Le Hezbollah accuse Israël de voler du gaz naturel du territoire libanais. Le groupe a multiplié les mises en garde contre l’Etat hébreu et juré de défendre ses réserves, récemment découvertes en mer Méditerranée, grâce à son arsenal de roquettes. Pour Israël, les champs en cours de développement ne se situent pas en eaux libanaises, bien que les frontières maritimes entre les deux pays n’aient jamais été précisément fixées.La menace du Hezbollah jette une ombre sur ce qui pourrait être une aubaine économique pour les deux nations. Israël est déjà loin devant, dans la course à l’exploitation de ces ressources. Deux champs, Tamar et Dalit, découverts l’année dernière, commenceront à être productifs en 2012. Les experts estiment leurs réserves conjointes à 5,5 milliards de mètres cubes, soit de quoi couvrir les besoins énergétiques d’Israël pour les deux prochaines décennies. Voir même exporter en Europe et en Asie à partir d’un troisième champ récemment mis au jour, Léviathan, dont la quantité de gaz est estimée à 450 milliards de mètres cubes.

Israël dépend entièrement de l’étranger pour ses besoins énergétiques, dépensant des milliards pour importer du gaz d’Egypte, et du charbon de pays différents. Le simple fait de libérer le pays d’une telle dépendance aura un impact significatif. Grâce aux futurs rendements de Tamar, les coûts énergétiques de l’Etat hébreu seront réduits d’un milliard de dollars par an et permettront à l’Etat d’encaisser 400 millions de dollars chaque année. Soit, à terme,
40 milliards de dollars d’économies et
16 milliards de revenus pour l’Etat.

« Israël a toujours cherché du pétrole », explique Paul Rivlin, ancien chercheur au centre Dayan de l’université de Tel-Aviv. « Maintenant qu’on a un secteur de technologie de pointe qui se porte bien, ce gaz vient comme un bonus. »

Nouvelles cibles pour le Hezbollah ?

Les déclarations du Hezbollah mettent également en lumière l’un des problèmes majeurs du Liban, à savoir la désorganisation politique qui empêche l’exploitation des ressources naturelles. Pourtant, le pays du Cèdre – dont la dette publique est l’une des plus élevées au monde (147 % du PIB) – pourrait faire grand usage de la moindre ressource. Israël et le Liban sont parmi les rares pays du Moyen-Orient à être dépourvus de ressources naturelles substantielles et lucratives.

Enfin, d’autres problèmes émergent, notamment sécuritaires : les infrastructures d’exploitation israéliennes pourraient éventuellement devenir de nouvelles cibles du Hezbollah. Durant la seconde guerre du Liban en 2006, la milice chiite avait réussi à frapper des navires de guerre israéliens avec ses roquettes. « Une fois que ces plates-formes commenceront à produire du gaz, il sera difficile de les sécuriser », avertit Eytan Gilboa, professeur de sciences politiques à l’université Bar-Ilan. « Alors, d’un côté, on réduit la dépendance aux importations en temps de crise mais, de l’autre, on se rend vulnérables car ces sites seront exposés. »

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Cheftoque

CREUSER DONC DE VOTRE COTE PEUT ETRE TROUVEREZ LA SAGESSE ET LA PAIX AVEC VOTRE VOISIN LE PLUS SUR I S R A E L. AVANT DE DIRE QUE LES ISRAELIENS VOUS VOLE VOTRE GAZ
QUEL INGENIEURS LIBANAIS A FAIT DES RECHERCHES EN CE SENS ET HAUFA SE TROUVE JE CROIS EN ISRAEL ET NON AU LIBANS QUAND AUX FOUS DU HESBOLLAH QUI METTE LEUR MERNACES A EXECUTIONS ET CETTE FOIS CI IL N’Y DE STOP AVENT LA DESTRUCTION COMPLETE DE
DE CES FANATIQUES