TUNIS, 10 août 2010

Le Festival international de Carthage en Tunisie a annoncé l’annulation d’un spectacle initialement programmé lundi, dans la foulée d’une polémique autour de la participation d’artistes tunisiens à des récitals pour public israélien.

« La direction du festival a décidé d’annuler le spectacle Nouraniet (nldr: Lumières) initialement programmé le 9 août à l’amphithéâtre de Carthage », a annoncé cette direction dans un communiqué publié à Tunis.

L’annulation a été décidée à la demande de Selim Baccouche, principal acteur du spectacle musical monté avec le Turc Ilyes Ousbek, l’Algérien Abdallah El Kord et les Tunisiens Mohamed Lassoued et Kamel Abassi.

M. Baccouche s’est dit « indisposé », selon la direction du festival de variétés le plus prestigieux de Tunisie. Selim Baccouche, dont une conférence de presse a été annulée, avait été la cible d’une vague de condamnation sur internet liée à sa présence filmée, aux côtés d’autres artistes, dans des soirées organisées pour un public israélien.

La polémique a éclaté lorsqu’une vidéo diffusée sur le réseau Facebook a montré un des interprètes tunisiens criant lors d’un concert des vivats à l’adresse du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, après avoir fait applaudir le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali . « Vive Netanyahou! » « Vive Bibi! », a répété au micro Mohsen Cherif devant un parterre d’Israéliens d’origine tunisienne.

Les internautes ont réagi par milliers pour exiger l’annulation du concert de Selim Baccouche, d’autres allants jusqu’à appeler à déchoir M. Cherif de sa nationalité tunisienne.

Plusieurs syndicats, dont celui des musiciens, ont condamné « une atteinte au sentiment national » et « un acte indigne » des Tunisiens, solidaires de la cause palestinienne et globalement hostiles à une normalisation avec l’État hébreu.

Selim Baccouche, qui a été montré sur une autre vidéo animant une soirée en marge du pèlerinage de la synagogue de la Ghriba à Djerba (sud de la Tunisie), a indiqué n’avoir fait que répondre à la demande d’un public, devant lequel « tous les artistes tunisiens, sans exception aucune », se produisent chaque année.

« Pourquoi cette vidéo est-elle apparue une semaine avant la date de mon spectacle ? Je ne le comprends pas », a lancé le chanteur, interrogé sur le site Kapitalis.

NDLR – Comment expliquer que des juifs aillent encore en nombre en Tunisie, alors que ce pays n’est pas capable de museler ses antisémites.

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Bzcom

Comme il est précisé à la fin de cet article, « comment expliquer que des Juifs aillent encore en nombre en Tunisie, alors que ce pays n’est pas capable de museler ses antisémites » !…
Il est impératif qu’aucun Juif ne se rende en Tunisie (ni au Maroc où l’antisémitisme est également très actif), quelqu’en soit la raison. Le pire étant d’aller y passer ses vacances et de participer ainsi à l’essor de ces pays qui vivent principalement du tourisme.
Tout ce qu’on peut rechercher au Maghreb existe en mieux en Israel, avec d’avantage de sécurité, d’hygiène et surtout, avec l’immense satisfaction de contribuer à l’économie israélienne qu’il est de notre devoir d’aider autant que faire se peut.
Nous subissons déja suffisamment les conséquences de la « culture » musulmane en France, alors inutile d’en rajouter. Soyons assez responsables et perspicaces pour convaincre nos amis et nos relations de ne plus aller passer leurs vacances dans un pays musulman, même si c’est moins cher…

pierrot

D’un côté une honte de plus pour la Nation tunisienne toujours plus salie par sa haine du bouc émissaire juif ; d’un autre une illustration de plus de la similitude entre les populations anti-juives d’aujourd’hui et les populations allemandes des années 30 du siècle passé.
On sait ce qui est advenu ensuite du pan-germanisme.
La différence est qu’aujourd’hui le bouc émissaire est devenu État avec tous ses moyens et prérogatives. Donc que, -même si cet État est devenu « le juif » d’aujourd’hui pour les néo-antisémites mondiaux-, il est trop dur à avaler pour servir efficacement et pérennement la politique de défausse de responsabilité (sur le bouc émissaire). Et donc loin de signifier l’avenir radieux de l’antisémitisme, il commence à en sonner le glas. Ce pourquoi tous les petits diables qui en sont drogués hurlent à qui mieux mieux.
Donc: rester humanistes (donc juifs) et fermes. Ne pas céder sur l’essentiel.Et soutenir sans faille nos amis de toutes cultures, Arabes ou autres.