Nous sommes maintenant après Ticha beav. et commençons donc les sept semaines de consolation. 


« Tou beav », qui est un jour de fête très particulier. Il est dit a son sujet :


« Lo Hayou yamim tovim leisrael ka’hamicha assar beav  oukeyom hakipourim »


« Il n’y avait pas de jours de fête pour Israël comme le 15 Av et comme Yom Kippour ».

Pourquoi cette fête était-elle aussi grande ?


A l’époque du Beth Hamikdach, il y avait besoin de bois pour entretenir le feu sur l’autel.


On coupait des arbres dans cette intention depuis le mois de Nissan (mois de la fête de Pessa’h) et jusqu’au 15 Av, car c’est la saison chaude et le bois séchait bien. On obtenait ainsi du bois dans lequel il n’y avait pas de vers. Mais a partir du 15 Av, époque ou il commence a faire moins chaud, on craignait d’obtenir du bois qui contienne des vers, ce qui le rendrait impropre a cet usage. Tou Beav était donc le jour auquel on cessait d’accomplir la grande mitsva qui consistait à préparer le bois de l’autel, et ainsi il fut fait de ce jour un jour de fête.



Mais cette raison ne semble pas très compréhensible. En quoi le fait de terminer ce travail justifie-t-elle une si grande joie ? Il ne s’agissait que de la préparation a une mitsva, mais pas de la mitsva elle-même. La mitsva proprement dite était le service effectue sur l’autel.



En fait, on peut comprendre l’élévation de Tou Beav par le fait que cette fête est à l’opposée de Ticha Beav. 
Ticha Beav est le jour de deuil par excellence, alors que Tou Beav est le jour de joie par excellence, et l’un comme l’autre sont lies au Beth Hamikdach : le deuil du 9 av du fait de la destruction du temple, et la joie du 15 av liée a sa construction et a son existence.


La destruction du temple empêche son service, alors que la coupe du bois, au contraire, le permet, et donne au temple toute sa raison d’être: être la maison de D-ieu, disponible pour y effectuer son service. C’est pourquoi la joie était si grande en ce jour. 

Comme on le sait, le second temple fut détruit a cause de la haine gratuite qui existait entre les juifs. Un juif pouvait haïr son prochain sans qu’il n’y ait de raison a cette haine. Le 15 Av désigne le contraire. Le bois coupe, qui était utilise pour le service du temple, en commun a tout le peuple juif, criait l’union au sein du peuple. Par cette action de couper le bois, on permettait qu’aient lieu des mitsvot pour chaque juif ; un peu a l’exemple de la mitsva de tsédaka, dont le but essentiel est d’aider les autres. Et il s’agissait ici d’une tsédaka importante effectuée envers tout le peuple, et en particulier envers ceux qui assumaient le service du temple, qui permettait le rachat des fautes.



Selon cette explication, nous comprenons également pourquoi ce jour de Tou Beav est appelé « yom tevar magal », « le jour ou l’on casse les haches »; car en ce jour on cassait les haches qui avaient servi a couper les arbres. A priori, on ne comprend pas l’utilité de briser les haches. Elles pourraient servir pour les années ultérieures.



Les haches sont faites avec du fer. Et la Torah interdit que le fer ait un contact avec les pierres de l’autel, car le rôle de l’autel est de prolonger les jours de l’homme, par cela qu’il permet le rachat des fautes, alors que le fer est utilise pour la fabrication d’objets destines a détruire, avec lesquels il est possible de tuer. Pour cette raison, les haches n’étaient utilisées que lorsqu’elles étaient nécessaires a la préparation du bois; mais tout de suite après, puisqu’elles n’avaient plus d’utilité et n’étaient que du fer, oppose a la sainteté du temple, elles étaient brisées.



Tout ceci nous enseigne que Tou Beav est un jour grand et particulier, qui contient en lui la force de réparation des sujets négatifs de Ticha Beav, et en particulier la haine gratuite.



Ainsi, chacun de nous doit se comporter avec ahavat Israël, l’amour de chaque juif, d’un amour gratuit et non motive. Ceci est la réparation que nous devons apporter a la haine gratuite.


De cette façon la cause de la destruction du temple s’annulera, et automatiquement nous mériterons le troisième Beth Hamikdach très prochainement, et il en sera réellement ainsi.



Bonne semaine a tous,

Chlomo

Harissa.com

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Tou Beav

Le quinzième jour du mois d’av (hébreu : ט״ו באב tou bèav) est, selon la tradition rabbinique, l’un des jours les plus joyeux de l’année juive à l’époque des Temples de Jérusalem.

Il s’agit actuellement d’une fête juive mineure, considérée comme un jour particulièrement propice aux mariages et au cours duquel les manifestations de deuil sont proscrites.

