La Cour suprême israélienne a confirmé jeudi le verdict de culpabilité pour viol prononcé à l’encontre de l’ancien président Moshe Katsav en décembre dernier.

Elle ajoute en outre qu’il n’y a aucune raison de revenir sur la peine de sept ans de prison prononcée contre l’homme de 65 ans en mars.

Moshe Katsav, qui était demeuré en liberté en attendant la décision, devra commencer à purger sa peine le 7 décembre, selon ce que rapportent des médias israéliens.

« La décision de la Cour suprême réaffirme que tous les Israéliens sont égaux devant la loi. Les présidents et les dignitaires doivent rendre compte de leurs actes », a commenté la procureure Naomi Granot après l’annonce du verdict.

L’ancien chef d’État a été reconnu coupable en décembre 2010de deux viols commis en 1998, alors qu’il était ministre du Tourisme d’Israël. La victime était une de ses subordonnées.

Moshe Katsav a aussi été reconnu coupable d’entraves à la justice, d’actes indécents et de harcèlement sexuel à l’endroit de deux autres femmes alors qu’il était au ministère du Tourisme ainsi qu’à la présidence du pays.

Père de cinq enfants, Moshe Katzav a démissionné de son poste de président en janvier 2007, quelques semaines après que des allégations d’inconduite sexuelle eurent été rapportées par les médias israéliens. Il a toujours clamé son innocence.

Radio Canada avec Reuters Article original

NDLR – Une loi en cours d’étude à la Knesset envisage de ne plus rendre hommage au huitième président de l’État d’Israël, élu à ce poste à l’époque contre Shimon Pérès. Avant son élection des journalistes informés des frasques de cet homme politique avaient cru bon taire ses agissements. Le lachon harah dont certains nous rebattent les oreilles sert d’omerta et permet de couvrir bien des turpitudes en Israël comme en France.

Le prix payé est très cher. Trop cher pour l’image d’Israël et du peuple juif. Tout ce qui peut éviter cela, fût-ce par la dénonciation systématique des comportements indignes et immoraux et éviter la nomination à des postes clefs de personnages qui ne recherchent que leur intérêt personnel doit être mis en œuvre. Nul n’a intérêt à être gouverné par des gens sans scrupule.

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Procès Katsav : les femmes saluent le verdict, la défense crie à la partialité

La Cour suprême valide à l’unanimité la condamnation de l’ex-président Moshé Katsav, la classe politique féminine se dit satisfaite, mais la défense crie à la partialité.

La Cour suprême israélienne a rendu jeudi 10 novembre son jugement concernant l’appel déposé par l’ancien président Moshé Katsav, concernant les accusations portées contre lui de viole et abus sexuel. La Cour a rejeté tous les arguments de la défense et validé à l’unanimité le jugement rendu en mars dernier par le tribunal de Tal Aviv, qui a condamné l’homme de 65 ans à 7 ans de prison, et fixé le début de sa peine au 7 décembre prochain.

« C’est une grande tristesse qui tombe sur l’Etat d’Israël, car une personne qui a été ministre au gouvernement, vice-premier ministre et président de notre pays a commis de tels actes. » Peut-on lire sur l’acte de jugement. « Le plus dur est de voir qu’une personne qui fut le symbole de l’Etat d’Israël va aller en prison. »

La victime de viol, connue sous le pseudonyme « Aleph », s’est déclarée satisfaite du jugement. « La sévérité de la punition est moins importante que la décision », a-t-elle dit. « J’espère que les femmes n’ont pas peur de se plaindre. »

Les réactions ne se sont pas fait attendre, notamment au sein de la classe politique féminine : la députée Orit Zuaretz de Kadima et la chef de l’opposition, Tsipi Livni, ont salué une condamnation qui va renforcer le statut des victimes de viol en Israël.

