Les commémorations de la mort de la matriarche biblique Rachel a attiré cette semaine plus de pèlerins juifs.

Conformément aux usages de prière dans le judaïsme, l’espace a été aménagé pour que les hommes et les femmes prient séparément face au Tombeau.

L’atmosphère était celle d’un pèlerinage. Les juifs ont prié désormais en toute tranquillité. La foule s’est pressé et s’est bousculé, elle a murmuré ses prières, récité des psaumes, s’est e prosterné, clôturé les paupières, pleuré parfois ou bien effleuré du bout des doigts le tissu blanc aux broderies dorées recouvrant le Tombeau de Rachel, l’une des quatre matriarches dans le judaïsme, avec Sarah, Rebecca et Léa.

La Tombe de Rachel, lieu saint du judaïsme, a été « reconnue » par l’ONU comme une mosquée, faisant suite à une revendication de l’Autorité Palestinienne datant de l’insurrection de 2000. Il ne s’agit pas d’un lieu musulman, mais l’Autorité palestinienne a utilisé toute sa propagande pour islamiser la propriété foncière et revendiquer le lieu saint.

Pour autant, entre 1827 et 1831, le pouvoir ottoman, par l’intérmédiaire du gouverneur de Damas, reconnaissait dans deux firmans (décrets) explicitement

1-la tradition du pèlerinage juif,

2-la nécessité de protéger le lieu et les pèlerins contre les attaques arabes,

3-la propriété juive du lieu.

Dix années plus tard, Sir Montefiore, philanthrope juif qui appuya les débuts de la renaissance juive en terre d’Israel, reçut l’autorisation de construire un batiment supplémentaire pour l’accueil des pèlerins juifs et de restaurer la Tombe, lui donnant la physionomie que l’on connaît aujourd’hui. Située en dehors de Bethlehem sur la route reliant Jérusalem à Hébron, la Tombe de Rachel accueille chaque année des pélerins juifs qui se recueillent et espèrent que les larmes de Rachel intercèderont auprès de D.

Firman ottoman reconnaissant la judéité de la Tombe de Rachel – 1830

La judéité de ce lieu ne fait aucun doute, pas plus que les manœuvres arabes visant à déjudaïser la terre d’Israel de son patrimoine historique. Cela s’inscrit plus généralement dans une réécriture systématique de l’histoire de la région où la revendication irrédentiste et judéophobe appuyée par l’Autorité Palestinienne, le Hamas ou encore la Ligue arabe cherche à se construire sur les ruines de la présence juive, après avoir procédé à l’expulsion de presque la totalité de la population juive du monde orientale dont la présence était plus ancienne que celle de l’Islam.

Le Tombeau de Rachel est en zone C, autrement dit sous contrôle israélien d’après les accords d’Oslo signés entre Israéliens et Palestiniens en septembre 1993. En septembre 1996, des émeutes éclatent, dirigées par Muhammad al Jabari, gouverneur de Bethlehem. Depuis, des attaques de vandalisme, ou visant les pélerins juifs, se sont répétés: 2000, 2001, 2002, 2006, 2007, 2010.

Cependant, devenu la cible de terroristes palestiniens au début de l’Intifada, le Tombeau est resté inaccessible aux pèlerins pendant près de trois ans. L’armée a finalement érigé un labyrinthe de murs, barbelés et miradors dans les ruelles adjacentes au lieu saint. Itzhak Rabin, le premier ministre israélien qui a signé les accords d’Oslo et qui a été assassiné le jour anniversaire de la mort de Rachel, avait initialement prévu de céder le contrôle de cette partie de Bethléem aux Palestiniens.

Compte tenu des attentats visant les civils juifs que l’Autorité palestinienne encourage et finance peu après son installation au pouvoir, le gouvernement israélien décide d’ériger une fortification autour de la Tombe de Rachel à partir de février 1996.Une muraille, a été édifié muraille à la suite de l’explosion de la seconde Intifada en septembre 2000, est justement destinée à protéger le Tombeau et les pèlerins des attaques perpétrées par des Palestiniens.

Le Tombeau se trouve aujourd’hui au sein d’un quartier chrétien palestinien.

Certaines traditions chrétiennes situent même la naissance de Jésus au Tombeau de Rachel. Ce lieu saint fut d’ailleurs christianisé à l’époque byzantine et dans les années 80 il était l’une des étapes de la plupart des pèlerinages chrétiens. Depuis quelques années, le Tombeau, visité par moins d’une centaine de pèlerins juifs par jour en moyenne, est devenu une sorte de forteresse assiégée en plein cœur d’un quartier chrétien de Bethléem.

Ftouh Souhail

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