Tou Beav dans les sources juives

Dans la Bible hébraïque

Il n’est nulle part dans la Bible hébraïque fait état d’une fête au « quinzième jour du cinquième mois », ainsi que le 15 av aurait dû y être appelé. Cependant, elle est évoquée, selon les Sages, lors qu’il est fait mention de cette « fête à YHWH », célébrée d’année en année, à la fin du Livre des Juges.

Selon ce récit, la concubine d’un Lévite meurt des suites de son viol par des jeunes Benjaminites (de Guiva) ; une guerre tribale s’ensuit, suivie de l’ostracisation des Benjaminites du reste d’Israël. Cependant, afin d’éviter la disparition d’une tribu israélite, les Anciens de l’assemblée leur suggèrent de se rendre à « une fête à YHWH célébrée annuellement à Silo … »>Article original lorsque vous verrez les filles de Silo sortir pour danser en chœur, vous sortirez vous-mêmes des vignes, vous enlèverez chacun une femme parmi les filles de Silo, et vous vous en irez au pays de Benjamin » (2).

Dans la Mishna et les Talmuds

Cette cérémonie se produisant dans les vignobles (que la Bible associe allégoriquement à l’amour (3)) a lieu, selon les Sages de la Mishna, à yom kippour et le 15 av (4). C’était les deux jours les plus joyeux en Israël, aux dires du patriarche Shimon ben Gamliel ; tous les jeunes célibataires de Jérusalem sortaient danser dans les vignobles avec des habits blancs qui leur ont été prêtés (afin que les riches ne fassent pas honte aux pauvres), les filles invitant les garçons à les prendre (5).

La Mishna ne donne pas les raisons de cette célébration, ni celles de l’affirmation de Rabban Shimon ben Gamliel.

Selon la Meguilat Taanit, rédigée environ un siècle auparavant, le 15 av était le jour du korban etzim (« offrande des arbres »), au cours duquel les cohanim, les leviim et de nombreux laïcs apportaient du bois à brûler en grande quantité à l’autel des offrandes (6) ; le climat rendait le bois assez sec pour qu’il soit certain qu’il ne contenait pas de vers (ce qui l’aurait rendu impropre à un usage saint) et qu’il ne soit plus nécessaire d’en couper en forêt, probablement jusqu’au 15 shevat (les commentateurs médiévaux font remarquer que de même que le raccourcissement des jours, l’allongement des nuits devient perceptible et qu’il convient d’étudier davantage chaque nuit (7)).

Flavius Josèphe mentionne aussi cette fête sous le nom de τῆς τῶν ξυλοφορίων (tès tôn xylophorion, « fête d’apport du bois ») mais donne la date du 14 av (loos) (8).

Les docteurs du Talmud proposent quant à eux six explications (9) : outre le jour du korban etzim et la permission donnée aux Benjaminites de s’unir aux filles d’Israël (cf. supra), c’est un 15 av que :

les tribus furent autorisées à se marier entre elles, suite à l’épisode des filles de Tselof’had (10)

le roi Osée retira les sentinelles placées par Jéroboam pour empêcher les Israélites de se rendre au Temple de Jérusalem lors des fêtes de pèlerinage (le Talmud de Jérusalem fait remarquer qu’il ne rendit pas le culte de YHWH obligatoire mais permit de pratiquer le culte de façon libre. Il demeure pour cette raison un roi qui « fit le mal aux yeux de YHWH » et voit sous son règne l’Assyrie envahir son royaume et déporter sa population (11) )

– les gens de la génération du désert constatèrent que le décret divin condamnant les Israélites de la génération des explorateurs à mourir dans le désert, avait pris fin (12)

– l’autorisation fut donnée aux Juifs d’enterrer les morts de la forteresse de Betar (dernier bastion des insurgés lors de la révolte de Bar Kokhba).

La plupart de ces explications comporte un motif de pardon, justifiant la comparaison du 15 av à yom kippour. De plus, comme les deux dernières raisons données ci-dessus marquent la fin de deux décrets par lesquels on justifie le jeûne du 9 av et qu’une tradition veut que le Temple soit reconstruit le mois où il a été détruit (13), certains en ont déduit que cet événement aurait lieu le 15 av (14).

Observance de Tou Beav

Le Talmud n’indique pas comment marquer la joie le 15 av. Le Maharil, décisionnaire médiéval rhénan, écrit qu’en la plupart des endroits, excepté à Mayence et à Worms (encore sous le coup des croisades), on ne récite pas l’office de supplications le matin (15). Cette coutume se généralise ultérieurement à l’ensemble des communautés (16) ; il est interdit de jeûner en ce jour, même pour les fiancés avant leur mariage (17). Certains ont également décrété ce jour propice aux mariages (18).

Il convient, à dater de ce jour, de rallonger l’étude pendant les nuits (19). C’est aussi à partir de ce jour que ceux qui observent quarante jours de jeûne avant Roch Hachana commencent à jeûner (car on ne peut pas jeûner à chabbat ni lors de la néoménie du mois d’eloul) (20).

Le 15 av en Israël

Le 15 av ayant une signification vaguement agricole, plusieurs tentatives furent menées dans le mouvement du kibboutz pour le célébrer sous forme de fête de la tonte ou de la vigne, sans succès (21).

La présentation du 15 av comme fête de l’amour et des amoureux, à l’instar du 14 février, a connu un succès modéré. Les concerts jusqu’à l’aube, dont le plus célèbre se tient sur la plage de Tsemah, au sud de Tibériade, y sont devenus une nouvelle tradition parmi le public laïc, indépendamment de tout contexte « religieux ».

Certains affirment que cette coïncidence n’est en rien fortuite et que le 15 av comme le 14 février seraient les avatars d’une fête païenne ou agricole (ayant lieu à la moitié de la saison des vendanges). Dans la première hypothèse, elles seraient à rapprocher des fêtes de la mi-été, célébrées avec des feux d’artifices comme autrefois en Syrie et actuellement lors de certains mariages (22). Dans la seconde hypothèse, elles proviendraient des rondes de jeunes filles qui avaient lieu dans tout le Moyen Orient antique, afin de fertiliser la terre et les vignes (23).

Wikipédia.org

Notes et références

1. Il est d’usage de transcrire le quinze dans le système alphanumérique hébreu non par yod-hè (10 et 5) qui sont les deux premières lettres du Tétragramme mais par teth-vav (9 et 6) — cf. J. Kohn, Responsum n° 50669  archive »>Article original sur le site cheela.org  archive »>Article original.

2. Juges 21:17-19

3. Cf. Cantiques des cantiques 1:14, 8:2, etc.

4. Selon David Kimhi sur Juges 21:19, il est question dans ce verset de yom kippour ; le Metzoudat David ad loc. explique que « fête à Dieu » (Hag lèH’) désigne un jour où l’on multiplie les offrandes à Dieu, ce qui correspond également davantage à yom kippour qu’au 15 av

5. Mishna Taanit 4:7

6. Meguilat Taanit 5 ; voir aussi Néhémie 10:34 & Mishna Taanit 4:5

7. Rabbenou Guershom sur T.B. Taanit 31a & Baba Batra 121b ; Rabbenou Hananel et Rachi sur Taanit 31a ; Rashbam sur Baba Batra 121b

8. Josèphe, Guerre des Juifs, livre II, chap. 17, §6

9. T.B. Taanit 30b & Baba Batra 121a-b

10. cf. Nombres 36

11. T.J. Taanit 4:7

12. cf. Nombres 14:26-38 ; voir aussi T.B. Baba Batra 121b & Eikha Rabba, petihot s.v. Rabbi Zeira

13. Midrash Aggada (éd. Buber), Bemidbar 30, s.v. al tikrei, Maharsha, Hiddoushei aggadot sur Yoma 69b

14. R’ Abraham Isaac Kook, Orot Hakodesh, 3e partie, p. 324

15. Sefer Maharil, hilkhot shiva assar betammouz vetisha beav 28

16. Choulhan Aroukh Orah Hayim 131:6

17. Levoush Orah Hayim 580:2, Maguen Avraham 573:1

18. Bnei Issakhar, Ma’amar betoula bema’hol 2

19. R’ Shlomo Ganzfried, Kitsour Choulhan Aroukh 71:1

20. Maguen Avraham 568:17

21. (en) Kibbutz Festivals  archive »>Article original sur Jewish Virtual Library. Consulté le 21 juin 2011, cf. Wigoder 1996

22. Cf. Ab, Fiftheenth day of in Jewish Encyclopedia

23. (he) Tou Beav in Hatouna Levana  archive »>Article original, accédé le 1er août 2010

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bernard

PRECISION A PROPOS DE LA NOTE (12).
Après l’épisode des explorateurs Hachem a décidé qu’aucun des 600000 hommes sortis d’Egypte n’entreraient en Israël.
Chaque veille de 9 av ces personnes creusaient des tombes et s’y couchaient. Le matin 15000 d’entre eux étaient morts.
La quarantième année personne n’était mort. Pensant qu’il y avait peut être eu une erreur de date le rite a été répété les jours suivants. Six jours plus tard, personne n’étant mort, il est devenu aux yeux de tous que la punition était arrivée à son terme. On était donc le 15 av.