La centrale syndicale israélienne Histadrout a annoncé dimanche une grève générale illimitée à partir de lundi pour dénoncer l’emploi croissant de salariés intérimaires dans le secteur public, si aucun accord de dernière minute n’est conclu avec le Trésor.
« Cette grève sans limitation de durée est destinée à protester contre le statut de salariés de seconde zone de centaines de milliers d’Israéliens qui travaillent dans le secteur public et dans certaines entreprises privées », a affirmé à l’AFP Eyal Malma, porte-parole de la Histadrout.

« Le recours à ces salariés, qui ne bénéficient pas des mêmes droits sociaux et sont sous-payés, est devenu une véritable épidémie à laquelle il faut mettre fin », a ajouté M. Malma. Selon lui, le phénomène a pris une telle ampleur qu’il est « difficile d’avancer une estimation précise du nombre de ces salariés ».

Les négociations entre le secrétaire général de la Histadrout, Ofer Eini, et le ministre des Finances, Youval Steiniz, menées ces derniers jours pour tenter d’éviter la grève, ont échoué. La Histadrout exige qu’une partie des salariés intérimaires soient intégrés dans le secteur public ou qu’ils obtiennent les mêmes droits que ceux dont bénéficient leurs collègues titulaires.

A moins d’un accord de dernière minute, le mouvement devrait paralyser à partir du 06H00 (04H00 GMT) les administrations et les ministères, les municipalités, les universités, les hôpitaux et dispensaires, l’aéroport international Ben Gourion, les transports ferroviaires et routiers, les ports, les banques, la bourse de Tel Aviv, les compagnies d’électricité et des télécommunications ou encore les tribunaux, a prévenu M. Malma.

Lors du conseil des ministres de dimanche, le chef du gouvernement, Benjamin Netanyahu, a lancé un appel à la Histadrout pour qu’elle renonce à la grève, selon un communiqué du bureau du Premier ministre.

« J’appelle la Histadrout à renoncer à cette grève. Je pense qu’il est possible de trouver une solution juste et responsable (…). Nous devons gérer notre économie de façon responsable au moment où les économies européennes sont très sérieusement ébranlées », a insisté le Premier ministre.

JERUSALEM, 6 nov 2011 (AFP)

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KM

Je reviens d’ISRAEL où j’ai été frappée par le dynamisme et la croissance de ce pays. Malheureusement, si ISRAEL a un taux de croissance de 4,6 % et un chômage à 6 %, il n’en demeure pas moins qu’en plus des problèmes liés aux Palestiniens, il a également les problèmes de pays Occidentaux. On a l’impression au niveau économie qu’ISRAEL en est à peu près au niveau des années 90 en FRANCE. Et concernant les emprunt immobilier, il en est exactement au même niveau que les pays Occidentaux aujourd’hui, à savoir qu’un jeune ménage doit s’endette pendant 30 ans pour s’acheter un appartement. Alors pitié, qu’ISRAEL ne devienne pas comme la FRANCE avec ses grèves à tout va, cela ne ferait que mener à l’immobilisme. Sans doute y a-t-il une solution au problème, et j’espère que Stanley FISCHER, brillant Economiste, trouvera cette solution avant qu’ISRAEL n’atteigne le même taux de croissance que les Pays Européens !