Affaire Nouvian: comment on fabrique une victime

La militante diffuse un montage bidon mais les fact-checkeurs veillent par Elisabeth Lévy

Pour se victimiser, la militante écologiste, Claire Nouvian, diffuse un montage bidon de son passage dans l’émission de Pascal Praud sur CNEWS. Heureusement, les fact-checkeurs veillent.


Pardonnez-moi, chers lecteurs, mais pas moyen d’y échapper. Maintenant que nombre de belles personnes ont donné par voie numérique leur avis (le même à quelques exceptions près) sur l’affaire Nouvian, exprimé leur solidarité dans l’épreuve et leurs souhaits de prompt rétablissement à l’infortunée victime de ma méchanterie et de celle de Pascal Praud, je me sens presque sommée d’y aller de mon commentaire.

Le premier étant qu’une embrouille de cour d’école médiatique peut devenir une affaire d’Etat, ce qui infirme le diagnostic optimiste du sociologue Philippe d’Irribarne qui conclut, de « l’effet Notre-Dame », que « les Français refusent l’insignifiance comme seul horizon ».

Les malheurs de « Martine » Nouvian

Pendant trois jours, les malheurs de Martine, qui en l’occurrence s’appelle Claire, ont fait l’objet de très nombreux articles, ils sont traités en prime time par les frères ennemis du PAF, Yann Barthès et Cyril Hanouna et surtout, ils ont suscité des torrents de tweets, l’outrage ayant même été, me susurre-t-on, en tête des TT durant plusieurs heures – je blague, moi aussi je sais ce que trending topics veut dire : que des milliers de gens ne prenant nullement la peine de s’informer se sont sentis héroïques en hurlant et en dénonçant avec la meute.

Au cas où certains asociaux, parmi vous, auraient préféré se livrer à des activités réactionnaires comme la lecture, les disputes entre amis ou d’autres, moins avouables publiquement, un petit rappel des faits s’impose.

Lundi 6 mai au matin, avant l’émission de Pascal Praud sur C News à laquelle je participe, je fais la connaissance au maquillage d’une charmante jeune femme, colistière de Raphaël Glucksmann pour Place publique, avec laquelle j’échange quelques amabilités.

Je ne crois pas partager une seule de ses idées, mais je me dis qu’il faut du courage pour se lancer dans la bataille politique.

Certes, je tique un brin quand elle me dit, avec un ton de maîtresse d’école légèrement pète-sec : « Je suppose que vous avez l’intention de parler de l’IPBES ? », mais j’attribue cela à la nervosité d’avant-émission et lui réponds gentiment que ce n’est pas moi qui fixe le menu. lire la suite

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