La façade de la mairie de Toulouse (Crédit : Felipeh/CC.BY.

7 ans après les attentats de Merah, les Toulousains de confession juive ne vivent toujours pas sereinement.

Tags, insultes, agressions: les actes antisémites se seraient mulitpliés dans la ville rose. Pour faire face à ce phénomène, la justice a nommé un référent antisémitsime au parquet.

Installée à Tournefeuille depuis 15 ans, Anna (son prénom a été modifié), de confession juive, a du déménager rapidement parce qu’elle ne se sentait plus en sécurité chez elle.

Un jour de juillet dernier, ses voisins, qui refusaient de lui dire bonjour depuis quelques temps, la prenne violemment à partie. « Sale israélienne. Retourne dans ton pays. Tueur d’enfants palestiniens« . Les mots sont très violents et les gestes sont à la limite de l’agression physique.

Menaces de mort

Anna appelle son fils pour se réfugier chez lui. A son arrivée au domicile de sa mère, la garçon est lui aussi la cible d’insultes antisémites et même de menaces de mort. « On vous ne lâchera pas. On va vous envoyer une équipe« , vocifère le couple lorsqu’Anna et son fils quittent les lieux.

Terrorisée, Anna ne souhaite pas retourner vivre chez elle. Elle organisera son déménagement, en prenant soin de ne pas recroiser le couple.

Une commission pour recenser les actes anti-sémites 

Une histoire qui n’est pas isolée à Toulouse et sa banlieue. Au CRIF Midi-Pyrénées (Conseil représentatif des institutions juives de France), le président Franck Touboul a créé il y a 4 mois une commission pour identifier et comptabiliser les actes antisémites.

« Tags, insultes, agressions : nous poursuivrons en justice tous les actes antisémites, même les plus petits« , certifie Franck Touboul. « Avant je faisais enlever systématiquement et rapidement tous les tags anti-juifs. Désormais nous les signalons au parquet avant de le faire retirer« , explique le Président du CRIF.

Un référent antisémitisme 

De son côté, le parquet a nommé il y a quelques mois un référent antisémitisme pour instruire chaque plainte du CRIF.

Et elle ne manque pas de travail. Inscriptions antisémites durant les manifestations gilets jaunes, courrier anti-juif destiné à la Présidente de Région Carole Delga, croix gammées inscrites sur des bâtiments de la ville: il ne fait pas bon vivre aujourd’hui à Toulouse lorsqu’on est juif.

Une communauté juive qui ne connait décidément pas de répit, sept ans jour pour jour, après les attentats de Merah.

Cécile Frechinos
Source: france3

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