Syrie : Assad reçoit 3 députés français et accuse Paris de «soutenir le terrorisme»

DAMAS (SYRIE), LE 28 OCTOBRE. Le député des Yvelines Jean-Frédéric Poisson a rencontré le président syrien Bachar al-Assad. 
DAMAS (SYRIE), LE 28 OCTOBRE. Le député des Yvelines Jean-Frédéric Poisson a rencontré le président syrien Bachar al-Assad.  (AFP/HO/SANA)

Le président syrien Bachar al-Assad a reçu trois députés français ce mercredi pendant un peu plus d’une heure.

A l’issue de cet entretien, il a une nouvelle fois accusé les pays occidentaux «dont laFrance de continuer de soutenir le terrorisme en donnant une couverture politique aux groupes terroristes en Syrie et dans la région». Il y a un mois, il avait tenu les mêmes propos lors d’une longue interview à des médias russes.

Durant son échange avec les élus de droite Jean-Frédéric Poisson, Véronique Besse, Xavier Breton, Bachar al-Assad a jugé que «le terrorisme est la raison principale de la souffrance du peuple syrien, (..) ainsi que l’embargo imposé à la Syrie qui a influé d’une manière négative sur la vie des citoyens».

«Le règlement de la situation politique syrienne passe nécessairement par un dialogue avec le président syrien qui est en place et qui est élu par le peuple syrien», a déclaré de son côté Jean-Frédéric Poisson sur RTL à l’issue de la rencontre. «Il n’appartient pas aux pays étrangers de décider qui doit diriger la Syrie, il appartient aux Syriens de décider», a-t-il insisté alors que la France plaide pour un départ de Bachar Al-Assad pour résoudre la crise syrienne.

Une rencontre à venir entre la Russie, la France et l’Iran

Jean-Frédéric Poisson est député des Yvelines du Parti chrétien-démocrate, formation affiliée aux Républicains, Véronique Besse est députée de Vendée du Mouvement pour la France et Xavier Breton, député Républicain de l’Ain. Jean-Frédéric Poisson avait déjà rencontré le président syrien en juillet dernier. Quelques mois avant, en février, trois parlementaires, dont le socialiste Gérard Bapt, s’étaient déjà rendu à Damas. Un déplacement alors condamné par François Hollande : «Une rencontre entre des parlementaires français qui n’ont été mandatés que par eux-mêmes avec un dictateur qui est à l’origine d’une des plus graves guerres civiles de ces dernières années».

A droite, la position du président de la République vis-à-vis de Bachar al-Assad est de plus en plus critiquée. De nombreux Républicains estiment que le plus urgent est plutôt de l’aider à lutter contre Daech.

Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, doit lui s’entretenir ce mercredi avec son homologue russe Sergueï Lavrov sur la crise syrienne avant des pourparlers à Vienne vendredi. Pour la première fois l’Iran participera à ces pourparlers internationaux. «La France continue un dialogue avec tout le monde, en particulier avec les Russes et l’Iran», a expliqué le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.

R.L. | 28 Oct. 2015, 12h34 | MAJ : 28 Oct. 2015, 14h11

 

leparisien.fr

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