Israéliens et Palestiniens ont conclu un accord de principe sur un échange de terres. C’est ce qu’a annoncé chef de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, samedi, sans donner plus de détails.


PHOTO: AP , JPOST

Offrir des terres aux Palestiniens afin de pouvoir conserver les gros blocs d’implantations : ce sujet est débattu depuis très longtemps déjà. Les Palestiniens exigent un ratio de 1:1, alors que l’Etat hébreu compte offrir moins. A Jérusalem, le gouvernement refuse de révéler le contenu des échanges diplomatiques. « Toute discussion publique sur ce sujet rendra les progrès encore plus difficiles, et nous voulons progresser », explique un haut-responsable.

« Pas de vrais résultats »

Pour Abbas, les deux sessions de négociations indirectes qui se sont déroulées la semaine dernière n’ont pas encore porté leurs fruits. Lors de la première session, les deux parties ont abordé, via le médiateur américain George Mitchell, les questions de sécurité et des frontières du futur Etat palestinien. Au cours de la deuxième session, Mitchell a présenté aux Palestiniens « des questions verbales, professionnelles et juridiques », a poursuivi le chef de l’AP, sans préciser davantage. Les Palestiniens donneront leurs réponses à ces questions après avoir consulté les pays arabes, précise Abbas.

« Pour l’heure, nous ne pouvons pas dire qu’il y a eu beaucoup de progrès », ajoute-t-il. « Mais nous espérons que la situation évoluera dans la bonne direction et que nous trouverons un accord sur les frontières et les questions de sécurité dans les quatre prochains mois. »

Boycott des implantations

En ce qui concerne la campagne de boycott des produits des implantations, lancée par l’AP, Abbas précise qu’il ne s’agit pas d’une action dirigée contre l’Etat hébreu mais uniquement contre les implantations. « Nous ne boycottons pas Israël. Nous importons même beaucoup de ses produits », dit le chef de l’AP. « Nous boycottons seulement les implantations parce que nous ne devons pas, quelles que soient les circonstances, consommer des produits fabriqués sur des terres qui nous ont été prises. » Cette campagne est, par ailleurs, massivement soutenue par la communauté internationale, et notamment les Européens, précise Abbas.

Pour un haut-responsable israélien, ce boycott risque cependant de nuire davantage aux Palestiniens qu’aux Israéliens. « Quelque 25 000 Palestiniens travaillent aujourd’hui dans les implantations. Si vous leur dîtes d’arrêter, ils ne trouveront pas un autre travail de remplacement. Cela va leur poser de sérieux problèmes. »

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