Palestine : "Cette résolution n’est pas… par LCP


Reconnaissance de l'Etat palestinien… par LCP


Meyer Habib (UDI) : "Cette proposition de… par LCP


"Israël n’est pas un Etat raciste, mettez-vous… par LCP

En attendant de connaître les consignes de vote propres à chacun des groupes (et de voir jusqu’à quel point elles seront respectées), des élus ont déjà exprimé leur intention de voter pour ou contre cette résolution, illustrant les clivages qui existent entre les différents partis, mais aussi en leur sein concernant le conflit israélo-palestinien. Du PS au FN en passant par EELV, voici qui est pour, qui est contre et pourquoi.

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Le PS (presque) unanime

Redevenu député des Yvelines fin septembre après son départ du gouvernement, Benoît Hamon fait partie des principaux initiateurs du projet de résolution de reconnaissance d’un État palestinien qui doit être débattu puis voté à l’Assemblée nationale. Porté par la présidente socialiste de la commission des Affaires étrangères Elisabeth Guigou et soutenu par le groupe socialiste majoritaire, le texte a été déposé à l’Assemblée le 20 novembre.

Une proposition qui « invite » le gouvernement à reconnaître la Palestine, partant aussi du constat que les négociations israélo-palestiniennes sont dans « l’impasse » et que la France « doit reprendre l’initiative et entraîner (ses) partenaires du Quartet – dont l’Union européenne – dans une nouvelle dynamique ». « Nous constatons que la reconnaissance d’un Etat palestinien n’est peut-être plus un point d’arrivée du processus de paix mais une étape indispensable de sa relance », a aussi affirmé le patron du groupe PS Bruno Le Roux, cité par Le Lab.

Sur cette question, les députés socialistes n’ont pas forcément besoin de convaincre le gouvernement et le président de la République, qui soutiennent la solution des deux Etats. Interrogé par le JDD, Benoît Hamon assure d’ailleurs qu' »il y a un soutien (du gouvernement) à la démarche qui est la nôtre », tandis qu’un autre élu socialiste estime: « nous avons convaincu Laurent Fabius ».

Il faudra reconnaître l’État palestinien « le moment venu », répète depuis fin août le ministre des Affaires étrangères, dont l’entourage n’a pas souhaité confirmer officiellement le soutien à la résolution socialiste. « La question c’est quand, et comment. Il faut que cette reconnaissance soit utile à un règlement définitif du conflit », a précisé Laurent Fabius à l’AFP. Une position qu’il a réaffirmé mardi 25 novembre sur Twitter:

Laurent Fabius ✔ @LaurentFabius
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Sur la question du principe de la reconnaissance de la Palestine – La position de la France a toujours été depuis 1947 qu’il y ait 2 Etats
08:32 – 25 Nov 2014

Chez les députés et sénateurs socialistes, la reconnaissance devrait donc être votée largement, à l’exception peut-être de quelques élus proches d’Israël. Dans une lettre ouverte à l’initiative des présidents des groupes d’amitié France-Israël à l’Assemblée nationale et au Sénat, plusieurs d’entre eux avaient déjà écrit en 2011 au président de la République de l’époque, Nicolas Sarkozy, pour lui demander d’opposer son veto à la reconnaissance d’un Etat palestinien à l’ONU.

Au PS, une dizaine de députés (sur 289) n’ont pas signé la résolution. Parmi eux, le maire de Sarcelles (Val d’Oise) François Pupponi, où vit une importante communauté juive, ainsi que l’Alsacien Armand Jung. Député du Bas-Rhin et président du groupe d’amitié France-Israël, il a exprimé ses réserves sur le vote à venir à l’Assemblée nationale, qu’il a reformulées après l’attaque meurtrière de deux Palestiniens contre une synagogue à Jérusalem le 18 novembre.

« Notre fonction n’est pas de mettre de l’huile sur le feu. Je me demande s’il ne faut pas avoir un peu de mesure, un peu de retenue et si on ne ferait pas mieux de reporter ce débat par prudence et par esprit de responsabilité », a affirmé Armand Jung au JDD.

L’UMP plus divisée qu’elle n’y paraît

A droite, l’UMP « envisage de ne pas participer au vote », a d’abord annoncé Christian Jacob. Pour justifier sa position, le chef de file des députés UMP met notamment en doute la conformité du texte à la Constitution, « qui ne permet pas par une résolution de donner une injonction au gouvernement ». Mardi matin, il a déclaré que le groupe UMP oscillait désormais « entre la non-participation et le vote contre ».

