Les rumeurs sont persistantes. Objectif : éviter la case prison. Un tel accord mettrait un terme au procès en cours et édulcorerait les peines prononcées. il prévoirait d’annuler le motif de corruption dans l’affaire 4000. Le motif le plus grave, passible de prison ferme. Dans cette affaire Netanyahu est accusé d’avoir privilégié les intérêts commerciaux de l’ancien actionnaire majoritaire de la compagnie de téléphonie Bezeq, Shaul Elovitch, en échange d’une couverture médiatique favorable pour lui et sa famille sur l’influent site d’information Walla, propriété d’Elovitch.

Netanyahu plaiderait donc coupable uniquement de fraude et d’abus de confiance Deux motifs passibles de trois à six mois de détention systématiquement commuée en travaux d’intérêt général dans le système judiciaire israélien. Mais afin que cet accord soit entériné, il faut que Netanyahu accepte que les infractions pour lesquelles il est poursuivi soient désignées comme relevant de la turpitude morale, une particularité du Code Pénal israélien basé sur l’Anglo saxon qui l’écarterait automatiquement de la vie publique pour sept ans. Cela signifierait sans doute la fin de sa carrière politique car Netanyahu a aujourd’hui 73 ans, dans sept ans il en aura 80, peu de chances pour qu’il revienne sur la scène politique à ce moment-là.

Un accord de compromis achèverait donc sa très longue carrière politique alors qu’il envisageait de revenir au pouvoir dès les prochaines législatives prévues en novembre 2025. Et qu’il avait, d’après les enquêtes d’opinion, encore toutes ses chances.