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Le terrible attentat du 18 novembre dans une synagogue de Jérusalem est venu nous rappeler la menace constante sous laquelle vit Israël: celle du terrorisme. Revendiquée par le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), cette attaque a été immédiatement saluée par le Jihad islamique et le Hamas. A ceux qui l’auraient trop vite oublié, soit par ignorance manifeste, aveuglement ou, pire, prosélytisme, voilà donc ce qu’est le Hamas: une organisation terroriste dont le projet n’a jamais été l’émergence d’un État Palestinien mais bien la destruction d’Israël.

Face à cette nouvelle vague de violences, initiée cet été par l’enlèvement et l’assassinat de trois jeunes israéliens, le message porté par la France ne doit souffrir aucune ambiguïté. La légitimité, l’existence et la sécurité d’Israël ne peuvent être remises en cause. La seule voie possible d’émergence d’une paix pérenne est celle du respect du principe des négociations, tel que posé notamment en 1993 lors des accords d’Oslo avec l’interdiction de tout recours à des mesures unilatérales.

Les gouvernements israéliens sont-ils au-dessus de toute critique? La réponse est non. Et sans ambiguïté.

Mais l’obsession avec laquelle tous les faits et gestes de la politique israélienne occupent l’espace médiatique et politique devrait nous interroger.

Permettre que des concessions mutuelles soient réalisées, c’est soutenir le processus de paix. Reconnaître unilatéralement un État palestinien, c’est le marginaliser. Cette reconnaissance, bien que sans effet juridique contraignant, affaiblirait les négociations en cours et créerait un grave précédent que la France devrait alors assumer.

Israël est l’une des lignes de front majeure dans la lutte contre le terrorisme. S’il y a des différences de nature ou d’objet, les gradations entre des groupes fanatisés qui visent à déstabiliser de l’intérieur nos États démocratiques ne sont pas pertinentes. Ils sont pétris des mêmes haines et nourrissent les mêmes conséquences. Celles qui conduisent par exemple de jeunes Français en manque de repères, de causes, à partir se former pour commettre des attentats ici, sur notre sol. Des terroristes qui se sont incarnés dans le nom et le visage de Mohamed Merah qui a délibérément frappé des militaires français et une école juive.

L’intérêt d’Israël, celui des Palestiniens, notre intérêt, est de voir émerger une solution à deux États.

Permettre que des concessions mutuelles soient réalisées, c’est soutenir le processus de paix. Reconnaître unilatéralement un État palestinien, c’est le marginaliser. Cette reconnaissance, bien que sans effet juridique contraignant, affaiblirait les négociations en cours et créerait un grave précédent que la France devrait alors assumer.

L’intérêt d’Israël, celui des Palestiniens, notre intérêt, est de voir émerger deux États souverains, stables et démocratiques.

La création d’un Etat palestinien ne se décrète pas en une résolution à l’Assemblée Nationale ou au Sénat, sans que des prérequis aient été satisfaits: un gouvernement non seulement légal mais légitime et stable (or aujourd’hui le Fatah poussé hors de Gaza a accepté un gouvernement d’union nationale avec le Hamas) ou la reconnaissance sans condition de l’existence d’Israël.

Pour l’émergence d’une solution pérenne à deux États, pour la pérennité d’Israël et la sécurité de ses citoyens, pour le peuple palestinien pris en otage, pour la réussite des négociations, nous invitons les parlementaires à refuser la reconnaissance unilatérale de l’Etat palestinien qui est soumise à leurs votes.

[Aurore Bergé est conseillère politique de l’UMP – @auroreberge

Yael Mellul est avocate – @Me_Yael_Mellul

-refuser-la-resolution-sur-la-reconnaissance-de-l-etat-palestinien.php »>Article original

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André

Et moi qui croyait naïvement que les sionistes via le Crif dirigeaient la France en donnant leurs ordres chaque année aux gouvernements lors du  » diner du Crif « …

La prochaine fois qu’un antisémite « antisioniste », vous déclarera que le sionisme et les juifs dirigent la France, répondez simplement selon le bon vieux dicton de la sagesse populaire: {qui veut tuer son chien l’accuse de la rage.}

Ça vaudra tous les longs discours.