De mauvaises décisions provoquent la pagaille à Amona

La couverture télévisuelle en direct de 3.000 flics et soldats israéliens, mercredi 1er février, alors qu’ils extirpent des gens des 42 maisons familiales d’Amona, un minuscule avant-poste fermier au sommet d’une colline au Nord-Est de Ramallah était un spectacle particulièrement pénible – quel que soit son bord politique. Ils n’ont différé que dans la façon d’attribuer le blâme, mais presque tous ont décerné aux institutions du pays l’échec du passage de cette épreuve, pour avoir permis que l’Affaire Amona débouche sur ce moment tragique, bien qu’il ne contribue en rien à résoudre le conflit avec les Palestiniens.

Le Premier Ministre Binyamin Netanyahu et les deux Ministres de Bayit Yehudi (Foyer Juif), Naftali Bennett, à l’Education et Ayelet Shaked, à la Justice, ont perdu le droit de proclamer leur rôle dirigeant du camp de la Droite, à Amona, 2017.

Ils restent accusés de n’avoir rien compris ni appris des précédents traumatismes de l’évacuation forcée des 8.500 familles du Gush Katif, comme partie intégrante de la politique d’Ariel Sharon de désengagement unilatéral de la Bande de Gaza ; ni de la charge brutale de la police montée, ordonnée par Ehud Olmert en 2006, pour expulser les familles juives d’Amona dans sa précédente incarnation. Aucune de ces actions n’a ramené les Israéliens d’un pas plus près de la paix avec les Palestiniens.

A cet égard, Netanyahu a suivi les traces de ses prédécesseurs, Sharon et Olmert, l’un comme l’autre étant dénigrés par une grande majorité d’Israéliens à cette date, pour s’être inclinés devant les idéologies du politiquement correct qui marquent toute habitation à Jérusalem, en Judée-Samarie du sceau de « l’occupation israélienne ».

Netanyahu a gagné les lauriers de sa gloire grâce à ses percées en vue d’une entente avec le Président russe Vladimir Poutine et le le Président égyptien Abdel Fattah El-Sissi, ainsi que ses contacts sous couverture avec le roi saoudien Salman. En ce domaine, il a fait preuve de réelle capacité à diriger ; mais pas tant sur les questions controversées en politique intérieure, où il hésite à se saisir des problèmes épineux, à adopter une position claire et à prendre des décisions tranchées.

Bennett a été hué par les plus fidèles de son parti, quand il a tenté d’expliquer que même si la bataille d’Amona semblait perdue, la guerre pour la Judée-Samarie est gagnée. Seul le temps dira si cette promesse tient la route, même au cours de l’Administration Trump, avec laquelle il prétend avoir des contacts discrets.

Puis, ensuite, on a assisté aux hésitations des forces de l’ordre sous la férule du chef de la police Rony Alsheikh, sur la façon de contrôler l’afflux de centaines de jeunes profondément engagés dans le combat pour les implantations, ainsi que des réfractaires parmi les résidents, qui étaient déterminés à rester dans les bâtiments d’Amona quoi qu’il arrive.

Deux colonnes de policiers ont marché sur le village, portant des casquettes de baseball et en survêtements avec instructions d’accomplir une évacuation pacifique par des embrassades (en faisant des bisous) plutôt qu’en distribuant des coups. Ils ne portaient aucune arme ni même d’instruments de contrôle des foules, alors qu’ils étaient confrontés aux jeunes délurés des écoles et des yeshivas venus pour se battre.

Il est difficile de comprendre comment huit bataillons de Tsahal ne sont pas parvenus à bloquer les routes menant à Amona et à déclarer zone stérile le village. Cela aurait suffit à empêcher les agitateurs religieux et politiques, les individus en quête de sensation et les nuées de reporters comme des criquets de se mélanger et de se mettre en travers de cette opération assez simple à réaliser,pour maîtriser une petite poignée de gens subsistant au sein des bâtiments pratiquement désertés. Mais, alors que la journée passait, la pagaille n’a fait qu’augmenter et les chefs de la police ont avoué avoir échoué à terminer le travail en un seul jour comme prévu.

Après avoir annoncé revenir aux premières lueurs de ce jeudi, ils ont changé d’avis et déclaré mener l’assaut à la faveur de la nuit. Les évacués ont marqué une victoire psychologique au premier round.

DEBKAfile Reportage Spécial  1er février  2017, 6:01 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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blum

Ce serait aimable de préciser, dans un prochain article, où il est prévu de reloger ces malheureux pions.
Devons-nous nous attendre à un nouvel appel aux dons, du Keren ha Yesod ( entre autres), pour les malheureux, les déshérités, les rescapés de la shoah, etc…
Merci d’avance.
En tout cas, je ne me ferai jamais au cynisme.