Ce n’est toujours qu’une rumeur, mais elle devient tout de même plus précise: des détecteurs américains auraient enregistré les premières traces d’ondes gravitationnelles, un phénomène prédit par Albert Einstein en 1916 mais jamais observé. Le jeudi 11 février, la Columbia University devrait faire une annonce «majeure», qui selon plusieurs physiciens s’exprimant sur les réseaux sociaux serait la détection par les observatoires américains LIGO d’ondes gravitationnelles provoquées par la fusion brutale de deux trous noirs à des millions d’années-lumière.

La découverte serait publiée le même jour dans la revue Nature, dévoile le site d’information de son grand concurrent américain Science. Celui-ci publie un e-mail de Clifford Burgess, physicien à l’université McMaster au Canada, qui aurait été mis en ligne par l’un de ses étudiants. Selon ce mail, le signal aurait été enregistré par les deux sites du détecteur LIGO, l’un en Louisiane, l’autre dans l’État de Washington, avec un décalage temporel entre les deux qui correspond à une transmission à la vitesse de la lumière.

Capture d'écran du tweet rapportant un e-mail du physicien canadien Clifford Burgess.
Capture d’écran du tweet rapportant un e-mail du physicien canadien Clifford Burgess.

Toujours selon la même source, les deux trous noirs qui ont fusionné pesaient respectivement 36 et 29 fois la masse du Soleil. Et la résultante de leur fusion ne pèserait plus que 62 masses solaires, soit 3 de moins.

Chacun des deux observatoires LIGO consiste en deux faisceaux lasers projetés dans des tunnels de 4 km de long qui sont parfaitement perpendiculaires. Par des jeux de miroirs, les physiciens sont capables de dire si la longueur de l’un des tunnels s’est brièvement raccourci, ou allongée, par rapport à l’autre. Une déformation infinitésimale de l’ordre du milliardième de milliardième de mètre qui peut être le signe du passage des ondes gravitationnelles, des infimes «froissements» du tissu spatio-temporel.

LIGO a fonctionné de 2002 à 2010 sans enregistrer aucun signal d’onde gravitationnelle. Une longue et coûteuse mise à jour a permis de multiplier sa sensibilité par quatre, avec une reprise des observations scientifiques en septembre 2015, cette fois-ci apparemment couronnée de succès. Les chercheurs américains de LIGO collaborent avec leurs homologues français et italiens de l’observatoire VIRGO, installé en Italie, et qui devrait atteindre la même sensibilité que les sites américains l’année prochaine.

le figaro

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