À l’occasion des fêtes du Nouvel An juif (Roch Ha-shana, fêtée du mercredi 28 septembre au soir à vendredi 30) et du Jour du Grand Pardon (Yom Kippour, fêtée du vendredi 7 octobre au soir au samedi 8 au soir), les catholiques sont invités dimanche 2 octobre à témoigner leur amitié à la communauté juive.

Pour la dix-neuvième année consécutive, le Service des relations avec le judaïsme du diocèse de Paris propose des cartes de vœux, représentant en leur centre un shofar (corne de bélier), utilisé au cours des offices de Rosh ha-shana et de Kippour.

Le jour de Rosh ha-shana, il rappelle la souveraineté de Dieu et annonce le jugement divin qui sera scellé à Kippour. Il invite au repentir, à la conversion (teshouva) auxquels sont consacrés les Yamim nora’im (dix jours redoutables entre Rosh ha-shana et Kippour). À Kippour, il clôt la fête et annonce ainsi la fin du jeûne.

« JÉSUS EST JUIF »

Sur la carte figurent également deux grenades, fruits remplis de grains qui sont à la fois un signe de fécondité, un symbole d’unité pour le peuple d’Israël dont les membres doivent être unis les uns aux autres comme les grains de la grenade. « Le jour de Roch Hachana, le jour du Jugement, on mange une grenade pour rappeler à Dieu toutes les bonnes actions accomplies durant l’année écoulée et espérer ainsi la miséricorde du jugement ».

Pourquoi cette journée d’éveil au judaïsme ? Lorsque au concile Vatican II l’Église catholique a ouvert la voie à une redécouverte du peuple juif dans sa vocation unique, « elle l’a fait parce qu’elle a compris que le Seigneur n’avait pas rejeté son peuple », rappelle le P. Jean Dujardin, ancien directeur du Service pour les relations avec le judaïsme de la Conférence des évêques de France.

« Jésus est juif, il l’est par sa naissance, il l’est resté jusqu’à sa mort, et c’est au cœur du dessein de salut de Dieu sur le monde (…) que nous devons regarder le peuple Juif. Il est le témoin vivant de l’histoire du salut dans laquelle la mission de Jésus s’inscrit. »

En pratique, cette journée a été inspirée par une initiative de l’épiscopat italien qui l’avait placée à la veille de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, dans la conscience de ce que les chrétiens divisés avaient reçu ensemble du peuple juif. En France, la conférence épiscopale a choisi de la célébrer entre la fête de Roch ha-shana et de Yom Kippour, moments exceptionnels dans la vie religieuse juive.

A.-B. H.
La Croix

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Armand Maruani

C’est toujours agréable d’écouter ces messages de l’épiscopat catholique , alors que nos cicatrices ne sont pas encore fermées . Notre Histoire avec elle est lourde . Très lourde . C’est dur de tout effacer et oublier nos martyrs . Enfin , attendons la suite . On a appris à être méfiants .