Saint Hessel entre au Panthéon du Ministère des Affaires Etrangères

Ouverture d’un « Espace Stéphane Hessel » au Ministère Français des Affaires Etrangères.

En tant que Conseiller élu à l’Assemblée des Français de l’Etranger et Représentant des Français d’Israël, je tiens à exprimer mon indignation et m’élever avec la plus grande vigueur contre l’inauguration d’un « Espace Stéphane Hessel » et le dévoilement d’une plaque à son souvenir qui ont eu lieu le 3 mars 2014 au Centre de Conférences ministériel du ministère des Affaires étrangères, en présence de M. Pascal Canfin, ministre délégué chargé du Développement.

Par cet acte, le gouvernement français et le ministère français des Affaires étrangères ont rendu hommage à un personnage extrêmement controversé qui aura notamment tenu des propos indignes et écrit des pages calomnieuses envers Israël, seule démocratie du Proche-Orient, tout comme il aura pris la défense du Hamas, organisation terroriste dont l’idéologie islamiste inspirée du nazisme prône l’antisémitisme, le terrorisme aveugle et la disparition de l’Etat d’Israël.

Par cet honneur indu rendu à Stéphane Hessel, l’Etat français désigne comme modèle à sa jeunesse un imposteur qui a menti sur son parcours personnel et dont les jugements de valeurs érigés en sentences quasi-prophétiques auront été davantage le fruit d’une malveillance irrationnelle et d’une indignation sélective plus que celui d’une clairvoyance que l’on serait en droit d’attendre d’un « intellectuel humaniste » qu’il prétendait être. Avoir osé dire par exemple « que « l’occupation allemande avait été relativement inoffensive si on la comparait avec la politique d’occupation actuelle de la Palestine par les Israéliens » relève du plus pur révisionnisme, chose d’autant plus impardonnable que Stéphane Hessel s’était drapé de son passé de résistant et avait affirmé une lointaine ascendance juive pour construire sa notoriété et donner de la force à ses paroles.

Dans le climat d’hostilité croissante envers Israël et les Juifs, qui caractérise actuellement l’Europe et particulièrement la France, Stéphane Hessel aura davantage joué le rôle de pyromane que celui d’autorité morale appelant à la raison et à l’attachement à la Vérité.

Il est donc fort regrettable que le ministère des Affaires étrangères ait décidé d’ériger cet homme en exemple en procédant à cette cérémonie indigne. Ceci d’autant plus incohérent que le même jour, lors d’une réception des conseillers au Quai d’Orsay, Mme Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée aux Français de l’Etranger me confiait « que ce qui l’avait le plus marqué lors de son séjour en Israël avait été la visite au Musée de la Shoah à ‘Yad Vashem’ » !

Sylvain Semoun