Julien Diaz @Julien_Diaz_
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#DirectAN C.Jacob et la résolution pour reconnaître l’Etat palestinien: »Le groupe #UMP oscille entre la non-participation et le vote contre »
12:30 – 25 Nov 2014

« On calera définitivement notre position mardi prochain en réunion de groupe, puisqu’il y aura un vote solennel. Aujourd’hui, nous sommes très majoritairement entre la non participation au vote et le vote contre », a expliqué l’élu de Seine-et-Marne lors d’une conférence de presse. Le groupe UMP persiste à penser qu’on est « clairement dans le domaine réservé de l’exécutif et qu’entre une invitation (à la reconnaissance) et une injonction, la marche est limitée ». « Nous disons simplement que nous ne pensons pas que ce soit le bon moyen de passer par le Parlement », a aussi estimé le président du groupe UDI Philippe Vigier.

Au-delà de ces motifs techniques, plusieurs élus UMP ont exprimé leur opposition. C’est le cas de Hervé Mariton, Thierry Mariani ou encore Christian Estrosi, qui estime qu’un vote favorable « se retournerait contre les Palestiniens eux-mêmes, parce que c’est soutenir le Hamas, qui est un mouvement terroriste, allié du jihadisme ». Interrogé par RFI, le député des Alpes-Maritimes estime aussi que le contexte ne s’y prête pas, après l’attaque meurtrière d’une synagogue à Jérusalem.

Christian Estrosi ✔ @cestrosi
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Je voterai contre la proposition de reconnaissance de l’Etat Palestinien, surtout avec un #Hamas qui terrorise la population #DirectAN
14:58 – 18 Nov 2014

Sur la même ligne, Nicolas Sarkozy a appelé mardi soir son parti, dont il brigue la présidence, à voter contre la proposition de résolution, quelques jours après « les attentats odieux et sanglants de Jérusalem ». « Je demande à mes amis de voter contre », a déclaré l’ancien président de la République lors d’un meeting à Boulogne-Billancourt, dénonçant « une reconnaissance unilatérale » alors qu’il n’y a « aucun processus de paix ».

Derrière cette opposition affichée se cachent pourtant de vraies dissensions. Selon la direction du groupe UMP citée par l’Obs, « la moitié des parlementaires ne participera pas au vote, un quart votera pour, et un quart contre ». “Sur le fond, on est plutôt d’accord, mais ce qui me gêne, c’est ce côté partisan », explique le député de Paris Pierre Lellouche.

Son collègue Michel Poniatowski, élu du Val d’Oise, va plus loin et a clairement exprimé son soutien à la résolution socialiste, préférant « qu’on se prononce sur le fond plutôt que sur la forme ». Député des Yvelines, Jacques Myard, votera aussi la résolution « pour donner un élan à une négociation complètement coincée », a-t-il indiqué.

Le FN officiellement pour mais…

Au Front national, la question divise aussi, alors que la ligne officielle du parti est de reconnaître un Etat palestinien, comme l’a rappelé le vice-président frontiste Louis Aliot au Figaro: « Nous sommes pour la reconnaissance de deux Etats qui vivent dans la sécurité, qui se reconnaissent l’un l’autre, [… »>Article original à charge pour l’Etat palestinien de reconnaître l’Etat d’Israël et de lutter contre le terrorisme en son sein ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui ».

Une position que partage Marion Maréchal-Le Pen, mais pas Gilbert Collard, député sans étiquette mais apparenté FN et membre du Rassemblement Bleu Marine. Tandis que la première annonçait mardi 18 novembre sur BFMTV qu’elle voterait pour la reconnaissance de l’Etat palestinien, l’avocat médiatique a lui exprimé une opinion inverse sur Twitter:

Gilbert Collard ن @GilbertCollard
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En l’état actuel du texte de résolution sur la Palestine, et pour le moment, je ne peux, à titre personnel,que voter contre!
15:20 – 19 Nov 2014

Marion Maréchal-Le Pen s’est d’ailleurs ravisée, rapporte France Inter, et devrait finalement s’abstenir, ce que confirme son entourage au Lab: « Le bureau exécutif du FN s’est réuni et a plutôt prôné l’abstention. Elle suit la consigne du parti, ce qui est bien normal sur ce type de sujet ».

