Aviv Kohavi: »L’histoire nous a appris que la diplomatie pouvait échouer »
Le Chef d’Etat-major israélien, Aviv Kohavi, a parlé ce soir lors de la cérémonie de passation de pouvoir à la tête de la Défense passive.
Il a eu des mots très clairs concernant l’Iran: »Nous préférons empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire par la voie diplomatique. Mais l’histoire nous a appris que la diplomatie pouvait échouer ou n’être efficace que sur un laps de temps limité »
Il a indiqué que Tsahal était prêt à toute éventualité face à l’Iran. »Tsahal continue à se préparer à une attaque en Iran et ce pour deux raisons. La première, dans le cas où le programme nucléaire iranien poursuivrait son développement. La seconde, dans le cas où un accord semblable au précédent serait conclu, ce qui signifierait la conclusion d’un mauvais accord, qui placerait l’Iran dans de bonnes conditions pour devenir un Etat nucléaire ».
Le mois dernier, des dizaines d’avions de chasse de l’armée de l’air israélienne ont effectué des manœuvres aériennes au-dessus de la mer Méditerranée, simulant une frappe sur des installations nucléaires iraniennes.
Des chasseurs F-35 israéliens volent en formation pendant l’exercice militaire Drapeau Bleu, en octobre 2021. (Crédit : Armée israélienne)
Pour Kohavi, la préparation sérieuse de l’option militaire est un devoir moral et un impératif de sécurité nationale.
L’Iran est en pleine négociation pour sauver l’accord défaillant de 2015 qu’il a signé avec les puissances mondiales et qui devait l’empêcher de produire une arme nucléaire. L’accord, officiellement appelé Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA), proposait à l’Iran un allègement des sanctions en échange de la limitation de son programme nucléaire.
En 2018, l’administration Trump s’était retirée du pacte – affirmant que ses dispositions ne permettaient pas d’empêcher l’Iran de produire des armes nucléaires et également en raison de ses préoccupations concernant le programme de développement de missiles de l’Iran. Les discussions parrainées par l’Europe pour ramener les États-Unis dans le JCPOA sont au point mort depuis des mois et un autre cycle récent de négociations entre l’Iran et les États-Unis au Qatar n’a pas davantage progressé.
« Il est préférable d’empêcher l’Iran d’obtenir une arme nucléaire par la diplomatie, mais l’histoire a prouvé à de nombreuses reprises que la diplomatie peut échouer ou réussir pendant une courte période, pour être suivie d’une violation ou d’une trahison », a déclaré M. Kohavi.
Kohavi a déclaré que l’armée préparait une attaque contre le programme nucléaire iranien pour deux raisons.
« La première, au cas où il n’y aurait pas d’accord et que le programme nucléaire iranien continuait à se développer, et la seconde, au cas où il y aurait un accord identique ou similaire à l’accord précédent, soit un mauvais accord, donnant à l’Iran les conditions pour devenir un État nucléaire peu après la date d’expiration » dudit accord, a-t-il déclaré.
« Tsahal prépare ses moyens militaires en prévision du jour où les autorités politiques prendront une décision », a-t-il ajouté.
Plus tôt dans la journée de dimanche, Kamal Kharazi, le chef du Conseil stratégique iranien des relations étrangères, a déclaré à la chaîne arabe d’Al Jazeera que « ce n’est pas un secret que nous avons les capacités techniques de fabriquer une bombe nucléaire, mais nous avons décidé de ne pas le faire. »
Aujourd’hui, le Chef d’Etat-major a rencontré le chef du commandement central américain. Le but de la visite de ce dernier était de renforcer la coopération entre Israël et les Etats-Unis afin de préserver la stabilité dans la région.
Jforum avec LPH INFO et fr.timesofisrael.com
Le chef de Tsahal Aviv Kohavi s’exprime lors d’une cérémonie marquant le changement de chef du commandement du Front intérieur, le 17 juillet 2022. (Crédit : Armée israélienne)
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Comment Israël peut vendre son port le plus important à une société privée étrangère ?
Le port de Haïfa est stratégique pour Israël.
Quels sont les termes de cet accord ? Peut-il limiter la liberté d’action de l’Etat et l’utilisation de ses infrastructures ? On peut vendre une parcelle de terrain à un magnat étranger, mais tout un port ? Une ville ?
Je voudrais recevoir des informations.
Merci.