Le Hamas disparaîtra avant Israël

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach.

Le 1er août 2014, le Hamas a commandité un attentat suicide dans la bande de Gaza, en dépit de l’accord bipartite sur le principe d’une trêve de 72 heures. Bilan : trois soldats tués et de nombreux blessés.

Israël pleure ses héros, ses soldats partis prématurément, sacrifiés pour que le peuple juif vive en paix et en sécurité. Pour autant, cette nouvelle traîtrise du Hamas renforce sa détermination à faire disparaître l’organisation terroriste qui vomit la nature humaine, terrorise les palestiniens et se complait dans l’abîme de la mort. Quels sont donc les fondements de cette barbarie du Hamas qui viole sa parole pour fragiliser l’adversaire et le faire tomber ?

Cette stratégie s’inscrit en réalité, dans le cadre de la Taqîya, que Marc Trévidic (juge d’instruction au Pôle anti-terrorisme), décrit dans son livre « Terroristes, les 7 piliers de la déraison », comme étant une technique de dissimulation, enseignée comme un art de la guerre dans les camps d’entraînement terroristes de jihadistes. Le principe qui consiste à tromper l’ennemi pour arriver à ses fins, se fonde sur la sourate 3, verset 28 du Coran selon laquelle « Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d’Allah ». Aussi, et pour violer son serment, il suffit de se référer à un hadith « Si vous prêtez un jour serment de faire quelque chose et découvrez par la suite que quelque chose d’autre est mieux, alors dénoncez votre serment et faites ce qui est mieux».

C’est dans ce contexte que le commandant des Brigades Al Qassam, branche armée du Hamas (comme s’il existait une branche politique) a livré son discours le 1er août 2014 (Au nom d’Allah le très Miséricordieux) dans lequel il cite plusieurs versets du Coran, explique que les juifs ont péché contre la communauté musulmane en utilisant des machines de guerres, et s’adresse à Israël en indiquant qu’il se bat avec des combattants qui aiment mourir pour Allah alors que « vous aimez vivre », que les soldats israéliens sont des proies faciles pour les moudjahiddines, et que le Hamas a décidé d’affronter et de tuer les soldats. Il confirme ainsi que l’entité sioniste n’aura pas de sécurité tant que les palestiniens ne seront pas en sécurité dans la liberté et la dignité, et qu’il n’y aura pas de « cessez le feu » tant que l’agression n’aura pas cessé et que le blocus ne sera pas levé (sic).

C’est précisément ce double discours qui déplait à la communauté internationale et qui devrait provoquer la disparition du Hamas. Son obstination à vouloir détruire Israël en se servant de sa population civile pour véhiculer son idéologie barbare n’émeut plus personne. Aussi, la communauté internationale ne se prête pas au jeu ni ne cautionne ses agressions contre les israéliens ou les palestiniens.

L’Union européenne considère le Hamas comme étant une organisation terroriste et appelle au désarmement du Hamas et de tous les groupes terroristes dans la bande de Gaza. De même, les Ministres des Affaires étrangères européens « condamnent fermement les tirs aveugles de missiles sur la population civile comme elle condamne l’utilisation des civils comme boucliers humains ». Josh Earnest, secrétaire aux relations publiques de la Maison Blanche, a également confirmé : « Nous soutenons le droit d’Israël à se défendre contre ces attaques brutales. ». Ban Ki-moon a condamné les tirs de missiles « incessants » sur Israël avant d’affirmer qu’aucun pays ne pouvait accepter qu’une pluie de roquettes s’abatte quotidiennement sur son territoire. Enfin, le Premier Ministre israélien benjamin netanyahou a rappelé qu’« Israël (usait) de son droit légitime d’autodéfense pour protéger ses citoyens (…) nous n’avons pas cherché cette escalade. Nous avons accepté la proposition égyptienne de cessez-le-feu soutenue par l’ONU, l’Europe et les Etats-Unis, le Hamas a refusé. Nous avons accepté une trêve humanitaire, le Hamas l’a violé » avant de déplorer : « Nous donnons du ciment au Hamas pour pouvoir ériger des écoles et des hôpitaux… Il s’en sert pour construire des tunnels qui partent des écoles de Gaza et qui arrivent sous les jardins d’enfants israéliens ».

