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Le colonel Hubert Bonneau, le chef du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), recevra bientôt ses étoiles de général. Cependant, à en croire une lettre anonyme adressée au général Denis Favier, le Direction général de la gendarmerie nationale (DGGN) et dont le contenu a été révélé par le Canard Enchaîné, il ne fait pas l’unanimité au sein des personnels qu’il commande.

Ainsi, cette lettre, signée « l’esprit de l’inter », c’est à dire au nom des membres de la Force intervention qui compte une centaine de gendarmes, ne ménage pas le futur général, le qualifiant de « peu courageux » qui « perd ses moyens dans l’action » et de « mauvais chef ».

« Voilà maintenant deux ans que nous subissons le commandement injuste et peu légitime du colonel Bonneau », écrivent les auteurs de cette lettre. Ces derniers reprochent à leur chef de « faire de son mieux pour minimiser la Force intervention » et estiment qu’il « ne comprend rien aux missions d’intervention ».

Pour appuyer leurs propos, les auteurs évoquent les attentats du 13 novembre. Un groupe du GIGN avait alors été prépositionné, à la demande des autorités, dans le centre de Paris, afin de se tenir prêt au cas où il aurait fallu appuyer les forces d’intervention de la police (BRI et RAID) pour faire face à une autre action terroriste dans la capitale.

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Sauf que « l’esprit de l’inter » critique avec véhémence l’attitude de leur chef lors de cette soirée dramatique. « Alors que nous étions 40 opérationnels (…) prêts à mener un assaut, prêts à faire cesser la tuerie », le colonel Bonneau « attendait sagement d’être appelé » et « se cachait derrière une histoire de compétence territoriale », accuse ce collectif, qui se dit « scandalisé et traumatisé par ce événement ».

La réaction à cette lettre n’a pas été longue à attendre. « Les écrits anonymes sont un procédé condamnable et n’honorent pas leur(s) auteur(s) », a ainsi répondu la Gendarmerie nationale, dont le directeur, le général Denis Favier, ancien chef reconnu et respecté du GIGN, a tenu « à réaffirmer toute sa confiance » au colonel Bonneau.

Et, pour balayer les accusations portées contre ce dernier, la Gendarmerie a repris les conclusions « claires » de la commission d’enquête parlementaire sur les moyens de l’État pour lutter contre le terrorisme. « Aucun élément ne vient accréditer la thèse d’un éventuel dysfonctionnement dans l’emploi du GIGN », a-t-elle ainsi fait valoir.

Enfin, histoire d’enfoncer le clou, selon une déclaration signée par 14 chefs et représentants des différentes forces de cette unité d’élite de la Gendarmerie et transmise à l’AFP, « l’ensemble des officiers et sous-officiers » du GIGN « condamnent fermement le fond et la forme de cette lettre” et réaffirment leur soutien au colonel Bonneau.

opex360.com

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