Une étude a examiné : ce qui pourrait prévenir le déclin cognitif après l’âge de 50 ans
Des chercheurs américains ont analysé les données de milliers d’adultes de plus de 20 ans et ont découvert un lien entre l’enseignement supérieur et le travail qui nécessite des capacités de réflexion et de traitement des données, ainsi que le maintien des capacités cognitives même à 80 ans »
Qu’est-ce qui maintient notre cerveau en marche à mesure que nous vieillissons? Le cerveau atteint le pic de son développement à l’âge de 20 ans et à partir de 40 ans, il commence à perdre ses capacités. Maintenant, une nouvelle étude aux États-Unis révèle que l’éducation, le revenu et un certain type de travail peuvent aider à retarder la détérioration du cerveau au cours de la sixième décennie de la vie.
L’étude, menée par des chercheurs de l’Ohio State University, a suivi plus de 20 000 participants pendant plus de 20 ans. La base de données de l’étude comprenait des informations sur le revenu, la profession et l’éducation des participants, ainsi que des informations personnelles, telles que l’état matrimonial, la religion, la dépression, les capacités cognitives, le poids et la taille, le niveau d’activité physique, les antécédents de tabagisme et d’autres indicateurs de santé.
Les chercheurs ont analysé les données de 7 068 adultes âgés de 54 à 65 ans en 1996 et à nouveau 20 ans plus tard. Les chercheurs ont montré que ceux qui avaient une formation universitaire avaient les capacités cognitives les plus élevées, notamment les capacités de mémoire, de jugement et de concentration. Un autre facteur qui affectait les capacités cognitives élevées était un travail qui exigeait des compétences en matière de réflexion et de traitement des données.
Les chercheurs ont montré que ceux qui avaient une formation universitaire avaient les capacités cognitives les plus élevées, notamment les capacités de mémoire, de jugement et de concentration.( Photo du modérateur )
Le chef de l’équipe de recherche, la sociologue Prof. Zoe Zeng, estime que la raison pour laquelle les personnes titulaires d’un diplôme universitaire réussissent mieux sur le plan cognitif dans la cinquantaine est qu’elles sont plus susceptibles de poursuivre des carrières nécessitant des capacités de fonctionnement cérébral élevées. « Si vous avez un travail qui vous met au défi mentalement, vous avez de la chance, car vous utilisez votre cerveau tout le temps », a-t-il déclaré. « Plus il y a de défis mentaux dans votre travail, mieux c’est. »
« Des études antérieures ont montré que l’éducation, un statut socio-économique élevé et un accès optimal aux soins de santé sont associés à la résilience du cerveau », a déclaré le Dr Thomas Wisniewski, neuropathologiste et directeur du Centre de recherche sur la maladie d’Alzheimer à NYU, « pourtant la conclusion de l’étude actuelle que les facteurs que les gens peuvent contrôler et qui peuvent expliquer jusqu’à 40 % des différences dans la perte des capacités cognitives à partir de 54 ans sont certainement une bonne nouvelle. »
Apprendre une nouvelle langue et un mode de vie sain
Mais un diplôme universitaire n’est pas le seul moyen d’éviter le déclin cognitif : des études antérieures ont montré que le fait d’avoir des passe-temps et des intérêts qui stimulent le cerveau, notamment l’apprentissage d’une nouvelle langue, le dessin et l’écriture, a également un effet susceptible de préserver les fonctions cérébrales.
L’étude a en outre indiqué qu’un mode de vie sain, comme maintenir un poids normal, éviter de fumer et participer à une activité physique vigoureuse, avait en fait un effet relativement faible sur le taux de déclin cognitif après l’âge de 54 ans. Cependant, de nombreuses études dans le passé ont montré que l’obésité, le diabète, les taux de lipides L’hypertension artérielle et un mode de vie sédentaire avec peu d’activité physique augmentent considérablement le risque de déclin cognitif et même de démence .
« Il ne suffit pas de terminer le diplôme »
« Depuis des années, nous savons que les connexions entre les neurones du cerveau s’améliorent dès que l’intégration est activée entre les différentes zones », explique le Dr Shahar Sheli, expert en neurologie du Rambam Medical Center. « Les neurones ont un tel potentiel d’action que plus nous les utilisons de manière répétée, meilleure est leur activité. Comme nous le savons, plus nous répétons du matériel encore et encore, mieux nous nous en souvenons, car la répétition renforce la fonction du neurone et le réseau de neurones dont il fait partie. Par exemple, dans le temps Quand on apprend à jouer ou à conduire, le début est difficile, mais avec le temps cela devient déjà une action automatique. Ce processus, de création de la connectivité entre les neurones, est très important pour le fonctionnement du cerveau et son efficacité et fait partie d’un processus de synaptogenèse, la création de nouvelles connexions entre les fibres nerveuses.
« Cependant, il ne suffit pas de terminer un diplôme universitaire », ajoute le Dr Sheli, « la recherche qui a suivi des milliers de personnes pendant de nombreuses années, conclut que la carrière qui suit les études universitaires, est décisive pour la prévention de la détérioration du cerveau. Une carrière qui active le cerveau et continue de préserver les connexions neuronales est ce qui peut empêcher la détérioration du cerveau. Et en général, je dis à mes patients qu’il n’est jamais trop tard pour prendre soin de la fonction cérébrale, même à 80 ans. Apprendre une nouvelle langue, être exposé à des communautés et à des cercles sociaux, vivre des expériences, voyager dans de nouveaux pays et cultures – tout de ceux-ci créent une expérience d’apprentissage stimulante pour le cerveau, ce qui améliore son fonctionnement et peut prévenir la détérioration cognitive ».
Dr Itai Gal Ynet
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