Consistoire : quand le Rabbin doit réclamer son diplôme… au civil
ou comment entraver le parcours d’un potentiel gêneur sur des postes-clés.
Vous avez dit calendrier A ceux qui seraient intéressés par la suite donnée à la question du diplôme Rappel des faits : En l’absence de solution devant un Beth Din, il existe, depuis plus d’un an, devant la juridiction civile, une procédure à l’encontre du Consistoire Central pour obtenir la validation de son Diplôme de Rabbin, par un Rabbin. Calendrier Le 24 avril, un courrier de demande (PJ ci-dessous) Courrier du 24 avril est adressé par vingt-six membres du Conseil d’Administration en vue du Conseil d’Administration du Consistoire Central, au Président du dit Consistoire. Deux heures de débat. Sans suite. Le 17 juin, lors de l’Assemblée Générale du Consistoire de Paris, suite à une question posée par une personne adhérente de l’Association, le Rabbin Moshe Lewin intervient en relatant les faits et notamment, entre autres, qu’un Rabbin a proposé 100 000€ au Ministre Officiant de sa Communauté s’il parvenait à « se débarrasser » de lui. Ce qui est confirmé par des personnes présentes dans la salle et appartenant à cette Communauté. Ethique s’écrit en deux mots : et tic. Le 24 juin, s’est tenue, l’Assemblée Générale du Consistoire Central : dix puis, finalement, après le changement d’avis de l’un des dix signataires, les Présidents ou Représentants de neuf Consistoires Régionaux ont annoncé ne pas vouloir assister à cette Assemblée, en l’absence de suite donnée au litige en cours. Le Grand Rabbin de France a souhaité, lui, aussi une sortie d’impasse proche Cette Assemblée s’est donc tenue en l’absence de plus de 80% des Présidents de Communauté de province, posant incidemment une question : que reste-t-il du Consistoire Central et de sa représentativité qui lui confère sa légitimité ? Sans suite. 24 juin – 1er juillet : après cette Assemblée générale d’où le Président ressort sans légitimité, que s’est-il passé : rien. Rien n’a été fait pour solutionner cette grave crise interne Pourquoi quelque chose aurait-il dû être fait ? En plus de la demande d’une nette majorité des administrateurs et membres du Consistoire Central, y compris et en premier lieu, du Grand Rabbin de France, je pensais – naïvement- que l’approche des Trois Semaines pouvait permettre de sortir élégamment de cette situation absurde. Car une chose est sûre : comment refuser son Diplôme à un Rabbin qui a suivi le cursus, qui a rendu un mémoire – mémoire auquel, de surcroît, a été décerné un Prix – et qui est en fonction depuis vingt ans, je ne parle pas de six années supplémentaires dans une autre Communauté, ni de ses autres éminentes fonctions reconnues au-delà des frontières de l’Hexagone. Surtout au regard de Rabbins ou Adjoint au Rabbin qui ont été nommés sans suivre du tout un tel cursus comme par exemple…à Montrouge. Ou à Toulouse où le « Rabbin consistorial » a suivi son cursus en Israël. Pourquoi un tel blocage ? ou comment éliminer un candidat encombrant 1er juillet- 31 août : les vacances : que va-t-il se passer ? Rien Septembre : les Fêtes : que va-t-il se passer ? Rien. Octobre – Novembre : peut-être un Conseil du Consistoire Central qui débattra une nouvelle fois, avec certainement encore quelques jours, ou semaines de réflexion, évidemment nécessaires va-t-on nous dire, pour mettre en forme un accord Décembre : Clôture des candidatures à l’élection du Grand Rabbinat de Paris ( dernières élections en 2012, mandat de sept ans) Février-Mars 2019 : Elections au Grand Rabbinat de Paris Une hypothèse de très mauvais goût ? Je le souhaite. Mais pour qu’elle soit démentie, il faudrait vraiment une solution rapide. Des médiations ont été proposées et refusées. De plus, le Président du Consistoire exigeait avant tout début de médiation, le désistement d’action ! Comme si on pouvait encore lui faire confiance. Je vous laisse réfléchir – et je l’espère agir – avec cet extrait d’une interview de Marcel Gauchet, parue dans l’Obs sur la « question migratoire « » Les points clés qui garantissent la démocratie sont le droit de vote, la manière dont sont organisées les élections, et le droit d’informer. Tant que l’alternance est possible dans ces pays, nous ne sommes pas dans des régimes autoritaires » . En espérant qu’en cette période difficile et propice à la remise en question, les nécessaires structures indépendantes de contrôle et de recours voient le jour. Chalom Evelyne Gougenheim |
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Monsieur Joël MERGUI Président du Consistoire Central 19, rue Saint Georges
75009 PARIS
Paris, le 24 avril 2018
Monsieur le Président, Cher Joël,
Après avoir adressé un courrier le 10 mars 2015, resté sans réponse, le rabbin Moché Lewin a transmis par l’intermédiaire de son conseil, une mise en demeure de lui délivrer son diplôme de rabbin. Malgré ce courrier aucune réponse ne lui est parvenue sur les raisons de la non délivrance de ce diplôme.
