Un couple d’Israéliens tué dans l’attentat au Maroc

Le consul d’Israël à Shangaï l’a confirmé dans la nuit de jeudi : un couple d’Israéliens vivant dans la ville chinoise a été tué dans l’attentat contre le café de Marrakech jeudi.
Jackie Eldan a déclaré à Kol Israël que le couple, une jeune femme de 30 ans enceinte et son mari, né au Maroc, étaient venus au Maroc avec leur fils de deux ans pour visiter la famille du mari pour Pessah.
L’enfant était en compagnie de la grand-mère pendant que le couple était en ville.

Quinze personnes, dont plusieurs Français, ont été tués dans l’attentat, et 23 ont été blessées, selon la radio de l’armée.

L’explosion s’est produite dans un café donnant sur la place Jemaa el Fnaa, un endroit très fréquenté par les touristes.

S’il est confirmé qu’il s’agit d’une attaque de militants islamistes, elle serait la première de ce type depuis 2003. Cette année-là, des attaques suicides avaient frappé Casablanca, tuant plus de 45 personnes.

Le président français Nicolas Sarkozy et la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton ont fermement condamné cet attentat.

Le roi Mohammed VI a promis de réformer la constitution pour calmer les manifestants inspirés par les autres révoltes dans le monde arabe. Mais de nouveaux rassemblements étaient prévus ce dimanche.

JPost et Reuters

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Une Israélienne tuée dans l’attentat de Marrakech

Une jeune femme israélienne a été tuée avec son mari dans l’attentat de Marrakech qui a fait 16 morts jeudi, rapportent vendredi les médias israéliens.

La victime, Michal Weizman Zikri, 30 ans, enceinte de plus de six mois, se trouvait au Maroc, dont son mari Massoud Zikri était originaire, à l’occasion d’une visite familiale pour la Pâque juive.

Le couple résidait à Shanghaï, en Chine.

L’explosion s’est produite dans un café du centre de Marrakech très fréquenté par les touristes.

JERUSALEM , 29 avr 2011 (AFP) –

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Attentat de Marrakech : 15 morts, les corps de deux Français identifiés

Le bilan de l’attentat perpétré jeudi au café Argana à Marrakech a été revu à la baisse vendredi, passant de 16 à 15 morts. «Parmi les morts, nos services ont identifié deux Français, deux Marocains, deux Canadiens et un Hollandais.

Les blessés sont au nombre de sept, dont trois dans un état grave», détaille au parisien.fr le ministre marocain de la Communication, Khalid Naciri, qui dénonce un «acte criminel délibéré dont l’objectif est de tuer un maximum de personnes possible». «Il s’agit d’un acte de terrorisme. Le parquet de Marrakech est saisi de l’enquête. Le roi du Maroc a demandé que toute la lumière soit faite sur cet attentat», confie-t-il encore.

De son côté, une source gouvernementale française a précisé : «Au moins six Français» sont morts et dix ont été blessés. En milieu de matinée, le ministère des Affaires étrangères a indiqué qu’il restait «en phase de vérification» des identités des victimes, se refusant à confirmer tout bilan définitif.

Le mouvement islamiste Justice et bienfaisance, l’un des plus importants au Maroc, interdit mais toléré par les autorités, a condamné ce vendredi cet attentat «barbare». «Nous condamnons cet acte barbare quels qu’en soient les responsables, et réaffirmons note rejet de toute forme de violence», a affirmé le parti dans un communiqué. «Nous demandons au peuple marocain de ne pas être perturbé par cet acte barbare et de poursuivre de manière vigilante et pacifique la marche conduisant à la chute de l’autoritarisme», a poursuivi Justice et bienfaisance.

L’Algérie a elle aussi «condamné avec la plus grande fermeté» vendredi le «lâche attentat». «Un acte aussi abject ne peut que susciter une condamnation sans appel», a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, cité par l’agence APS.

L’ombre d’Al Quaïda au Maghreb islamique

Le parquet de Paris a ouvert dès jeudi une enquête préliminaire sur cette attaque, qui n’a pour l’heure pas été revendiquée. Une délégation de dix policiers français est attendue vendredi à Marrakech pour aider leurs homologues marocains à l’identification des victimes de l’attentat. Interpol a par ailleurs offert son aide dans l’enquête, proposant notamment de participer à l’identification des victimes.

Au lendemain de l’attentat, les soupçons se portent sur Al Quaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Aqmi, une organisation d’extrémistes islamistes, est en effet active dans la région – Algérie, Mali, Niger et Mauritanie – et détient quatre français, enlevés au Niger.

«Toutes les pistes sont à explorer, y compris celle d’Al-Qaïda, et les investigations continuent», a déclaré vendredi Khalid Naciri, le ministre de la Communication, qui est également le porte-parole du gouvernement marocain. «L’enquête se poursuit pour déterminer les responsabilités, mais pour l’instant je m’interdis de porter un doigt accusateur», a-t-il ajouté.

Menaces pour les réformes annoncées par le roi ?

Dans une interview au Parisien/Aujourd’hui en France, Mohamed Darif, professeur de sciences politiques à l’université Mohammedia précise : «Il y a quelques jours, Aqmi a menacé le Maroc de représailles si tous les détenus acquis à leur cause n’étaient pas libérés dans de brefs délais, même si le roi a décidé d’une grâce pour 196 d’entre eux à la mi-avril.»

Concernant la menace que pourrait faire planer cet attentat sur les réformes annoncées au Maroc, le ministre marocain s’est par ailleurs montré très clair. Il a précisé que le processus de réformes politiques dans lequel le Maroc «est engagé ne sera pas remis en cause, en dépit de ces tentatives de déstabilisation». «Nous sommes engagés dans un processus de réforme global, qui concerne tous les secteurs, et il ne sera pas remis en cause. La décision est ferme», selon le ministre marocain.

Dans un discours tenu le 9 mars, le roi Mohammed VI a annoncé d’importantes réformes constitutionnelles visant notamment à renforcer l’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs, en réaction à des manifestations pacifiques de jeunes revendiquant des changements politiques profonds.

Abdelhak Senna

Le Parisien.fr