Dominique Strauss-Kahn est « peut-être le plus capable » des socialistes français mais il « manque du feu sacré », jugeait en 2006 la diplomatie américaine, selon des documents diffusés par le site internet WikiLeaks.

Le Monde publie des extraits d’un télégramme secret relatant la visite de Dominique Strauss-Kahn à l’ambassade des Etats-Unis à Paris en mai 2006, cinq mois avant la primaire présidentielle du PS qui vit la victoire de Ségolène Royal.
L’ancien ministre de l’Economie considérait alors que la popularité de cette dernière dans les sondages relevait de « l’hallucination collective ».
L’ambassadeur des Etats-Unis, écrit Le Monde, a apprécié la discussion avec le futur directeur général du Fonds monétaire international (FMI) mais le diplomate souligne qu’il « est l’un de ceux qui gouvernerait bien plus volontiers que de faire campagne ».
« L’impression donnée est que, tout en étant peut-être le plus capable et le plus qualifié des candidats socialistes, il manque du feu sacré pour le propulser vers la victoire », poursuit le télégramme diplomatique. En novembre 2006, Ségolène Royal remportera haut la main la primaire du PS avec plus de 60% des suffrages militants contre 20% à à Dominique Strauss-Kahn et 18% à Laurent Fabius.

Ces remarques prennent un relief particulier à l’heure où le PS se retrouve une fois de plus en pleine cacophonie présidentielle dans la perspective du scrutin de 2012.
Ségolène Royal a annoncé qu’elle était candidate à la primaire et suggéré qu’elle prendrait Dominique Strauss-Kahn comme Premier ministre si elle accédait à l’Elysée.

Le directeur général du FMI, tenu à un devoir de réserve sur la politique nationale, a dit qu’il respecterait le calendrier officiel de la primaire prévoyant un dépôt des candidatures en juin.
En 2006, selon les extraits publiés par Le Monde, « DSK a prédit que Royal s’effrondrerait au bout du compte et que, si elle était désignée par le PS, elle ne survivrait pas contre Sarkozy ».
A l’époque, Dominique Strauss-Kahn estime que « 80% du parti n’est pas derrière elle » et décrit la candidate finalement choisie par les militants comme « fragile » sur le fond.

Selon Le Monde, qui publie au compte-gouttes des informations issues des documents classés révélés par WikiLeaks, l’ambassade américaine range Ségolène Royal dans la catégorie des « socialistes de type blairiste » en 2006.
Elle a rencontré l’ambassadeur des Etats-Unis en février 2006 et « s’est montrée à la hauteur de son image peu banale de politicienne déterminée, subtile et charismatique ».

Ségolène Royal, qui s’est rendue aux Etats-Unis plusieurs fois depuis l’élection de Barack Obama, aurait alors « clairement fait comprendre qu’elle ne rejetait pas la culture populaire américaine, en indiquant qu’elle regardait ‘Desperate Housewives' », selon un télégramme.

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