Tous les 7 ans, le peuple Juif en Israël observe la Shemita ou année shabbatique. Il s’agit, très schématiquement, de ne pas travailler la terre –la labourer, semer, récolter etc – pendant tout une année.

7 kg de légumes pour 10 shekels : lancement de l’opération  » 7ème année « 

Puis, au bout de 7 fois 7 années a lieu le Jubilée où les esclaves peuvent retrouver leur liberté s’ils le désirent et s’ils refusent de reprendre leur liberté, ils resteront la propriété de leur maître toute leur vie durant.
La shemita était – mais l’est de moins en moins –appliquée même à l’extérieur d’Israël. On mettait les terrains en jachère : en général, le propriétaire de terrains agricoles séparait en parcelles ses terres et chaque année il faisait chômer une parcelle ce qui revenait à ce que la terre se reposât pour retrouver sa fertilité toutes les quelques années.

Le principe en était le même sans qu’il n’y ait obligatoirement un intervalle de 7 années et cela ne concernait pas la totalité du sol mais seulement une partie différente chaque année.
Le Saint Béni soit Il a exposé la chose de cette façon – de manière en quelque sorte à rasséréner le peuple – la septième année il faudra laisser la terre se reposer mais la sixième année, elle produira une production triple pour que le peuple ait de quoi se nourrir les sixièmes, septièmes et huitièmes années.

De cette façon, ce que la terre produira d’elle-même sera « abandonné » et laissé à la libre consommation (« ‘hefker ») de tous. Cependant, Ces fruits sont « sanctifiés » et l’on doit se garder de les jeter sans prendre des précautions d’usage : on doit envelopper les déchets (épluchures, noyaux, trognons, graines, pépins etc…) pour ne pas les « amoindrir » il est d’ailleurs recommandé d’avoir une petite poubelle à part pour ces déchets.
Il est évident que la mitsva de la shmita ou année shabbatique ne s’applique qu’à la terre d’Israël et aux fruits d’Israël.

En Israël, pour les personnes qui ne veulent pas consommer des fruits d’Israël on en importe de pays étrangers. Ont été mises au point des « dispositifs » qui rendent possible la consommation des fruits de la septième année : ainsi que pour la fête de Pessah le Beith Dine vend le hametz de tout le pays à un non-juif, de même pour l’année de la shemita, la totalité des terres est « vendue » à un non-juif de cette façon la loi est contournée et permet en cas de besoin de consommer la production de la septième année. « ‘héter’ mekhira » Il est évident que ce dispositif ne satisfait pas toutes les opinions et c’est la raison pour laquelle sont importés des produits étrangers.


La production de vins par exemple est embouteillée et laissée à la dégustation de ceux qui le désirent « otsar beith din ». Ce vin ne doit pas être revendu ni conservé outre mesure et chaque goutte doit être « traitée avec déférence « .
Dès le début de l’année shabbatique, on a coutume de traiter les produits agricoles comme produits de la shemita en réalité, cela ne se passe pas ainsi : ne sont considérés comme légumes de la shemita, tous les légumes qui ont été semés après Rosh ‘Hashana et jusqu’au rosh ‘hashana suivant.

Pour les fruits, par contre, ne seront considérés comme fruits de la shemita les nouveaux fruits apparaissant sur le marché après tou bishvat et toutes les dispositions ‘hilkhatites s’appliquant à la shemita s’appliqueront à eux jusqu’à Tou bishvat de la huitième année.


Pour les jardins d’agrément, on abandonnera les soins habituels apportés aux plantes et aux arbres à moins que le sort de ces plantations ne soit en danger et que l’arbre ou la plante puisse mourir d’un manque d’eau. On évitera de tondre le gazon à moins qu’il y ait un danger de voir se multiplier des serpents ou des scorpions et autres bêtes nuisibles.
Un jeune arbre mis en terre avec la motte de terre dans laquelle il vivait avant le 15 av d’avant l’année de shemita sera considéré comme un arbre d’un an.


Evidemment toutes ces lois sont données ici sur le « pouce » il faut étudier le sujet pendant des heures.
Dans la guemara Sanhédrine page 97a les Sages laissent entendre que le peuple Juif est en droit d’attendre l’arrivée du Mashiah à la fin de l’année shabbatique et, puisque certains rabbanim actuels laissent entendre que toutes les conditions pour la venue du Rédempteur sont réunies, il ne reste plus qu’à souhaiter et prier que le Messie tant espéré vienne enfin sur sa blanche monture pour que cesse dans le monde cette haine gratuite que les nations éprouvent contre nous !

C E R B A

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