JERUSALEM – Le soldat israélien Gilad Shalit, libéré mardi en échange de centaines de prisonniers palestiniens, a entendu l’armée israélienne tout près de son lieu de détention au lendemain de sa capture en juin 2006, a témoigné jeudi son père.

Trois jours après son enlèvement le 25 juin 2006, Israël avait lancé une vaste opération de cinq mois dans la bande de Gaza qui avait fait plus de 400 morts palestiniens, et décrété une série de sanctions contre le territoire palestinien.

Il était conscient de l’opération en cours et de tout ce qui se passait, a raconté Noam Shalit aux journalistes à Mitzpé Hila, le village de haute Galilée (nord d’Israël), où vit la famille du sous-officier.

Il était à proximité de tout ce qui se passait et du bruit de la bataille. Je pense que ce n’était pas une partie de plaisir de se retrouver dans une situation où des F-15 et des F-16 (chasseurs de l’armée de l’air israélienne) volent au-dessus de soi et bombardent tout ce qui bougent, a ajouté le père.

Gilad Shalit, un sergent-chef de 25 ans, a été libéré mardi contre un premier contingent de 450 prisonniers hommes et 27 femmes dans le cadre d’un accord d’échange conclu sous médiation égyptienne entre Israël et le mouvement islamiste Hamas qui le détenait à Gaza.

Cet accord, avalisé le 11 octobre par le gouvernement israélien, prévoit qu’un second groupe de 550 détenus palestiniens soit libéré dans les deux mois.

Interrogé à propos des assertions du Hamas selon lesquelles le jeune homme n’avait pas été torturé, Noam Shalit a répondu qu’il fallait prendre les déclarations des ravisseurs avec une pincée de sel.

Au début du moins, il a traversé des épreuves très dures. Après les six premiers mois, son traitement s’est amélioré, a-t-il précisé.

Gilad Shalit a été tenu isolé, sans accès à la lumière du jours pendant plus de cinq ans, mais il a pu écouter la radio israélienne.

Le soldat a partagé jeudi en famille la fête juive de Simhat Torah, faisant un peu de vélo et jouant au ping-pong, selon son père.

Par ailleurs, quinze manifestants ont été arrêtés jeudi lors d’un rassemblement devant une prison au nord de Tel-Aviv réclamant la libération des Palestiniens détenus en Israël, selon la police.

Douze des personnes arrêtées sont des Arabes israéliens, a indiqué le site d’information israélien Ynet.

Les manifestants ont été arrêtés après avoir refusé d’obtempérer aux ordres de se disperser lors d’un rassemblement interdit devant la prison de Hasharon, au nord de Tel-Aviv, selon une porte-parole de la police, Louba Samri.

Ils ont appelé à la libération des autres prisonniers et à l’enlèvement de soldats israéliens pour parvenir à cet objectif. Ils agitaient des drapeaux palestiniens et un policier a été attaqué, a expliqué la porte-parole à l’AFP.

Quelque 4.500 Palestiniens sont aujourd’hui détenus dans les prisons d’Israël, la plupart pour des délits ou crimes liés aux problèmes sécuritaires.

(©AFP / 20 octobre 2011 22h13)

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Forumeurcom

J’ai deux interrogations. La première est sur le passé: comment le renseignement israélien a-t-il pu ne rien savoir du lieu de détention de Shalit ? En 5 années d’investigations, il me semble très probable que les services { { {{savaient}} } }, mais (hypothèse, je ne suis pas dans les secrets) qu’une intervention aurait très certainement entrainé son exécution immédiate et donc sa mort. Plus généralement, comment se fait-il qu’avec Moubarak il n’a pas été possible de faire ce qui a été possible avec l’Égypte d’aujourd’hui, alors que ce pays est désorganisé et sous forte influence islamiste ? Ou alors, et incidemment, la participation l’Égypte à cet accord nous enseigne que ce pays serait de fait beaucoup mieux contrôlé par l’armée qu’il n’y parait

Le seconde interrogation est pour le futur. Et maintenant ? { {{Comment Israël se prépare-t-il à une éventuelle}} } (et hélas probable) { {{nouvelle prise d’otage}} } ?

J’ai des questions, mais pas de réponses. La tâche des dirigeants d’Israël n’est surement pas facile.

Armand Maruani

Quand je lis çà , j’ai mal au coeur .