Deux résidents Palestiniens de Jérusalem bannis pour plusieurs mois de la ville sainte par les autorités israéliennes ont été arrêtés mercredi pour avoir violé cet ordre de bannissement, a annoncé la police israélienne.
Ces deux Palestiniens, Samer Abou Eicheh et Hijazi Abou Sbeih, ont été arrêtés alors qu’ils se trouvaient dans une tente installée au siège du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) à Jérusalem-Est, pour protester contre leur bannissement. « Ces deux Palestiniens ont violé de façon flagrante l’ordre de bannissement en s’installant près des locaux de la Croix Rouge ce qui a provoqué leur arrestation », a précisé une porte-parole de la police israélienne.
En décembre dernier, le « commandant militaire israélien du front intérieur » avait adressé une lettre à ces Palestiniens, consultée par l’AFP, en les accusant de représenter « un danger pour la sécurité de l’Etat d’Israël ». Samer Abou Eicheh et Hijazi Abou Sbeih ont été bannis respectivement pour cinq et six mois de Jérusalem.
En 2015, selon l’ONG palestinienne Addameer, sept Palestiniens ont été bannis de la ville sainte.
Israël revendique Jérusalem comme sa « capitale indivisible », les Palestiniens, eux, veulent faire de sa partie orientale la capitale de leur futur État. Les habitants palestiniens de Jérusalem-Est n’ont ni la nationalité palestinienne ni celle israélienne.
Les autorités israéliennes leur ont donné le même statut que les étrangers en long séjour en Israël, celui de « résident permanent ». Ceci leur donne accès aux avantages sociaux israéliens, aux services publics et aux élections municipales mais ne leur accorde pas le droit de rester sans conditions. Mais ce statut peut être révoqué: depuis la prise de Jérusalem-Est en 1967, les autorités israéliennes l’ont ainsi retiré à 14.300 Palestiniens qui ont été expulsés vers les Territoires palestiniens ou des pays de la région.
AFP corrigé
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