Une attestation lui avait pourtant été délivrée après la soutenance de son mémoire sur le thème de « l’aumônerie israélite des Armées » par le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim avec les signatures des membres du jury: le Grand Rabbin Haïm Korsia, son directeur de thèse et le Rabbin Joël Jonas, professeur principal du Séminaire Israélite de France.
Après avoir demandé un Din Torah auprès du Beth Din, fondé et présidé par le Grand Rabbin Joseph Haïm Sitruk za’’l, devant lequel le directeur du séminaire a refusé de déférer, une autorisation lui avait été délivrée, d’obtenir s’il le souhaite, ce qui lui revient devant les tribunaux civils.
Aussi, il a saisi le Tribunal de Grande Instance de Paris en juin 2016, pour faire valoir ce qu’il considère comme ses droits.
Le Grand Rabbin de France Haïm Korsia lui adresse un courrier en juin 2017 qui stipule :
« je ne peux qu’attester de la validité de votre démarche auprès des instances civiles, ces dernières étant le seul recours qu’il vous reste pour faire face à l’abus de droit manifeste que constitue le refus de vous délivrer le diplôme papier de rabbin qui vous revient pourtant de droit puisque vous avez rempli toutes les conditions d’obtention au regard des règlements du SIF et des usages en vigueur. »
En août 2017, le Consistoire Central a été condamné sur la forme, aux dépens, à verser la somme de 1500 € au rabbin Moché Lewin au titre de l’article 700.
Le sujet, malgré la demande de certains membres du Conseil n’a jamais été abordé en Conseil du Consistoire Central et la commission juridique du Consistoire n’a pas été sollicitée. Aussi, nous vous demandons de délivrer avant notre prochain conseil du mois de mai, le diplôme de rabbin à Moché Lewin afin de ne pas causer du tort à l’image de notre institution qui serait catastrophique.
Par ailleurs, ce dernier exerce au sein de communautés consistoriales depuis 1991. Il est également conseiller spécial du grand rabbin de France et vice- président de la Conférence des rabbins européens. Le mémoire a été édité en mai 2017 et a obtenu le prix de l’œuvre engagée au Prix Edgar Faure.
Nous comptons sur votre souci de préserver notre institution en mettant fin à ces querelles inutiles et nous vous adressons nos salutations les plus respectueuses.
SIGNATAIRES MEMBRES DU CONSEIL DU CONSISTOIRE CENTRAL
GRANDS RABBINS
- Haïm KORSIA
Grand Rabbin de France
- Gilles BERNHEIM
Grand Rabbin du Consistoire Central
PRESIDENTS DES CONSISTOIRES REGIONAUX
- Zvi AMMAR, Président du Consistoire régional Provence-Alpes
- Dominique BEDDOK SIBONY Présidente Consistoire régionale Bretagne Pays de Loire
- Marc HALIMI Titulaire du Consistoire régional Sud Ouest
- Alain LEFEBVRE, Président du Consistoire régional de Loraine
- Paul LEVY Président du Consistoire régional du Centre-Ouest
- Charles SULMAN Vice-président du Consistoire Central Président du Consistoire régional Hauts de France
- Secrétaire général de la commission administrative du SIF
- Edmond ASSARAF, Président du Consistoire des DOM TOM
- Yves BOUNAN, Président Consistoire régional Pays de la Garonne
- David KAHN, Président du Consistoire régional de Champagne-Ardennes
- Nassim LEVY, Président du Consistoire régional de Normandie
- Lucien SAMAK, Président du Consistoire Côte d’Azur- Corse
- Bertrand WEIL, Président du Consistoire régional de Bourgogne Franche-Comté
- Gérard BAVARD, Président du Consistoire de Cannes
- Marcel DREYFUSS, Président du Consistoire de Lyon Président d’honneur du Consistoire Rhone-Alpes-Centre
- Maurice ELKAIM, Membre du Conseil
- Ilan HADDAD, Membre du Conseil
- Jean-Bernard LEMMEL
Président d’Evian, membre du Conseil Président d’honneur du Consistoire Rhone-Alpes-Centre
- Thierry ROOS
Membre du Conseil
- Caroline BENTOLILA
Membre du Conseil
- Michel COHEN TENOUDJI
Président du Consistoire de Marseille
- Thierry FAREAU
Membre du Conseil
- Franck ISRAEL
Membre du Conseil
- Luc PINCAULT
Membre du Conseil
- Raphaël SELLAM
Membre du Conseil
On n’agit pas de cette manière sans raison.
