“Alors Satan dit : comment vaincre cet assiégé? Il est courageux et talentueux, et il a des instruments de guerre et des ressources. Voilà ce que je ferai, j’obscurcirai son cerveau, et il oubliera que la justice est de son côté”.
Natan Alterman
Ce qui est en jeu dans l’affaire du soldat de Hébron n’est pas seulement la question de savoir s’il a agi conformément aux ordres de ses supérieurs, au code éthique de Tsahal ou au droit international. La question beaucoup plus importante, voire cruciale, qui se pose aujourd’hui est de savoir si l’Etat juif saura préserver ce qui donne à ses soldats la force de se battre contre des ennemis toujours plus cruels et déterminés : à savoir la conscience que notre guerre est juste.
“Nous assistons, depuis la fondation de l’Etat d’Israël et jusqu’à nos jours, à une progression constante de l’idéologie pacifiste, aux relents de morale chrétienne, dont les sources remontent à Brit Chalom des années 1920 et 1930… Tout comme l’idéologie de Buber, l’idéologie actuelle souffre d’une déconnection profonde avec la réalité”.
Ce diagnostic établi en 2006 par Eliezer Shargorodsky *, qui enseigne l’histoire d’Israël à l’université Bar Ilan, n’a rien perdu de son acuité, dix ans plus tard, bien au contraire. Nous vivons actuellement une nouvelle phase, sans doute la plus cruciale pour l’avenir de notre peuple et de notre Etat, de l’affrontement entre deux conceptions radicalement opposées de la morale qui doit guider les soldats de Tsahal et leurs officiers, et de manière plus générale, de la morale qui doit guider l’Etat d’Israël face à ses ennemis.
Cette question n’est pas nouvelle : elle se posait déjà en des termes similaires, avant la proclamation de l’Etat en 1948 et avant même la création de l’armée de Défense d’Israël. Cette question n’a pas cessé d’agiter la société juive du Yishouv, puis la société israélienne et de faire débat au sein des théoriciens du sionisme et des penseurs politiques, depuis que le retour du peuple Juif sur sa terre l’a confronté de nouveau aux réalités de la guerre.
“Je préfère être antipathique et vivant que sympathique et mort”, avait dit autrefois Menahem Begin. Cette expression imagée résume bien le dilemme auquel nous sommes confrontés aujourd’hui. dans l’affaire du soldat accusé d’avoir liquidé un terroriste à Hébron, qui vient de connaître un dénouement dramatique (provisoire?) avec sa condamnation pour meurtre par le tribunal militaire de Jaffa.
Aux yeux de certaines parties de l’opinion israélienne, en effet, il vaudrait mieux être sympathique et mort… Il ne s’agit pas en effet d’un débat purement théorique, comme ceux qui ont opposé les Sages du Talmud ou les intellectuels juifs durant les siècles de l’existence juive en exil. Nous sommes aujourd’hui au coeur d’un débat dont chaque alternative se traduit par des conséquences concrètes sur le terrain, et dont l’enjeu s’exprime en termes de vie ou de mort pour les soldats de Tsahal.
Quand des médias israéliens ou des juges de la Cour suprême refusent à Tsahal le droit de riposter contre des roquettes du Hamas dont les lanceurs sont cachés au milieu de la population civile, ou quand les officiers supérieurs de Tsahal envoient leurs soldats se faire tuer dans la casbah de Jénine, pour ne pas prendre le risque de tuer des civils arabes, ils ne privilégient pas seulement une conception abstraite de la morale à une autre : ils privilégient la vie de nos ennemis à celle de nos soldats.
Haïm Brenner, écrivain de la renaissance nationale hébraïque, écrivait déjà en 1919 : “notre non-militarisme présent n’est point un mérite, mais un des abîmes les plus profonds où l’on puisse se trouver. Ce n’est pas que nous n’avons pas encore dépassé le militarisme, nous ne l’avons pas encore atteint… Nous n’avons pas de jeunes gens pleins de talent qui se consacrent à notre peuple. Doit-on s’enorgueillir de ne pas avoir de poings?”
Ces lignes écrites il y a presque un siècle demeurent aussi actuelles et criantes de vérité aujourd’hui qu’alors. Nous avons pourtant bien aujourd’hui des poings et des “jeunes gens pleins de talent qui se consacrent à notre peuple”. Nous avons certes atteint le militarisme, mais nous ne l’avons pas encore pleinement intégré dans notre conscience nationale, tout comme nous n’avons pas encore intégré les exigences de la souveraineté politique sur notre terre.
La force de Tsahal n’est pas (seulement) dans sa supériorité technologique, que l’on vante souvent de manière exagérée et exclusive, oubliant que la puissance des armes n’est rien sans celle de l’esprit qui anime une armée, comme la Bible nous le rappelle sans cesse. La force de Tsahal réside avant dans la conscience de nos soldats que notre cause mérite leurs efforts et leurs sacrifices, et que notre guerre est une guerre juste et sacrée.
