Accueil France Coup dur pour M. Le Pen. Pourra-t-elle faire campagne

Coup dur pour M. Le Pen. Pourra-t-elle faire campagne

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L’argent étant le nerf de la guerre, voilà tout le drame de Marine Le Pen. Non seulement le RN n’a pas un copeck dans la caisse, pire le parti a une dette colossale. Plus grave encore les gros financiers du parti sont partis chez Zemmour. Ajoutons à cela que ses chances sont minces. Ce qui vient de se passer ces dernières 48 heures est de nature à bouleverser la campagne présidentielle. Dans le même temps l’agent afflue chez Zemmour qui engrange près d’un million de dons par mois. Quand on sait que les résultats des élections sont proportionnels au financement de la campagne, ceci est de nature à bouleverser les choses. Marine Le Pen incapable de financer sa campagne, risque de voir son électorat passer chez Zemmour avec armes et bagages.

Le RN prié par la justice de payer sa dette fiscale d’1,8 million d’euros.

Le tribunal administratif de Paris a débouté le parti de Marine Le Pen, qui sollicitait l’annulation d’une dette fiscale contractée dans le cadre de l’affaire des « kits de campagne ». Une décision qui n’arrange pas les finances du RN déjà bien dégradées.

Le Rassemblement National (RN) est prié de payer la fortune qu’il doit au fisc, et donc au contribuable. Le parti de Marine Le Pen a été débouté de sa requête en annulation de sa dette fiscale de 1,8 million d’euros par le tribunal administratif de Paris, le 29 septembre dernier, dans une décision repérée par la Lettre A et dont Marianne a pu prendre connaissance. Une somme due dans le cadre de l’affaire dite des « kits de campagne », que le RN continue de traîner comme un boulet, alors que le volet pénal de ce dossier a mené à la condamnation du parti en 2019 pour « recel d’abus de biens sociaux ». Plusieurs proches de Marine Le Pen ont écopé de peines de prison ferme.

Pour comprendre, il faut revenir en 2011. Alors que les élections législatives se profilent, les caisses de ce qui était alors le Front national sont vides. Pour les renflouer, un micro-parti, appelé Jeanne en l’honneur de la Pucelle d’Orléans, est créé par des proches de Marine Le Pen. Jeanne va servir à vendre des kits de campagne à 16 500 euros l’unité, à tous les candidats FN aux législatives. Ceux-ci acquièrent donc ce kit, conçu par la société Riwal, fondé par Frédéric Chatillon – ancien président du GUD et éminence grise de la présidente du parti – qui comprend des tracts, des sites web et des prestations comptables. Au passage, le micro-parti Jeanne propose également aux candidats un prêt garanti par l’État, qu’ils peuvent régler une fois l’élection passée.

Le tout est déclaré en tant que dépense de campagne. Au total, Jeanne amasse une manne de 9 millions d’euros, grâce à ces kits largement surfacturés, qui seront dénoncés par nombre de candidats accusant leur parti de « magouilles ». Ce qui a permis au Front National de renflouer ses comptes avec l’argent du contribuable, les frais de campagne des candidats ayant récolté plus de 5 % des voix sont en effet remboursés par l’État.

LE RN FAIT APPEL

Sauf que ces fonds constituent, aux yeux du fisc, des prestations commerciales et bancaires qui ne doivent pas être perçues par un micro-parti, qui est une association à but non lucratif. L’administration fiscale a donc décidé de requalifier le micro-parti en société commerciale et donc de l’assujettir aux impôts correspondant à ce statut pour l’année 2012. Montant de la facture : 1,8 million d’euros, au titre de l’impôt sur les sociétés et de la TVA, pénalités de retard comprises. Une somme qui doit être réglée par le RN, puisque les comptes de Jeanne ont été réintégrés dans ceux du parti de Marine Le Pen, par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP).

Cette décision du tribunal administratif de Paris, qui confirme l’appréciation du fisc, constitue donc une sévère épine dans le pied du Rassemblement National en vue de la prochaine présidentielle, alors que le parti fait face à d’importantes difficultés financières. Le parti ne compte donc pas en rester là et multiplie les recours pour éviter de payer la facture. Contacté par Marianne, Jordan Bardella, le président du Rassemblement National explique que le parti fera appel de cette décision, en contestant la requalification de Jeanne en tant que société commerciale.

Marine Le Pen : cette demande qu’Emmanuel Macron lui a refusée.

Marine Le Pen a sollicité l’aide du président de la République au sujet du financement de sa campagne présidentielle. Malheureusement pour l’ex-présidente du Rassemblement national, le locataire de l’Élysée n’a pas répondu favorablement à cette demande, a indiqué Le Figaro ce week-end.

Marine Le Pen s’était adressée à Emmanuel Macron concernant le financement de sa campagne présidentielle. En effet, d’après Le Figaro, l’ex-présidente du Rassemblement national (RN) avait écrit une lettre le 25 octobre à l’attention du président de la République le pressant de saisir le Parlement dans le but “d’ouvrir de nouvelles possibilités de financement”. Marine Le Pen a tenté d’alerter le chef de l’État sur les difficultés rencontrées par les candidats pour financer leur campagne.

Marine Le Pen a souligné le fait que les candidats étaient “confrontés à une quasi-impossibilité de trouver des financements” et qu’ils ne pouvaient “même plus faire appel aux prêts des citoyens pour financer leur campagne présidentielle”, d’après la lettre citée par RTL. Emmanuel Macron n’a pas fait la sourde oreille mais n’a pas répondu par la positiveIl a renvoyé la candidate du RN à la loi, et plus précisément à celle du 15 septembre 2017 qui avait permis la création d’un “médiateur du crédit, qui a pour mission de faciliter le dialogue entre les institutions bancaires (et) les candidats ou les partis politiques.”

Le Rassemblement national surendetté

Si l’ancienne présidente du RN s’est adressée au président de la République, c’est notamment parce que la campagne pour la présidentielle de 2022 “l’inquiète, comme le souligne Le Figaro. D’après les Echosle Rassemblement national serait lui-même extrêmement endetté. Si un candidat n’a pas le droit de contracter de prêt auprès de particuliers comme le dispose la loi de 1962, modifiée en 2001, ce candidat a le droit d’emprunter à un parti politique.

Problème, le RN est toujours en train de rembourser un prêt russe d’un montant de 9 millions qui avait servi pour la campagne présidentielle de 2017, comme le rapporte les Echos. Mais ce n’est pas la seule dette que le parti a sur son ardoise. En plus de ce prêt russe, le RN avait déjà emprunté 6 millions d’euros au micro-parti Cetelec de Jean-Marie Le Pen ainsi que 8 millions d’euros à Laurent Foucher, un homme d’affaires.

JForum – Mariane

 

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3 Commentaires
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Bonaparte

Ici bas D. a été remplacé par l’argent .
D’autres utilisent le couteau et la violence pour imposer leurs lois .
Ces derniers s’en passent des élections et si on ne bouge pas à court terme ils seront les vainqueurs .

gigi

Les élections françaises sont une affaire comme on en voit dans les républiques bananières. Macron fait campagne aux frais du contribuable et sans que son temps de parole soit décompté. Mais il aurait tort de se priver étant donné l’absence des réaction des français.

Filouthai

Et LREM qui n’a pas encore payé un de ses imprimeurs pour la campagne électorale 2017, pourquoi n’en parlez vous pas ? Vous roulez pour Macron ?