Il s’est certainement passé quelque chose de grave qu’on ne veut pas rendre public pour en arriver là, car être rabbin ce n’est pas juste un diplôme à passer, mais aussi une éthique à représenter. S’afficher sur sa page Facebook avec les People ne suffit pas
Oui mais quand on en sait rien et surtout quand on n’a aucune preuve, parler ainsi n’est jamais que du pur Lachon Ara. Alors amenez vos « preuves » de ce que vous voudriez mais ne pouvez pas avancer ou apprenez à tenir votre langue. Car vos racontars n’ont strictement rien d »‘éthique ». Et vous faites même exactement preuve du contraire. En fait vous répandez une pure rumeur en espérant que ça marche?
Au moins ca fait reagir…
C’est trop facile, sans parti pris, de s’en prendre que d’un coté, de celui du Consistoire, même si effectivement il y a des choses à améliorer. Je ne doute pas un instant que les dirigeants du consistoire sont des personnes fortes intelligentes pour avoir les raisons qui leurs appartiennent.
Je vous retourne alors vos critiques qui font preuve d’une prise de position non objective,et tout ca sur la place publique pour le meilleur Kiddouch Achem…que c’est triste
L’objectivité voudrait, ainsi que la bonne foi (sans jeu de mots) que quelqu’un qui a dûment passé ses épreuves et obtenu toutes les autorisations du jury, qui plus est, intervient comme représentant des Rabbins au niveau européen, obtient l’assentiment et le total soutien du Grand Rabbin de France devant le tribunal civil (excusons du peu) qu’on fasse en sorte que les choses entrent au plus vite dans l’ordre.
Sans quoi, il y avait plus simple : ne pas a priori en accepter la candidature, par exemple, ou faire avorter la procédure dans le cours du postulat, pour manquement à tel ou tel point des exigences minimales. Ce qui tend plutôt à démontrer l’inanité totale des suspicions que vous voudriez fonder a posteriori du cheminement vers ce titre de Rabbin, obtenu, sauf sur le plan purement administratif. Après, on ne peut pas remettre en cause un jury rabbinique ou Bet Din. Or, c’est précisément ce qui se passe ici….
Visiblement vous n’aimez pas qu’on vive dans la clarté.
Il n’y a, d’autre part, plus d’étalage en place publique qui vaille dès le moment où le Tribunal civil est saisi. De fait, on aura fait en sorte que la « chose » échappe totalement à l’instance qui, malgré tous les éléments en main, n’a pas su statuer avec justesse et célérité, en temps et en heure.
Marc, je n’ai pas fait attention à ma première réponse que vous etiez l’auteur de cette article. Dites alors ce qui est reproché au Rabbin Lewin!
Je serais surpris que vous ne le sachiez pas (sincèrement pour ma part je ne sais pas), car ne pas tout dire en tant que rédacteur de cet article, si vous le savez, c’est mentir par omission si vous vous dites objectif.
Sinon en vous lisant, vous avez raison, ce n’est pas cet article qui balance tout sur la place publique, mais bien la saisie du tribunal civil, Mehila. Ce qui n’empêche que vous faites une communication incomplète, devenant alors libre d’interprétation.
Pour le reste…
Devrions nous laisser le Civil nous dire qui est Rabbin? Jusqu’à où irons nous??? Idem pour les divorces, conversions, cachrout…???
Nous sommes à l’ère de la fibre optique, mais ce n’est pas pour autant que nos institutions ont baissé leur inertie et leur entropie. Je pense que nous sommes au moins d’accord sur ce point, et que ca fait parti des améliorations à apporter (je l’ai moi même vécu pour un sujet sans commune mesure plus grave qu’un Rabbin qui ne reçoit pas son diplôme, mais je n’en dirai pas plus ici 😉 ). Mais comme vous le dites dans l’article, d’autres jalons du consistoire vont arriver dans lequel ce sujet pourra être débattu à nouveau. Le Kiddoush Achem mérite bien de la patience et de la discrétion.
Je n’ai pas rédigé cet article, il est d’ailleurs signé, apparemment vous ne l’avez pas lu du tout avant de critiquer ce qui est plutôt Dogmatique, comme démarche.
Le titre porte bien à confusion sur le redacteur:
Consistoire : quand le Rabbin doit réclamer son diplôme… au civil
By
Marc –
Juil 5, 2018
Marc est l’éditeur du post, comme sur tous les sites qui publient « by admin ». Cela dit, moralement, oui, la communauté juive dans son ensemble ne comprend pas ces finasseries n’existant nulle part ailleurs et il serait bon que les concernés veillent à la bonne réputation de l’ensemble plutôt que de s’enfermer dans des « logiques » aussi dénuées de cohérence qu’autistiques, qu’eux seuls comprennent comme vous les y encouragez, contre toute clarté et justice.
tisha be Av
Symbole de ce genre de gens ?
En lisant l’article je pensais que c’était le sujet d’une nouvelle comédie qu’on allait tourner en Israel.
Sans déconner.
Incroyable cette histoire !