Volte-face d’Obama en Syrie : il va entraîner et armer les rebelles.

Les observateurs arabes, à travers tout le Moyen-Orient, attendent avec grand émoi, le discours que va faire le Président Barack Obama à l’Académie Militaire de West Point, ce mercredi 28 mai, alors que les prévisions abondent sur le fait qu’il va dévoiler une volte-face majeure concernant le conflit syrien. Par ailleurs, le site Geostrategic-direct.com Article original fait état de menaces américaines répétées à l’encontre de l’Etat Hébreu pour avoir, lui-même, refusé d’entrer en conflit frontal avec le régime Assad Article original, ces derniers temps, au motif que le déclenchement d’une telle guerre ne concernerait pas qu’Israël et la Syrie, mais, également l’Iran et tous ses supplétifs régionaux. La conseillère à la Sécurité Nationale, Susan Rice, aussi bien que le Secrétaire à la défense Chuck Hagel, auraient servi de messagers pour faire comprendre à Bibi Netanyahu et son Etat-Major que ce refus d’obtempérer « leur coûterait très cher »…

Obama au milieu des cadets de West-Point.

Les sources militaires de Debkafile, mais aussi l’ Associated Press Article original révèlent que cette nouvelle politique va, bel et bien, être activée, lors de ce discours présidentiel. Il s’agit d’un programme visant à étendre l’implication américaine dans la guerre contre le Régime Assad et les éléments d’Al Qaïda, en fournissant aux rebelles modérés un entraînement militaire plus poussé et une livraison d’armes sophistiquées, au lieu du vieux matériel obsolète livré au goutte-à-goutte jusqu’à présent. Cela pourrait même comprendre des systèmes anti-aériens que Washington s’est bien abstenu de fournir jusqu’à présent.

Le monde arabe perçoit l’action d’Obama comme une façon de contrecarrer les interventions russes, iraniennes et du Hezbollah, dans le conflit syrien. Il le voit aussi, d’une certaine manière, comme une rétribution pour l’annexion de la Crimée par la Russie de Poutine.

Concernant tous ces évènements, une source saoudienne à Riyad a commenté que : “Pour la première fois, depuis des années, le Président Obama est, enfin, prêt à prendre des mesures directes contre les intérêts stratégiques de l’Iran au Moyen-Orient ».

Le discours de West Point sera aussi observé de manière particulièrement attentive à Moscou, où l’expansion de l’investissement américain en faveur des rebelles est perçue comme une agression frontale contre la position russe, concernant la Syrie. Les sources de Debkafile rapportent que Moscou se prépare à muscler et augmenter d’un cran les cargaisons d’armes en direction de la Syrie, de façon à doter Assad des moyens de faire face à l’arrivée de matériel lourd et avancé américain, entre les mains des rebelles.

Obama dévoilera son plan pour la Syrie au lendemain de l’annonce de sa décision de maintenir 9.800 militaires en Afghanistan – à la fin de la mission de combat américaine, à la fin 2014 – pour entraîner les forces afghanes et soutenir les actions antiterroristes. Cette décision dépend de la signature par le prochain Président afghan, d’un accord de sécurité bilatéral, que le Président sortant Hamid Karzaï se refuse à conclure. Washington apparaît confiant dans le fait que les deux candidats qui s’affronteront pour les élections du 14 juin, approuveront un tel accord.

Les camps d’entraînement américains sont déjà sur pied et fonctionnent. Les recrues rebelles arrivent à travers l’Arabie Saoudite, la Jordanie et la Turquie, suivent ces formations américaines, puis traversent la frontière pour se rendre en Syrie.

L’armée américaine a, en outre, aménagé les routes secrètes permettant d’acheminer ces nouvelles livraisons d’armes aux combattants en Syrie.

Par cette réévaluation de sa politique, l’Administration Obama vise à réaliser les objectifs stratégiques suivants :

1. Créer une distance de sécurité assez considérable entre les frontières israéliennes et jordaniennes et les menaces concrètes que posent à ces pays l’armée syrienne et ses alliés, les Gardiens de la Révolution iranienne, le Hezbollah libanais et les milices chi’ites irakiennes.

2. Maintenir, en plus, à bonne distance ces forces hostiles loin des installations américaines en Jordanie et en Israël.

3. Etablir une tête de pont pour les renseignements militaires américains dans la périphérie de Damas, de façon à défier l’exclusivité russe et iranienne , comme les seules puissances dominantes ayant un accès opérationnel vers la capitale syrienne.

4. Des agents des renseignements militaires américains, sur place, chercheront à établir la liaison avec des officiers du Commandement général syrien, à haut niveau et les commandants des unités déployées sur le terrain dans et autour de Damas de façon à en retourner certains »>Article original.

5. Créer une barrière pour parer aux tentatives d’empiètement d’ Al Qaïda à Damas ou aux frontières jordano-syriennes et israélo-syriennes et empêcher ainsi les Jihadistes de conquérir des positions-tremplin pour se livrer à des attaques et attentats à l’intérieur de ces deux pays alliés.

DEBKAfile Reportage Exclusif 27 mai 2014, 10:01 PM (IDT)

debka.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski.