Des groupes jihadistes proches d’al-Qaïda ont pris en otages environ 200 civils kurdes après de violents combats avec des combattants kurdes, dans deux villages du nord-est de la Syrie. L’ouverture de ce nouveau front risque de plonger cette région, jusque-là épargnée, dans la guerre civile qui a déjà fait plus de 100 000 morts, selon les Nations unies.

Entre les Kurdes et les islamistes proches d’al-Qaïda, c’est la guerre ouverte en Syrie. Au lendemain de la mobilisation générale décrétée par la principale milice kurde, ce sont les groupes extrémistes qui sont passés à l’attaque.

Les combattants du front al-Nosra et de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont pris le contrôle d’un village dans la province d’Alep et en assiège un autre. Ils ont pris en otages environ 200 civils parmi les habitants des deux villages. Les combats ont fait plusieurs dizaines de morts des deux côtés.

Deux semaines d’affrontements

En réalité, RFI le découvre aujourd’hui, mais les Kurdes prennent part au combat, notamment à Alep depuis plus d’un an et les affrontements avec les Islamistes sont constants depuis bientôt deux ans « >Article original.

Des combats entre les Kurdes et les islamistes ont éclaté il y a environ deux semaines dans le nord-est de la Syrie. Les Kurdes ont réussi à chasser les islamistes de plusieurs secteurs, mais ces derniers ont riposté par des attaques contre des villages kurdes et par une vague d’assassinats de dirigeants de cette communauté, qui représente 15% des 23 millions de Syriens.

Les Kurdes ont alors appelé tous les hommes en âge de porter les armes à se mobiliser. Ce nouveau front, non loin de la Turquie, risque de provoquer une guerre civile parallèle et simultanée avec celle qui secoue le pays depuis deux ans.

RFI/Jérôme Bastion
Par RFI Article original

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

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SYRIE Poutine reçoit Bandar bin Sultan

Téhéran accorde à Damas des facilités de crédit à hauteur de 3,6 milliards de dollars Article original

Le président russe, Vladimir Poutine, a eu hier une rencontre avec l’influent chef des services de renseignements saoudiens, le prince Bandar bin Sultan. « Nombre de questions concernant les relations russo-saoudiennes ont été évoquées, ainsi que la situation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences russes. Le porte-parole n’a pas donné davantage de détails sur les entretiens, qui interviennent alors que les relations entre Moscou et Riyad sont tendues par le conflit en Syrie. L’Arabie saoudite a apporté un soutien appuyé aux rebelles qui combattent le régime du président Bachar el-Assad. La Russie a, de son côté, refusé de cesser son soutien au régime syrien.

Sur un autre plan, l’opposition syrienne prépare la mise en place en août, après la fin du ramadan, d’un gouvernement intérimaire en exil, a déclaré hier Omar Kouch, l’un des responsables de la Coalition nationale syrienne (CNS). « Nous avons plus d’un candidat pour le poste de Premier ministre », a-t-il ajouté à la suite d’une visite au Qatar d’une délégation de la CNS conduite par son nouveau chef, Ahmad Jarba.

Près de 200 otages civils

Sur le terrain en Syrie, les « combattants du Front al-Nosra et de l’État islamique en Irak et au Levant ont pris le contrôle du village de Tall Aren dans la province d’Alep et assiègent un autre village proche, Tall Hassel.

Ils ont pris en otages environ 200 civils parmi les habitants des deux villages », a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Selon le président de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, les affrontements ont « éclaté dimanche à l’aube après l’appel d’un des chefs de l’EIIL à aller affronter la brigade kurde » relevant de l’Armée syrienne libre (ASL). Les jihadistes ont alors lancé un assaut contre le siège d’un bataillon de cette brigade à Tall Hassel tuant son chef, a-t-il précisé. L’assaut a provoqué de violents combats entre Kurdes et jihadistes dans ces deux villages qui ont coûté la vie jusqu’à hier à « 16 kurdes dont 11 combattants » et à 10 jihadistes dont un dirigeant d’al-Nosra, selon l’OSDH. Depuis deux semaines, de violents combats opposent dans le nord et le nord-est syrien les jihadistes aux combattants kurdes qui ont réussi à chasser les islamistes de plusieurs secteurs, le plus important étant la localité de Ras al-Aïn, frontalière avec la Turquie.

D’autre part, six fonctionnaires d’un « centre de recherches scientifiques » à Damas ont été tués hier dans une attaque rebelle, selon l’agence SANA, au moment où l’armée bombardait sans relâche plusieurs régions du pays. D’après SANA, les six employés ont été tués et 19 autres ont été blessés lorsqu’un obus de mortier « tiré par des terroristes (rebelles) » a touché mercredi matin le bus qui les transportait vers ce centre à Barzé, quartier du nord de la capitale où les combats font rage entre armée et insurgés. Le terme « Centre de recherches scientifiques » désigne généralement en Syrie des centres de recherches militaires rattachés au ministère de la Défense.

Dans la province de Damas, d’où l’armée cherche à déloger les rebelles depuis des mois, deux notables syriens qui faisaient office de médiateurs entre loyalistes et insurgés ont été assassinés à Zabadani, selon SANA et l’OSDH. Dans le nord du pays, où l’armée perd du terrain, des combats ont éclaté à la périphérie de Khan al-Assal, localité près d’Alep capturée récemment par les insurgés et que le régime tente de reprendre. C’est dans cette localité que régime et rébellion se sont mutuellement accusé en mars d’avoir utilisé des armes chimiques. Dans ce contexte, le journal al-Watan, proche du régime, a annoncé que « des renforts militaires vont bientôt parvenir à Alep ». Le régime assoit en outre son pouvoir à Homs, où ses troupes, appuyées par le Hezbollah, ont repris lundi le quartier-clé de Khaldiyé. Depuis, l’armée bombarde la vieille ville, dernier bastion rebelle, dans le but de reprendre le contrôle total de la ville.

La Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique ont appelé à un cessez-le-feu à l’occasion de la fin du ramadan la semaine prochaine.

Pour sa part, le pape François a exprimé sa préoccupation sur le sort d’un père jésuite italien, Paolo Dall’Oglio, après des informations non confirmées sur l’enlèvement de ce religieux critique du régime par des membres d’el-Qaëda en Syrie.

lorientlejour.com Article original

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