Par ailleurs mis en examen dans une affaire de terrorisme, il reprochait à la victime de photographier des femmes voilées.
Ymad Bilel Benouahab n’est pas du genre à passer inaperçu. Carrure de molosse, barbe épaisse et cheveux longs ondulés, cet ancien boxeur de 23 ans, tout de noir vêtu, était jugé lundi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Paris.Le 22 septembre, il a agressé un homme de 65 ans qui immortalisait des femmes voilées, de dos, rue Jean-Pierre-Timbaud (XIe). L’artère est connue pour abriter la mosquée tabligh Omar, estampillée fief de l’islam radical par les services de renseignement. Ymad Bilel Benouahab, salafiste revendiqué selon la police, est par ailleurs soupçonné d’avoir fomenté un attentat contre le recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, aux prises de positions semble-t-il trop modérées pour lui et ses comparses mis en examen.
Sorti de détention préventive depuis trois mois, Ymad Bilel Benouahab a donc infligé 45 jours d’ITT à Daniel Bodin, ex-photographe professionnel, en lui fracturant le nez et un bras. «Selon le rapport de police, vous lui avez mis un coup de tête et un coup de poing avant de le projeter violemment sur une balustrade, lit la présidente du tribunal. À terre, vous lui avez encore asséné des coups de pied.» Interpellé par une patrouille alertée par les appels au secours de l’épouse de la victime, Ymad Bilel Benouahab aurait résisté avant de «vociférer en langue arabe». Sur la route du commissariat, il aurait lancé: «Je suis salafiste, je n’ai peur de rien!»
«Ce qu’il voulait, c’est aller combattre en Irak»
Daniel Bodin a précisé sur sa déposition qu’il photographiait une petite fille sur son vélo quand sa compagne a attiré son attention sur un groupe de femmes intégralement voilées. Une dame âgée s’est alors indignée qu’il prenne un cliché, provoquant un attroupement avant le passage à tabac.
Souriant et triturant sa barbe à l’évocation des faits, Ymad Bilel Benouahab n’a pas semblé regretter: «
«Ce qu’il voulait, c’est aller combattre en Irak mais il n’y est jamais parvenu », a précisé Me Bouzrou. Le conseil de la victime, lui, a souligné «l’inconscience » du prévenu, «compte tenu du mal que cela peut faire à la communauté musulmane ». Le procureur a rappelé que «les lois qui s’appliquent dans les rues sont celles de la République et pas celles de M. Benouahab». Celui-ci a été condamné à dix-huit mois de prison, dont six avec sursis.
AFP – Le Figaro Article original
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Bah, la prison est vue comme un passage obligé pour la plupart des radicaux. Ils y sont nourris logés et protégés, et en profitent pour se faire un réseau de relations, avant de ressortir de prison, pas repenti pour le moins du monde, mais sûrement encore plus radicaux. Ce système pénitentiaire ne fonctionne pas. La France doit trouver autre chose, ou alors… tant pis pour elle. De toute façon elle s’est mise dans un m…dier innomable duquel elle ne pourra pas s’en sortir, sauf… à tordre le cou aux principes républicains et démocratiques et à passer à un régime d’exception pour se refaire une santé. Rien de bon à entendre dans tous les cas. Préparez vos mouchoirs… ou plutôt les bagages. Le choix rationnel est encore possible. La France de 2020 sera invivable.