Ceux qui instruisent à la hâte le procès de nos soldats, parce que leurs comportements ne seraient pas assez “éthiques” pour plaire aux pays occidentaux (qui n’appliquent pas eux-mêmes les normes qu’ils prétendent nous imposer) ; ceux qui préfèrent la vie de nos ennemis à celles de nos soldats et de nos civils détruisent, sciemment ou non, le dernier rempart qui protége notre Etat et notre peuple.
Pierre Lurçat, Avocat et écrivain – Vu de Jérusalem – JSSNews
L’auteur vient de publier La trahison des clercs d’Israël, La Maison d’Edition
* Je remercie mon ami le Dr Georges Itshak Weisz qui m’a signalé la citation de Natan Alterman placée en exergue.
** “L’éthique militaire d’Israël, une perspective historique”, dans Le temps de la guerre, Forum-Israël no. 3, décembre 2006.
J’approuve à 100% Zachod (sur Resitance Républicaine), moi aussi, laïque de culture catholique je suis avec vous, Juifs israéliens.
J’enrage de l’injustice dans laquelle vivent les Israéliens puisqu’ils étaient déjà la-bas, comme les chrétiens (même avant eux), avant l’islam usurpateur.
Pourquoi faire de la morale devant un ennemi qui n’en fait pas.
« Grâce à vos lois démocratiques, nous vous envahirons. Grâce à nos lois religieuses, nous vous dominerons. »(Erdogan, Premier ministre turc)
Le moment, crucial, est venu de choisir entre la mort (le jugement des magistrats scélérats) et la vie (celles de nos soldats) ; Pour moi, le choix est fait : Il faut traduire en justice pénale les trois magistrats qui ont condamné Elor Azaria, pour traîtrise contre le peuple d’Israël ! Ils ont privilégié l’ennemi à la vie de nos soldats ! Pour cela, ils doivent payer, et chèrement ! Minimum 15 ans de prison ferme à chacun d’eux pour haute trahison ! Ensuite, il faut en finir d’une part avec la Cour Suprême, ou en la supprimant, ou en la transformant de fonds en comble pour ne plus laisser ces traîtres nous imposer leurs décisions, souvent catastrophiques pour l’Etat d’Israël et le peuple d’Israël, au profit de nos ennemis, les Arabes de Palestine ! Je n’accepte pas les termes de Palestine et de Palestinien, car il ne s’agit que d’Arabes, qui font partie de la Oumma musulmane, comme eux-mêmes le proclament ! En second lieu, il faut réformer et revoir tous les rouages de Tsahal, dont il semblerait qu’ils aient été, qu’ils sont infiltrés par l’extrême gauche israélienne, voire mondiale ! Il est grand temps d’amener nos ennemis de l’intérieur devant le Tribunal du peuple, pour s’en débarrasser une bonne fois pour toute, il en va de la survie de l’Etat d’Israël ! Nous avons déjà assez d’ennemis à l’extérieur (l’U.E., les pays arabo-musulmans) pour nous payer le luxe d’avoir une cinquième colonne qui est là pour nous détruire ! Du moment que les magistrats militaires privilégient la vie de nos ennemis à celles de nos soldats, je ne vois pas pourquoi nous ne devrions pas les éliminer, les éradiquer une bonne fois pour toutes, pour le plus grand bien de notre cher pays, ISRAEL ?
Bravo ABEL, Il faut interpeller l’Ambassade d’Israël en France pour qu’elle transmette au Gouvernement Israélien notre désapprobation avec ce jugement inique du même style que celui de l’ONU et retirer à ce maudit Général et à ses sbires le droit de juger notre armée qui fait honneur aux Juifs et à l’Etat d’Israël.
Cette Cour Suprême dirigée par un Arabe est une Honte. Lorsqu’une branche est pourrie il faut la couper.
Marc ALLOUCH Avocat
Honte à ce Tribunal Militaire Israélien, AZARIA a défendu avec honneur son pays et devrait être récompensé.
Ces trois Magistrats (CAPO) devraient passer en Haute cour de Justice pour trahison contre leur pays ISRAEL.
Les Palestiniens auraient ils agi de même ?
Azaria a fait son devoir de soldat qui est là pour défendre le pays et mettre hors de nuire l’ennemi, mais ses supérieurs ont failli à défendre à leur tour les soldats d’Israël.
Elie je ressent exactement ce que tu as écris pour le Soldat Eleor AZARIA.
La Justice par un tel jugement se rend coupable de rendre l’assassin victime.
» ils ne privilégient pas seulement une conception abstraite de la morale à une autre : ils privilégient la vie de nos ennemis à celle de nos soldats ».
C’est tellement vrai et tellement ressenti par le peuple JUIF, (les gôchistes deviennent de jour en jour de vrais antisémites),
Que le soldat Eleor AZARIA soit devenu un héros parmi les jeunes, combien parmi nous tous aurions aimé avoir eu le courage de faire comme lui.
Sa décision est celle d’un juif résistant qui exécute l’assassin, qui exécute le tueur de Juifs, les Juges feront bien de s’inspirer du jugement d’Eleor AZARIA.