Israël a rejeté lundi les critiques de la Turquie contre un accord entre l’Etat hébreu et Chypre délimitant les zones économiques entre les deux pays en Méditerranée, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. »Cet accord est une affaire bilatérale entre Israël et Chypre qui n’affecte en aucune façon un pays tiers », a affirmé le porte-parole Yigal Palmor. « Nous ne voyons pas en quoi un pays tiers aurait son mot à dire », a-t-il ajouté.

« Nous avons mis au courant la Turquie des négociations avec Chypre qui ont été menées en toute transparence », a ajouté le porte-parole.

Un autre responsable israélien qui a requis l’anonymat a pour sa part recouru à un langage moins diplomatique. « Les Turcs font preuve d’un culot monstre s’ils dénoncent l’accord en utilisant comme argument le fait qu’ils occupent la partie nord de Chypre », (En totale infraction des lois internationales) a souligné ce responsable.

Le ministère turc des affaires étrangères a convoqué jeudi, la veille de la signature de l’accord, l’ambassadeur d’Israël à Ankara Gaby Lévy pour protester contre cette initiative.

Le ministre chypriote des Affaires étrangères, Marcos Kyprianou, et le ministre israélien des infrastructures nationales, Uzi Landau, ont signé vendredi à Nicosie un accord bilatéral délimitant les zones économiques exclusives entre les deux pays.

Cet accord doit permettre la poursuite des recherches de gisements gaziers et pétroliers sous-marins sans crainte de conflits d’exploitation.

La Turquie refuse de reconnaître la République de Chypre, et elle est le seul pays à reconnaître la République turque de Chypre du Nord, autoproclamée.

Selon l’agence de presse turque Anatolie, le sous-secrétaire au ministère turc des Affaires étrangères, Feridun Sinirlioglu, a déclaré à M. Lévy que l’accord entre son pays et Chypre aura des conséquences néfastes sur les efforts en cours pour mettre fin à la division de Chypre entre communautés grecque et turque, qui dure depuis 36 ans.

La protestation de la Turquie, jadis allié stratégique d’Israël, a eu lieu alors que les deux pays sont engagés dans des négociations pour tenter de normaliser leurs relations, après la mort le 31 mai de neuf Turcs tués par un commando israélien, sur un navire turc défiant le blocus israélien en transportant de l’aide humanitaire destinée à la population palestinienne de la bande de Gaza.

A la suite de cet abordage sanglant, la Turquie avait rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv tout en réclamant des excuses et compensations pour les familles des victimes.

Ce nouveau motif de tension survient également au moment où des compagnies israéliennes et américaines s’apprêtent à exploiter un très important champ gazier découvert en Méditerranée au large de Haïfa dont les réserves sont estimées à 8 milliards de m3. Un autre champ dont les réserves pourraient s’avérer encore plus importantes est actuellement prospecté dans une zone voisine.

Chypre et Israël ont défini vendredi leur frontière maritime, afin de continuer à prospecter à la recherche de gisements sous-marins sans crainte de conflits d’exploitation.

Lors d’une cérémonie à Nicosie, le ministre chypriote des Affaires étrangères, Marcos Kyprianou, et le ministre israélien des infrastructures nationales, Uzi Landau, ont signé un accord bilatéral délimitant les zones économiques exclusives entre les deux pays sur la mer Méditerranée.

« Cette délimitation des frontières d’Israël jouera un rôle important dans la protection des intérêts économiques vitaux d’Israël », a fait valoir l’ambassade de l’Etat hébreu dans un communiqué.

A la recherche de gisements de pétrole et de gaz, Chypre a déjà signé des accords similaires avec l’Egypte et le Liban, qui prévoient de partager l’exploitation en cas de découverte d’un gisement à cheval sur les frontières maritimes. Un accord du même type attend ratification du Parlement libanais.
Trois ans après avoir entamé ses prospections, Chypre a annoncé qu’elle lancerait un nouvel appel d’offre pour d’autres recherches dans les 11 zones définies au large de sa côte sud.

Cette démarche suscite la désapprobation de la Turquie, et la république de Chypre a déjà dénoncé auprès des Nations Unies et de l’Union européenne un « harcèlement » par la Turquie des bateaux effectuant des recherches dans sa zone économique exclusive.

Chypre est divisée depuis 1974, lorsque la Turquie a envahi le nord de l’île à la suite d’un coup d’Etat fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs et visant à rattacher le pays à la Grèce.

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Armand Maruani

Israêl est solidaire des Arméniens. Nous comprenons leur douleur. Pendant la guerre, juifs et Arméniens étaient solidaires face aux nazis. Cette solidarité fut symbolisée par le groupe « Manouchian » . Mais malgré tout n’oublions pas que dans les années 70 l’ ASSALA » a pactisé avec nos pires ennemis, les palestiniens, qui assassinaient des Juifs. Alors ne demandons pas toujours tout à Israël qui se bat encore aujourd’hui pour son existence.

Armand Maruani

Israêl est solidaire des Arméniens. Nous comprenons leur douleur. Pendant la guerre, juifs et Arméniens étaient solidaires face aux nazis. Cette solidarité fut symbolisée par le groupe « Manouchian » . Mais malgré tout n’oublions pas que dans les années 70 l’ ASSALA » a pactisé avec nos pires ennemis, les palestiniens, qui assassinaient des Juifs. Alors ne demandons pas toujours tout à Israël qui se bat encore aujourd’hui pour son existence.

ilana

Je n’aime pas la politique de l’oeil pour l’oeil, dent pour dent.
Mais j’ai toujours trouvé choquant qu’Israël ne reconnaisse pas le génocide.

serge027

Il est temps que le Peuple d’Israel victime de la Shoah reconnaisse le génocide Arménien perpétré par la Turquie au début du 20ème siecle. Il n’y a plus de raisons de ménager la susceptibilité des Turcs qui se moquent bien de ménager celle des Hébreux. Oeil pour oeil, dent pour dent. Et de plus Israel s’honorerait par un geste fort envers les Arméniens, qui ne l’oublions pas controlent un quart de la vieille ville de Jérusalem !!

Armand Maruani

Les turcs perdent la tête. Ils paieront trés chère leur trahison envers Israël. Que doit penser ce dernier quand son « allié » pactise avec ses pires ennemis et cherche à lui poser des problèmes tous azimuts. Israêl se sent maintenant dégagé et agit selon ses propres intérêts comme tout état indépendant.Que cela plaise ou pas à ces traitres.