Benjamin Netanyahou : entre défense personnelle et vision sécuritaire pour Israël
Mardi, lors d’une audience devant le tribunal de district de Tel-Aviv, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a présenté une défense vigoureuse dans le cadre de son procès pour corruption. En écartant les accusations de favoritisme médiatique et d’acceptation de cadeaux luxueux, il a recentré son témoignage sur les défis diplomatiques et sécuritaires qui ont marqué son mandat, notamment ses relations tendues avec l’administration Obama.
Durant près de trois heures, Netanyahou a détaillé ses différends avec l’administration américaine de l’époque, soulignant des divergences fondamentales sur l’Iran et le processus de paix au Moyen-Orient. « Obama voyait l’Iran comme une opportunité, alors que je le considérais comme une menace existentielle », a-t-il déclaré, relatant ses échanges houleux avec le président et son secrétaire d’État, John Kerry.
Netanyahou a également critiqué la suggestion d’Obama d’observer les formations militaires en Afghanistan comme modèle pour les forces palestiniennes. « Je lui ai dit que ces forces s’effondreraient dès le retrait américain, et c’est précisément ce qui s’est produit », a-t-il affirmé.
Dans son témoignage, Netanyahou a dénoncé ce qu’il a décrit comme un environnement médiatique hostile. Selon lui, ses positions fermes sur des sujets comme l’Iran ont souvent été tournées en dérision. « On qualifiait mes avertissements de caprices, mais ils étaient essentiels pour assurer notre sécurité nationale », a-t-il ajouté, insistant sur son refus de faire des concessions idéologiques en échange d’une couverture médiatique plus favorable.
Le procès, qui porte en partie sur des accusations d’acceptation de cadeaux, notamment du champagne et des cigares, a également été abordé. « Je consacre mes journées à travailler jusqu’à l’aube. Je n’ai ni le temps ni l’intérêt pour ces futilités », a-t-il martelé. Netanyahou a qualifié ces allégations de « mensonges » et a insisté sur sa vie austère, malgré son statut de leader national.
Ce témoignage intervient dans une période critique pour Israël, marqué par des conflits régionaux et des évolutions stratégiques majeures. Netanyahou a évoqué les bouleversements récents au Moyen-Orient, qualifiant ces événements de « tremblements de terre géopolitiques ». Il a également rappelé son engagement envers l’État d’Israël, qu’il considère comme une mission héritée de sa famille.
En conclusion, Netanyahou a tenté de concilier son rôle de Premier ministre et les exigences de son procès. « Je crois qu’il est possible de gérer ces deux responsabilités en parallèle », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de trouver un équilibre entre ses obligations personnelles et les besoins de la nation.
Alors que le procès se poursuit, ce témoignage offre un rare aperçu des priorités et des convictions du Premier ministre, révélant une vision profondément ancrée dans les défis sécuritaires et diplomatiques d’Israël.
Jforum.fr
Mais qu’on laisse cet homme tranquille … ce n’est vraiment pas le moment pour ce grand déballage .
Pourquoi ne pas attendre qq mois , comme propose par ses avocats ? quel est le degré d’urgence pour régler ces divers dossiers ?