L’eurodéputé Aymeric Chauprade, conseiller de Marine Le Pen aux affaires internationales, a lui indiqué qu' »à titre personnel », il n’aurait « pas voté la reconnaissance de l’Etat palestinien », voyant le texte sur cette résolution comme le fruit d’une « mode » dans la « continuation d’un agenda du Parlement européen ». A propos du Hamas, il a aussi estimé qu' »on ne peut pas faire la paix avec des gens qui ont pour objectif final, dans leur charte, de vous faire disparaître ».

Un grand « oui » à la gauche de la gauche

A gauche du PS, en revanche, les positions exprimées sont plus claires, voire unanimes. Les députés du Front de Gauche voteront ainsi la résolution socialiste car, ont-ils expliqué dans un communiqué, ils « ne peuvent que souscrire à cet appel salutaire à la raison et à la justice qui, malheureusement, n’a jusqu’ici jamais été entendu par le gouvernement français ».

Ils ont même annoncé qu’ils feraient « la fête si la proposition de résolution est adoptée ». « C’est un des combats historiques des députés communistes et du Front de gauche. Que cela arrive à l’Assemblée, c’est un geste fort et ça a une dimension historique », a souligné leur chef de file André Chassaigne. Au Sénat, des élus communistes ont d’ailleurs déposé leur propre proposition de résolution.

Les députés du rassemblement de gauche radicale regrettent cependant que le débat ne porte pas sur l’ensemble des résolutions (socialiste, Front de gauche et écologiste) déposées à l’Assemblée et au Sénat sur le sujet, car « une décision aussi cruciale pour la paix au Proche-Orient aurait dû faire l’objet d’une démarche rassembleuse », selon eux.

Même son de cloche du côté d’Europe Ecologie-Les Verts, en pointe sur la question de la reconnaissance de la Palestine puisque plusieurs de ses sénateurs (dont Esther Benbassa et Jean-Vincent Placé) ont déposé une proposition de résolution en ce sens le 23 octobre.

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itele ✔ @itele
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.@emmacosse : « Nous sommes favorables à la reconnaissance de l’Etat palestinien »
08:23 – 19 Nov 2014

Au delà de la charge symbolique d’une telle décision, la reconnaissance d’un Etat palestinien par la France serait un signal fort dans la perspective de la création de deux Etats, seule solution viable pour résoudre le conflit israélo-palestinien qui a trop duré » écrivent dans un communiqué les porte-parole du mouvement écologiste, Julien Bayou et Sandrine Rousseau.

Le HuffPost | Par Maxime Bourdier

Publication: 27/11/2014 16h22

[huffingtonpost.frArticle original

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gerardn

La France donneuse de leçons sur la liberté des peuples.! La Corse, la Nouvelle Calédonie, la Réunion, Les Antilles, Tahiti, Wallis et Futuna. Que de territoires que la France occupe depuis des centaines d’années. Il est temps medames et messieurs les députés socialo ecolo communistes de leurs rendre leur liberté.

serge027

En débattant de la reconnaissance d’un DEUXIÈME ETAT ARABE en Palestine, la France bafoue le droit international. Que dit ce droit: que sur la Palestine mandataire il doit y avoir un Etat arabe et un Etat juif. L’Etat arabe de Palestine c’est la Jordanie créée en 1923 par la Grande Bretagne sur près de 80% de la superficie de la Palestine dont le mandat a été confié par la SDN à la Grande Bretagne dans le but d’y favoriser la création d’un Foyer national pour le peuple juif (comme d’ailleurs l’y engageait la déclaration Balfour de 1917 et le traité de Sèvres de 1920)
Au lieu de cela on veut nous « vendre » une soi-disant légalité internationale basée sur le retour « aux frontières de 67 »: double MENSONGE: 1. Ce ne furent JAMAIS des frontières et 2. surtout pas fixées en 67. Ce furent les lignes d’armistice de 1949 qui suivirent la guerre d’agression de 5 Etats arabes contre l’Etat d’Israël naissant.

Ruth

Bravo et Merci à Gilbert Collard! discours clair pragamatique et surtout discours de courage et de vérité! Aujourd’hui un Mench!