Les racines de l’antisémitisme, la Torah n’est pas au ciel!
Comprendre la sidra: Shemot, Les racines psychologiques de l’antisémitismePar LE RABBIN JACK COHEN La Paracha Chemot , le premier chapitre du Livre de l’Exode , nous présente un thème récurrent dans l’histoire humaine: la montée de l’antisémitisme, un problème tragiquement d’actualité que nous connaissons tous trop bien. Pour comprendre les origines de ce préjugé, nous devons nous plonger dans les fondements psychologiques du nouveau pharaon égyptien. La Torah présente ce souverain avec une déclaration déroutante : « Un nouveau roi s’éleva sur l’Égypte, qui n’avait pas connu Joseph » (Exode 1:8). Étant donné le rôle essentiel de Joseph dans la sauvegarde de l’Égypte contre la famine, ses contributions auraient été légendaires. Le Talmud offre une interprétation éclairante : « Il [le roi] a agi comme s’il ne connaissait pas Joseph » (Sota 11a). Cette ignorance délibérée révèle une intention sinistre et jette les bases de la persécution imminente. La Torah raconte que les Israélites, bénis par Dieu selon ses promesses aux patriarches, prospérèrent en Egypte (Exode 1, 7). Cette bénédiction divine se heurta cependant à la crainte et à l’hostilité du nouveau Pharaon. La crainte du pharaon face à la croissance de la population juive n’est pas fondée sur la logique ou la raison. Il perçoit leur prospérité comme une menace pour son propre pouvoir et sa stabilité. Cette crainte découle probablement d’insécurités plus profondes au sein du pharaon lui-même. Peut-être, en tant que « nouveau » roi, se sent-il incertain de sa position, ou peut-être est-il aux prises avec des angoisses internes et des menaces extérieures. Ce trouble interne le conduit à projeter ses angoisses sur le peuple juif, considérant son épanouissement comme un défi direct à son autorité. Ainsi, il déclare à ses conseillers : « Venez, agissons avec sagesse à leur égard, de peur qu’ils ne se multiplient, et qu’il n’arrive, lorsqu’une guerre éclatera, qu’ils ne se joignent à nos ennemis, qu’ils ne nous combattent, et qu’ils ne quittent le pays » (Exode 1:10). Le plan qui suit est effrayant et sinistre. Le peuple juif est soumis au travail forcé et à l’infanticide. Ce récit nous livre un éclairage crucial : les bienfaits accordés au peuple juif, son existence même et sa réussite, peuvent être perçus comme une menace par ceux qui se sentent menacés et en insécurité. Le pharaon, aux prises avec ses propres démons intérieurs, projette ses angoisses sur la communauté juive, considérant sa croissance comme une source de danger. C’est en effet un thème récurrent. Les individus imparfaits perçoivent souvent les bienfaits des autres comme une menace et réagissent avec méchanceté. Puisque le problème vient de l’antisémite et non des juifs, il est clair que la solution à l’antisémitisme ne peut pas être résolue uniquement par le peuple juif. Comme le rabbin Sacks l’a résumé avec éloquence : « Les juifs ne peuvent pas lutter seuls contre l’antisémitisme. La victime ne peut pas guérir le crime. La personne détestée ne peut pas guérir la haine. » Bien que l’antisémitisme persistera tant que des individus se sentiront menacés par les bénédictions du peuple juif, nous prions Dieu de nous délivrer de nos ennemis, de libérer les otages et, malgré la haine, de continuer à accorder ses bénédictions au peuple juif. Source: www.jewishnews.co.uk |
La Torah n’est pas au ciel! לא בשמים היא !La guemara Baba Metsia (page 59b) nous donne le privilège d’assister à une « mahloket » (divergence de vue) entre Rabbi Eliézer et Rabbi Yéhoshoua : persuadés, l’un et l’autre d’avoir raison sur un point de halakha, Rabbi Eliézer prend les cieux à témoin et en effet, une voix céleste fit entendre que la halakha était fixée selon ce dernier. Immédiatement, Rabbi Yéhoshoua se leva en élevant la voix pour dire : לא בשמים היא ou si l’on préfère: la Torah n’est pas au ciel c’est-à-dire que la Torah a été donnée aux hommes pour être observée sur terre et non pas au ciel et que, par conséquent ; il n’appartient qu’aux hommes de statuer à cet endroit. Cet épisode est célèbre car ces deux Maîtres du Talmud voulurent exprimer en quelque sorte que, même si les hommes doivent obéir aux 613 commandements, leur libre arbitre leur permet de choisir comme le dit le texte toranique entre le bien ou le mal, entre la vie ou la mort, entre l’obéissance et l’allégeance à D. et à Sa Torah ou à la négation. D., disent les Sages, a besoin de la prière des hommes. De la même façon qu’un père a besoin du babil de son enfant, ou que l’époux a besoin du regard de son épouse, D. a besoin d’entendre que Ses enfants Le remercient. Qu’ils Le reconnaissent. Que sans LUI, ils ne sont rien. Que sans Sa bénédiction, rien n’est possible. qui Veille et ne s’endort jamais et qui sauve Israël. Que l’on soit en Israël ou ailleurs, notre Foi en l’Éternel doit être inébranlable. Caroline Elishéva REBOUH |
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