Mis en cause dans plusieurs grosses affaires de corruption, l’ancien Premier ministre et ancien maire de Jérusalem semble aujourd’hui être un homme fini.C’est un Ehoud Olmert abattu qui a annoncé, jeudi 15 avril, à la télévision, la fin de sa carrière politique. Même si son interrogatoire dans le cadre de l’affaire Holyland un complexe de plusieurs immeubles de luxe pour lequel Olmert aurait touché 700 000 euros de pots-de-vin »>Article original n’aboutit à rien, même s’il est mis hors de cause dans les scandales Rishontours une affaire portant sur des billets d’avion qu’Olmert se serait fait rembourser plusieurs fois pour lui-même et des membres de sa famille »>Article original et celle de l’Investment Center il aurait accordé des faveurs et facilités à certains entrepreneurs »>Article original, Olmert ne pourra plus revenir sur la scène politique. C’est fini. Tout ce qu’il peut faire désormais, c’est défendre ce qui reste de sa réputation.

Quelque chose s’est brisé en lui, ce jeudi. Certes, c’était toujours le même Olmert, se défendant contre la presse et rejetant avec force toutes les accusations portées contre lui. Mais la hargne, l’agressivité et la détermination qui le caractérisaient autrefois n’étaient plus là. A mesure qu’il lisait son texte, son visage disparaissait derrière la feuille qu’il tenait à la main. Il a reconnu que ces enquêtes interminables l’avaient « durement affecté ». Peut-être espérait-il susciter un brin de compassion chez les téléspectateurs.

Olmert est confronté à un triple problème. Il est tout d’abord le principal suspect de la plus grave affaire de corruption jamais révélée dans l’histoire d’Israël celle concernant Holyland »>Article original. D’après les dires d’un témoin officiel, il existait un réseau de corruption complexe et organisé, impliquant toutes les autorités chargées de la planification et des chantiers d’urbanisation de Jérusalem, impliquant notamment des représentants officiels, des fonctionnaires, des employés civils et même un haut responsable de la police.

D’après le même témoignage, Olmert se trouvait tout en haut de la liste des suspects. Il aurait été le premier bénéficiaire de pots-de-vin et aurait offert son aide aux instigateurs de l’affaire à l’époque où il était maire de Jérusalem et ministre du Commerce et de l’Industrie. Olmert semble avoir été en lien avec divers réseaux, au service desquels il aurait utilisé son autorité et son influence politiques.

Ehoud Olmert considère ces accusations comme une « tentative inédite » d’assassinat politique et affirme n’avoir jamais sollicité ni reçu le moindre pot-de-vin. Il n’aurait soutenu le projet Holyland de Jérusalem que dans le but de promouvoir le tourisme et d’attirer des visiteurs non religieux dans la capitale. Quant aux changements de plans du projet, Olmert rejette la faute sur son successeur, Uri Lupolianski, interpellé mercredi dans le cadre de cette affaire.

Le problème est que, même s’il s’avère qu’Olmert est effectivement victime d’une manipulation, il n’a rien fait pour protéger les autres suspects impliqués dans ce scandale. Cela voudra également dire qu’il n’avait pas le contrôle de la mairie pendant son mandat. S’il n’a rien vu de ce qui se passait, il est tout de même responsable, et une telle incompétence le disqualifie d’office pour toute responsabilité politique. Enfin, le troisième et dernier problème d’Olmert se résume tout simplement à la lassitude de l’opinion publique à son égard.

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