L’ancien directeur général d’Iliad avait quitté ses fonctions en 2007 pour mener à bien des projets personnels. Qui se concrétisent aujourd’hui avec le concours d’un allié de longue date.

En 2007, Michaël Boukobza créait la surprise en annonçant sa démission de son poste de directeur général d’Iliad, maison mère de Free. Avec Xavier Niel, il constituait la dream-team du FAI qui a révolutionné l’offre ADSL en France.
Son nom était très étroitement lié à Free. Il ne s’était jamais privé d’attaquer frontalement la concurrence et de distiller des déclarations assassines, notamment contre France Télécom.

L’homme, remplacé par Maxime Lombardini, mettait en avant des « raisons personnelles », pour expliquer son départ. On apprenait ensuite qu’il avait décidé de s’installer en Israël pour mener à bien des projets industriels.

Duel

Discret jusqu’à aujourd’hui, (excepté un petit tour par Le Monde pour y mener une mission) Michaël Boukobza refait parler de lui. On apprend en effet que sa société, Golan Telecom vient de décrocher la 5e licence mobile israélienne, selon une information relayée par IsraëlValley.com.

Pour les observateurs, il s’agit d’un joli tour de force compte tenu des forces en présence. Il faut d’ailleurs savoir qu’un autre dossier avait été retenu par le régulateur du pays, mais ce projet concurrent n’a pas respecté les impératifs financiers inscrits dans la licence qui a été remise en jeu.

Pour mener à bien son offensive, Michaël Boukobza s’est trouvé un allié de poids en la personne de Xavier Niel, qui détient une participation de 30% dans la société de son ancien collaborateur. Le trublion français pourra alors se targuer de disposer de licences mobiles dans le monde.

Surtout, il a battu l’offre de Patrick Drahi (Numéricable), conseillé un temps par Boukobza (!) qui a largement investi dans le paysage israélien des télécoms (rachat de 45% de Hot, le premier câblo-opérateur du pays, et de l’opérateur mobile Mirs).

Dans un entretien au supplément économique du journal Haaretz, Boukobza affiche ses ambitions (que l’on pourrait croire sorties de la bouche de Xavier Niel)… « Il est possible de diviser par deux la facture mobile en Israël, soit une économie annuelle de 700 euros par foyer. Nous voulons restituer au consommateur les énormes dividendes que les groupes de communication réservent à leurs actionnaires », avance-t-il.

Le franco-israélien revient également sur l’apport de Niel : il « m’a dit que c’était l’occasion de faire quelques chose de bien pour mon (nouveau) pays?, conclut l’entrepreneur.

Olivier Chicheportiche, ZDNET France

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