Dans la sphère non politique, les personnes traditionnellement pro palestiniennes commencent également à dissuader le Hamas de poursuivre sur sa voix meurtrière : Abby Martin, présentatrice pro palestinienne de l’émission Breaking the Set sur le média russe Russia Today a évoqué le parti-pris médiatique sur la Palestine tout en dénonçant « l’usage de la force meurtrière dans les deux camps » et en demandant aux Palestiniens « de renoncer à prendre les armes ». Le rappeur américain Lupe Fiascon pro palestinien (qui brandit le drapeau palestinien dans ses concerts) a condamné dans un tweet « les deux camps en référence aux « roquettes du Hamas ». Owen Jones, rédacteur pro palestinien de gauche au Guardian, a critiqué les palestiniens en disant que « les tirs du Hamas sur des secteurs civils étaient indéfendables »…

L’idéologie du Hamas touche à sa fin et le mouvement devrait bientôt disparaître. Le Hamas justifie son recours aux armes contre l’Etat hébreu en recourant à la résolution 3236 de l’Onu du 22 novembre 1974 qui reconnaît le droit du peuple palestinien de recouvrer, par tous moyens ses droits reconnus par l’Onu (en l’occurrence le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure, et le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationale). En réalité, cet article n’a jamais donné au Hamas le droit de poursuivre la lutte armée dans la mesure où l’article précise que l’emploi des moyens doit l’être conformément aux buts et aux principes de la Charte des Nations Unies, ce qui n’est pas le cas des méthodes du Hamas.

De même, le Hamas ne peut pas s’inspirer du mode opératoire de la milice Hezbollah en 2000, qui a amené Israël à se retirer du sud Liban. Le Hezbollah bénéficiait du soutien logistique de l’Iran et de la Syrie et restait constamment alimenté en armes. Le Hamas devrait rapidement se retrouver à cours de munitions, avec la fermeture des tunnels sous la frontière égyptienne que l’Egypte a commencé à détruire en juillet 2013 et qui continue de le faire (13 tunnels sous le Sinaï ont encore été démolis le 27 juillet 2014).

Le monde occidental a attendu 2000 ans avant d’admettre qu’il n’était pas admissible de discriminer le peuple juif et de s’en prendre aux biens ou à la vie de ses membres. Il ne sera pas laissé un délai aussi important au monde de l’Islam pour l’intégrer. Actuellement, le Hamas se nourrit d’une doctrine idéologique centrée sur l’anéantissement d’Israël et exploite le penchant naturel antisémite de certains, pour convaincre les foules chargées de haine contre les juifs, à le suivre.

Le premier Ministre français Manuel Valls sanctionne ce phénomène lorsqu’il interdit les manifestations qui soutiennent le Hamas dans la bande de gaza pour éviter : « un antisémitisme d’une forme nouvelle » qui « se répand aussi dans nos quartiers populaires auprès d’une jeunesse souvent sans repères, sans conscience de l’Histoire et qui cache sa haine du juif derrière un antisionisme de façade et derrière la haine de l’État d’Israël ». Mr Valls considère même les manifestants pro palestiniens coupables de « crimes de haine » envers le peuple juif, tout comme le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve et le président François Hollande qui ne souhaite pas l’importation en France, du conflit entre la Palestine et Israël.

En réalité, le conflit israélo arabe, devenu israélo palestinien et désormais israélo Hamas, va cesser lorsque Israël, le monde arabe et les palestiniens, unis, se débarrasseront une bonne fois pour toute de l’entité terroriste, dont la fin est programmée pour bientôt.

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach.