Le Fatah n’écarte pas la possibilité de reprendre « la lutte armée » contre Israël au cas où les négociations indirectes échoueraient. C’est ce qu’a fait savoir un représentant du parti palestinien, samedi.

Abbas Zaki, membre du Comité central du Fatah et ancien délégué au Liban, les Palestiniens pourraient également exiger l’application de la Résolution 181 des Nations unies, adoptée en 1947 et selon laquelle l’ancienne Palestine mandataire devait être partagée en deux Etats, l’un juif et l’autre arabe. La zone Jérusalem-Bethléem devait alors être soumise à une autorité internationale spéciale.

Les déclarations de Zaki sont intervenues lors d’une interview avec le journal jordanien Al-Ghad. Il ne s’agit pas de la première menace du genre formulée par un représentant du Fatah. Nabil Shaath, également membre du Comité central, a annoncé, la semaine dernière, la nécessité de trouver « de nouveaux outils de lutte, tels que la résistance populaire et l’isolation de l’Etat hébreu sur la scène internationale ».

Retour à « l’avant-Oslo »

« Si Israël continue de fermer la porte à la paix, nous ne parviendrons jamais à faire de cette région une zone de stabilité », a poursuivi Abbas Zaki. L' »intransigeance » et les « agressions » israéliennes vont forcer les Palestiniens à retourner aux temps d’avant les accords d’Oslo, ce qui inclurait le déclenchement d’une lutte armée contre Israël, ajoute-t-il. « Nous ne devrions pas offrir plus de temps à Israël. Nous devons commencer à envisager toutes les formes de lutte et faire payer l’Etat hébreu pour ses politiques d’agression. »

A Jérusalem, les menaces palestiniennes sont considérées comme « un problème sérieux ». « Tout le processus de paix était fondé sur l’engagement de l’ancien leader palestinien »>Article original Yasser Arafat à mettre un terme à la violence et à reprendre les négociations. S’ils les Palestiniens »>Article original choisissent aujourd’hui de recourir à nouveau à la violence, nous retournerons à la situation d’avant le processus d’Oslo », estime un haut-responsable israélien.

Mais, pour Abbas Zaki, le gouvernement israélien actuel ne fera aucune concession, notamment au sujet de Jérusalem et du retour des réfugiés palestiniens. « Israël espère que ces deux questions ne seront pas abordées pendant les négociations. Pourtant, le conflit a commencé au nom de ces réfugiés et s’est empiré à cause de Jérusalem », dit-il. « Nous ne pouvons envisager un Etat palestinien sans Jérusalem et nous pensons que la lutte ne pourra s’achever sans le retour de ceux qui ont perdu leurs foyers et leurs terres. » Enfin, Zaki n’exclue pas la possibilité d’une nouvelle opération militaire israélienne de grande envergure dans la bande de Gaza.

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