Le virus informatique Stuxnet, qui sévit en Iran, contient une référence au Livre d’Esther, récit de l’Ancien Testament dans lequel les juifs déjouent un complot perse visant à les détruire, signe possible d’une implication israélienne, affirme jeudi le New York Times.
Un fichier contenu dans le code du virus est baptisé « Myrtus », une allusion au mot Esther en Hébreu. Il peut s’agir selon le New York Times d’une signature israélienne ou d’un leurre destiné à brouiller les pistes. Les experts en sécurité informatique estiment que Stuxnet peut avoir été conçu pour cibler les site nucléaires iraniens, les principaux suspects cités étant Israël et les Etats-Unis. Téhéran a affirmé cette semaine que le virus était en train de muter, provoquant des dégâts dans les réseaux informatiques du pays, mais a démenti que la centrale nucléaire de Bushehr, la plus importante du pays, ait été touchée.
Stuxnet s’attaque à un logiciel de l’Allemand Siemens employé pour le pilotage industriel des entreprises. Le virus, dont personne n’a revendiqué la paternité, a aussi touché l’Inde, l’Indonésie, le Pakistan et la Chine.
Le New York Times souligne qu’il n’y a pas de consensus parmi les experts sur l’origine de Stuxnet, mais « qu’il y a de nombreuses raisons de soupçonner une implication d’Israël ». Selon le quotidien, c’est un consultant en sécurité informatique allemand, Ralph Langner, qui a le premier relevé la référence au Livre d’Esther.
Mais Shai Blitzblau, responsable d’un groupe israélien de sécurité informatique, a assuré de son côté au quotidien, qu’il était « convaincu qu’Israël n’a rien à voir avec Stuxnet ».
Israël et de nombreux États occidentaux soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique sous couvert d’activités civiles, ce que Téhéran dément.