Le Premier israélien tente de rassurer ses concitoyens sur la façon dont il souhaite défendre son pays devant l’ONU face à l’initiative palestinienne. Il est question qu’il rencontre Obama, Clinton, Sarkozy et enfin qu’il s’exprime à la tribune de l’ONU. Abou Mazen sera aussi dans les parages puisque c’est vendredi qu’il compte déposer sa demande de reconnaissance d’un Etat palestinien. Netanyahu n’a pas exclu de le rencontrer… La porte n’est pas fermée comme on dit, mais que penser de ce rendez-vous ? Netanyahu, le premier est bien conscient de la «pluie» de roquette qui risquerait de s’abattre sur Israël à l’issue d’une telle rencontre.. avec cet homme qu’on présente comme «l’ennemi d’Israël» ?

Shirel Mignon

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s’est envolé pour New York dans la nuit de mardi à mercredi pour rencontrer le président américain Barack Obama et défendre la « vérité » d’Israël à la tribune de l’ONU face à la demande d’adhésion d’un Etat palestinien.

Avant son départ, M. Netanyahu a de nouveau appelé les Palestiniens à reprendre des négociations de paix, plutôt que de solliciter l’admission d’un Etat aux Nations unies.

« La voie de la paix passe par le dialogue et non par des déclarations unilatérales », a répété M. Netanyahu devant les députés et élus locaux de son parti Likoud, la principale formation de la droite israélienne.

« Israël souhaite obtenir non pas un bout de papier sans valeur mais une vraie paix avec des arrangements de sécurité, une paix qui ne disparaîtra pas avant même d’être signée », a-t-il souligné.

Le Premier ministre israélien rencontrera mercredi dès son arrivée à New York Barack Obama –qui est également hostile à la démarche palestinienne–, ainsi que le secrétaire général de l’ONU, Ban-Ki-moon, et le président français, Nicolas Sarkozy.

M. Netanyahu, qui doit rester cinq jours aux Etats-Unis, prendra la parole devant l’Assemblée générale de l’ONU vendredi, le même jour que le président palestinien.

En revanche, aucun entretien n’est prévu à ce stade entre MM. Netanyahu et Abbas. Dans un bref communiqué publié lundi, le chef du gouvernement israélien s’était dit intéressé par une telle rencontre pour « ouvrir des négociations directes à New York qui se poursuivront ensuite à Jérusalem et Ramallah (Judée-Samarie) ».

« Il est très facile de céder aux pressions et d’obtenir les applaudissements de la communauté internationale. Mais Israël doit préserver ses intérêts et un arrangement précipité risquerait de déboucher sur des tirs de roquettes visant l’ensemble du territoire israélien », a averti mardi soir M. Netanyahu devant son parti.

Faute de « proposition tangible » dans les négociations avec Israël, le président palestinien Mahmoud Abbas s’est dit déterminé à présenter vendredi à New York la demande d’adhésion pleine et entière d’un Etat de Palestine à l’ONU.

Les Palestiniens réclament l’admission d’un Etat sur les lignes de 1967, soit l’ensemble de la Judée-Samarie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza.

Israël et les Etats-Unis s’opposent à la démarche d’Abbas et s’évertuent à la faire dérailler.

Ils dénoncent une « initiative unilatérale » et affirment qu’un Etat palestinien ne saurait voir le jour que dans le cadre de négociations directes entre Israéliens et Palestiniens.

« Nous voulons que les pourparlers reprennent entre nous et les Palestiniens », a réaffirmé mardi un porte-parole de M. Netanyahu, Mark Regev, devant les médias étrangers. Selon lui, M. Netanyahu n’a « pas encore finalisé » le discours qu’il doit prononcer en fin de semaine.

Citant l’entourage du Premier ministre, le quotidien Jerusalem Post a affirmé mardi que, dans toute future négociation, Israël exigera des Palestiniens qu’ils reconnaissent Israël en tant qu' »Etat du peuple juif ».

Les Palestiniens ont toujours refusé d’accéder à cette exigence, qui préjugerait du droit au retour des réfugiés palestiniens.

Les efforts diplomatiques se sont encore intensifiés mardi à New York, où sont arrivés plusieurs chefs d’Etat, dans l’espoir d’éviter une confrontation sur la revendication palestinienne.

Malgré cette agitation, des officiels israéliens ont critiqué la décision tardive de M. Netanyahu d’aller à New York « qui ressemble davantage à un geste de panique qu’à une initiative mûrement réfléchie », selon le quotidien Haaretz (gauche).

JERUSALEM, 20 sept 2011 (AFP)

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