© 2009 AFP (Gendarmerie Nationale)
Les parents de la petite Marina, retrouvée morte vendredi au Mans après que le père eut monté de toutes pièces l’histoire de sa disparition, ont été mis en examen samedi pour homicide volontaire, séquestration et pour des maltraitances qu’ils lui infligeaient depuis des mois.Les parents de la petite Marina, retrouvée morte vendredi au Mans après que le père eut monté de toutes pièces l’histoire de sa disparition, ont été mis en examen samedi pour homicide volontaire, séquestration et pour des maltraitances qu’ils lui infligeaient depuis des mois.

Les deux parents, mis en cause à part égale, risquent la réclusion criminelle à perpétuité, a expliqué samedi la procureure adjointe de la République du Mans, Chantal Moulin-Bernard.

Le parquet a demandé leur incarcération.

La fillette de 8 ans, que le père avait déclarée mystérieusement disparue mercredi sur le parking d’un restaurant Mc Donald’s de la périphérie nord du Mans, subissait des violences depuis « de nombreux mois », d’où une mise en examen également pour violences habituelles sur mineur de 15 ans par ascendant.
Vue prise le 11 septembre 2009 du local où a été retrouvé le corps de la petite Marina Sabatier au Mans

Au début du mois d’août, la fillette « a subi une scène de violence, puis a été placée dans la cave » du domicile familial, un pavillon dans lequel ils s’étaient installés récemment, à Ecommoy (Sarthe), a expliqué Mme Moulin-Bernard.

Elle aurait reçu lors de cette scène principalement des coups « à la main ». La magistrate, qui n’a pas voulu entrer dans les détails, a également évoqué « des actes particulièrement brutaux ». La mère dit l’avoir retrouvée ensuite « inanimée ».

Les parents ont ensuite cherché à dissimuler son corps et ont expliqué aux quatre autres enfants de la famille, placés depuis vendredi matin et qui n’ont pas été témoins de la scène, que leur soeur « était partie à la mer ». Le couple a aussi été mis en examen pour « dénonciation imaginaire ».
Joëlle Rieutort, procureur de la République et le Général Gilles, directeur général de la Gendarmerie Nationale lors d’une conférence de presse, le 11 septembre 2009 au Mans

Les parents ont reconnu les faits au cours de la garde à vue, confrontés aux investigations des enquêteurs qui contredisaient leurs dires. Le père avait notamment avancé la thèse d’une « mort naturelle » sous le coup de la « panique ». Ils ont également reconnu les maltraitances récurrentes, qu’ils ont parfois expliqué par le fait que « Marine avait souvent faim ».

Le corps de la fillette a été placé dans un congélateur de la cave du domicile, puis dans un conteneur « dans lequel le père a coulé plusieurs kilos de béton », situé dans un entrepôt de la banlieue du Mans où il travaillait.

L’autopsie pratiquée vendredi ne permet pas pour l’instant de dire de quoi exactement est morte Marina, car les médecins légistes ont reporté leurs conclusions dans l’attente d’autres expertises.

La procureure adjointe a souligné samedi que le parquet du Mans n’avait été mis au courant que d' »un seul signalement de maltraitance » en juin 2008. « A ce moment-là, cela c’est avéré négatif », c’est-à-dire qu’il n’y a eu aucune suite.
Arrivée d’un gendarme le 11 septembre 2009 au domicile des parent de la petite Marina Sabatier à Ecommoy près du Mans

Plusieurs témoignages recueillis sur place, dont celui du directeur d’école et du maire d’une commune où la famille résidait avant de s’installer à Ecommoy, ont fait état d’une petite fille venant à l’école avec des hématomes et prenant le goûter de ses camarades sous le coup de la faim.

Mercredi soir, le père, accompagné de son fils de 10 ans, avait donné l’alerte expliquant que sa fille s’était volatilisée le temps d’aller chercher des repas. Un vaste dispositif de recherches, avec près de 150 gendarmes, avait alors été mis en place.

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