Un religieux chiite libanais connu pour ses positions critiques envers le Hezbollah a été arrêté en juillet en Syrie pour collaboration avec Israël, a affirmé jeudi à l’AFP un haut responsable des services de sécurité à Beyrouth.

« Cheikh Hassan Mchaimech a été arrêté en juillet en Syrie sur base d’informations envoyées par les renseignements des services de sécurité (libanais) aux autorités syriennes, et selon lesquelles il collaborait avec Israël », a indiqué ce responsable sous couvert d’anonymat.

Le religieux, originaire du sud du Liban, était connu pour ses propos critiques envers le mouvement chiite Hezbollah, bête noire d’Israël. Il a été interrogé par les autorités syriennes pour collaboration avec Israël « à partir de la Syrie et non du Liban ». Interrogé par l’AFP, le fils du religieux, Ali Mchaimech, a affirmé qu’il « n’y avait aucune preuve » jusqu’à présent sur les allégations concernant son père. « Ce sont des accusations infondées. Comment est-ce possible que, deux mois après son arrestation, nous ne sachions rien des résultats de l’enquête? », a-t-il demandé. M. Mchaimech a confirmé que son père avait des positions « opposées à celles du Hezbollah ».

« La poursuite de son arrestation se fait avec l’approbation de partis politiques et notamment du Hezbollah », a-t-il souligné. En juillet, la famille de cheikh Mchaimech avait affirmé à l’AFP qu’il avait été « arrêté alors qu’il se rendait en Arabie saoudite, via la Syrie, pour l’omra », le petit pèlerinage à La Mecque.

Par ailleurs, deux Libanais et deux Palestiniens ont été inculpés jeudi par le procureur du gouvernement auprès du Parquet militaire, pour collaboration avec l’État hébreu, a-t-on appris de source judiciaire. Parmi les deux Libanais figure un fonctionnaire au ministère des Télécommunications, Toni Boutros. Le second, Joseph Kassis, est en fuite.

Une centaine de personnes ont été arrêtées au Liban depuis début 2009 dans ce dossier, dont plusieurs officiers de l’armée et des forces de sécurité intérieure.

Le Liban est encore techniquement en guerre avec Israël. Les agents présumés encourent la prison à vie assortie de travaux forcés. Si le juge estime que cette collaboration a provoqué la mort, il peut demander la peine capitale. Cinq personnes ont jusqu’à présent été condamnées à mort pour espionnage au profit de l’État hébreu, dont un ancien sous-officier des Forces de sécurité intérieure.

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