Mettre l’accent sur la responsabilité, au-delà de la lutte autour des chiffres budgétaires

Le combat le plus chargé d’émotion qui a cours en ville, ce lundi : Forces de Défens d’Israël alias Tsahal contre la Commission Locker et le Ministère des Finance : 1er Round, sans tabou.

Le public, même parmi ceux qui lui manifeste un intérêt réel, luttera pour donner du sens aux statistiques qui le bombarderont. Les chiffres contradictoires sur l’étendue du budget de l’armée et son nombre de retraités, les commentaires divergents sur la signification des nouveaux plans qui augurent d’une position dure à l’égard des pensions versées aux officiers de carrière et, fondamentalement, des menaces draconniennes sur qui se produira si… : qu’arrivera t-il au budget national si le Plan Locker n’est pas adopté ( qui correspond à la position du Ministère des Finances)? Et qu’adviendra t-il de notre sécurité si, le Ciel nous en préserve, ce plan obtient la préférence sur le propre plan pluri-annuel de l’armée (la position de Tsahal)?

Dans cette lutte, il n’existe aucune vérité absolue et unique. Mais il lui manque la chose la plus importante : le sens de la responsabilité. Au bout du compte, qui est, finalement, en charge de cette responsabilité, et quels outils lui sont-ils donnés pour remplir une telle responsabilité? L’Etat d’Israël a chargé le Chef d’Etat-Major de la responsabilité de sa propre sécurité. Il est le seul qui le mesure 24h/24 7jours/7, même lorsque tout autre est accablé par la chaleur de l’été ou en vacances en Grèce, et il est celui qui paiera le prix de l’échec éventuel. On ne peut pas l’envoyer dans les plus authentiques des combats sans munitions : de l’argent, des ressources et du personnel.

Alors que Tsahal est loin d’être parfaite et il y a tant de choses qui doivent être corrigées, il s’approche de cette zone de combat les mains propres. Le plan formulé fournit une réponse aux défis (relatifs à la sécurité et à ses conséquences financières), affronte le problème avec ferveur (le nombre d’officiers de carrière et l’âge de la retraite), et prend même des risques ( selon l’hypothèse controversée que dans les années à venir le niveau qualitatif de la défense d’Israël sera assez vaste pour faire face à n’importe quelle menace).

La Commission Locker, d’un autre côté, nous sert une tarte à moitié cuite (une demi-mesure). On ne peut pas réellement gérer le budget sans commencer par répondre d’abord aux menaces pour la sécurité nationale et ce qu’elles signifient. Le budget en soi n’est qu’un sous-produit de ces menaces, mais ne se focaliser que sur cet aspect, c’est comme construire un gratte-ciel à partir du troisième étage. Le mandat de la commission Locker, cependant, ne comprend aucune considération politique ni même nationale de niveau moindre, comme la nécessité de distinguer le budget de Tsahal de celui du Ministère de la Défense, qui soulagerait les épaules de l’armée de la bosse difforme et coûteuse d’un ministère riche en ressources humaines et matérielles.

Sans se préoccuper de tout cela, Locker a pris en ligne de mire la cible facile : les officiers de carrière. Tsahal dira que les officiers de carrière ne disposent pas d’une commission à leur solde pour se battre en leur nom. Le Ministère des finances répliquera que Locker est la chaire et le sang de Tsahal et que s’il fait ces recommandations, c’est probablement qu’il sait de quoi il parle. L’armée répondre à son tour que le Ministère des Finances a fait diffusé des fuites de ce rapport de façon à générer une atmosphère hostile dans l’opinion publique à l’encontre de Tsahal. Le Ministère des finances répondra encore que Tsahal est opposée à une commission désignée et que l’armée agit de façon contraire à la démocratie.

Là aussi, il n’existe pas de vérité absolue, en revanche la responsabilité reste entière, et en l’occurrence, la responsabilité du gouvernement, qui revient essentiellement au Premier Ministre. Il est de son devoir, non seulement de trouver un subtil équilibre entre la commission qu’il a instaurée et le chef d’Etat-Major qu’il a nommé, mais essentiellement de restaurer l’ordre de priorités, de déterminer un cadre de travail qui fonctionne pour Tsahal et de mettre un terme à cette controverse avant qu’elle n’entame un second round. Il doit le faire pour empêcher la plus grande menace à laquelle nous sommes confrontés : une guerre entre Juifs.

Par Yoav Limor

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