Le Royaume-Uni a annoncé jeudi le quasi doublement de son aide destinée à l’opposition syrienne, qui atteint désormais au total 1,2 million d’euros (1,6 million de dollars), pour qu’elle puisse notamment recueillir des informations sur les violations des droits de l’Homme. Un demi-million de livres (600.000 euros, 800.000 dollars) d’aide, sous
forme de « soutien non armé », va être accordé à des groupes de la société
civile et aux opposants au président syrien Bachar al-Assad, en complément des 450.000 livres versées ces huit derniers mois, selon un communiqué du
ministère britannique des Affaires étrangères.

Il s’agit d’aider à « documenter les violations du régime » et de permettre
aux opposants d' »acquérir des compétences dont ils ont besoin pour bâtir un
avenir démocratique pour la Syrie », a expliqué le chef de la diplomatie
britannique, William Hague, dans un discours à Londres.

La première tranche accordée par Londres a servi à former les militants aux
techniques de communication et à conseiller les défenseurs des droits de
l’Homme, a précisé le ministère des Affaires étrangères.

Le mois dernier, le Royaume-Uni a envoyé une équipe d’experts, d’avocats et
de médecins légistes dans des pays voisins de la Syrie pour rassembler des
témoignages de victimes de violences, selon la même source.

Il s’agit de constituer un dossier en vue de poursuites judiciaires, a
expliqué un diplomate britannique.

Le projet est de pouvoir « tenir pour responsables les gens de leur action une fois que les preuves seront rassemblées ».

« A partir d’exemples comme la Bosnie et le Rwanda, nous savons combien il
est difficile de faire avancer ce type de processus des années après (…).

Donc rassembler des témoignages aujourd’hui est important pour maintenir la
pression sur le président Assad », a poursuivi le diplomate sous couvert
d’anonymat.

La Syrie n’a pas ratifié le statut de Rome, texte fondateur de la Cour
pénale internationale (CPI).

« En conséquence, nous avons besoin d’une résolution du Conseil de sécurité pour inculper des membres du régime syrien ou quiconque en Syrie pour des crimes contre l’humanité », ce qui n’est pas envisageable à cause du soutien de la Russie à Damas, a encore expliqué le diplomate.

LONDRES, 29 mars 2012 (AFP)

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