« La Cour suprême a affirmé que justice serait faite et a effacé tous les doutes que la défense avait émis sur les plaignantes », a déclaré Tsipi Livni. « A dater de ce jour, personne n’osera plus prétendre qu’une femme a tenté de harceler le président. Ces femmes courageuses sont allées de l’avant et ont donné de la force à toutes celles qui s’inquiètent sur leur capacité à dénoncer. »

La députée Orit Zuaretz a d’ores et déjà annoncé qu’elle présenterait devant le parlement une proposition de loi limitant le durée durant laquelle un condamné peut repousser sa sentence en faisant appel, « pour les criminels en général, et pour les prédateurs sexuels spécifiquement. »

« M. Katsav, reconnu coupable de crimes sexuels, a été traité avec une indulgence outrageuse », a-t-elle commenté, ajoutant qu’elle espérait que la Cour suprême serait « le dernier arrêt pour le violeur reconnu coupable. »

Du côté de la défense, l’avocat de l’ex-président, Avigdor Feldman, a déclaré que la Cour suprême s’était montrée partiale à l’encontre de M. Katsav, et avait cédé à la pression de médias en accordant trop de crédibilité à la plaignante « Aleph », qui selon lui a fourni des témoignages contradictoires. Il a laissé entendre que la défense pourrait ne pas avoir joué sa dernière carte, et a évoqué la possibilité de faire appel à un nouveau témoin.

par Noémie Fischbach – Guysen News Article original

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tantalice

Ce qui est une honte en l’occurrence, c’est la réaction de Charlesdalger. La seule question qu’il convient de se poser est la suivante. Est-ce que la peine à laquelle Katsav a été condamné est la même que celle qu’il aurait obtenue s’il n’avait pas son passé politique ? En d’autres termes, est-ce qu’il a été traité dans cette affaire comme un individu lambda ? La réponse semble bien être oui. Est-ce qu’un individu lambda condamné à cette peine irait en prison ? La réponse est oui.

Alors pour quelle raison Katsav n’irait-il pas ? Parce qu’il a été ministre ? Ce serait inadmissible. L’impunité des puissants est inadmissible et DSK nous montre que l’on fait, enfin, quelques progrès dans ce sens. Ceux qui abusent des femmes en sachant que grâce à leur situation sociale ils ne risquent rien, sont bien plus coupables que le violeur « de base » non protégé par ses fonctions.

Quant à traiter des viols de « petites affaires de droit commun », montre que celui qui écrit cela ne se rend pas compte du sens réel de ce qu’il dit. Si lui-même avait été victime d’un viol, penserait-il que c’est une chose bénigne, une petite affaire ? Non évidemment. C’est la manifestation primitive d’un machisme qui ne devrait plus être de ce monde. Que certains continuent à considérer les femmes comme de simples objets sexuels est leur affaire. Mais c’est une attitude moyenâgeuse qui ne devrait plus avoir cours.

Conformément à la Loi d’Israël, Katsav a-t-il mérité la prison ? Oui. Un autre irait-il s’il n’était pas Katsav ? Évidemment ! Alors que Katsav y aille. La première mesure qui caractérise une démocratie c’est l’égalité de tous devant la Loi.

Le « troussage » de domestique, comme l’a déclaré stupidement l’autre débile léger, ne doit plus avoir cours.

Charlesdalger1

IL FAUT SAVOIR GARDER LE SENS DE LA MESURE !

La grande honte, c’est le N.D.L.R. !

C’est une honte de s’acharner ainsi sur Moshé KATSAV !

Après tout, si ce qu’il a fait n’est pas bien, ce n’est qu’une petite affaire de droit commun. Moshé KATSAV n’a le sang de personne sur les mains. C’est infiniment moins grave et moins honteuux que ce que font en permanence, tous ces mollusques, tous ces collabobs, tous ces traitres israéliens qui pactisent avec les déchets nazislamistes ! Ceux là ont des milliers de Juifs assassinés sur la conscience. Mais ils suscitent beaucoup moins votre colère.

Votre indignation me dégoute beaucoup plus que ce qu’on reproche à M. KATSAV ! ! !

Il faut savoir garder le sens de la mesure !