Manfred Gerstenfeld interviewe Zvi Shtauber, Général de Brigade de Tsahal ancien Ambassadeur israélien à Londres (1).
“Lorsque je suis arrivé à Londres, je n’avais pas pris la pleine mesure de la haine antisioniste qui existe en Europe et qu’il me faudrait encaisser. Mes rencontres avec la gauche britannique ont constitué un réveil brutal ».
Le Dr Zvi Shtaber, général de brigade de Tsahal, a été conseiller principal en matière de politique étrangère du Premier Ministre Ehud Barak. De 2001 à 2004, il a occupé le poste d’Ambassadeur d’Israël au Royaume-Uni. A la suite de cela, jusqu’à la mi-2008, il a été Directeur de l’Institut de Recherche sur la Sécurité Nationale (INSS), à Tel Aviv.
Après son séjour à Londres, il raconte ses souvenirs et ses mésaventures auprès des medias de la gauche britannique : “Les déformations anti-israéliennes dans certains médias de gauche, étaient irrémédiables. J’ai demandé au rédacteur en chef du
“Pourquoi citez-vous toujours des extrémistes, en Israël, des résidents des implantations ou des membres de l’extrême-gauche, plutôt que des porte-parole des principaux courants majoritaires ? ». Pour se défendre, il m’a répondu : « Beaucoup de nos rédacteurs sont Juifs ».
Il montrait ainsi qu’il ne connaissait pas grand-chose de la communauté juive anglaise et aussi qu’il prenait pour argent comptant les stéréotypes disant que tout Juif est nécessairement favorable à Israël. Ecrire en brocardant Israël permet de faire avancer sa propre carrière. Suzanne Goldenberg, qui était, à l’époque, la correspondante du
“Simon Kelner, le rédacteur en chef de
J’ai protesté auprès de la commission des plaintes de la Presse. J’ai demandé à Kelner si
“Le
Je suis entré sur le site internet du journal et j’ai, un moment, pensé qu’il appartenait au Ku Klux Klan. Il faisait figurer une liste de dirigeants juifs des principales entreprises et parmi les membres du Parlement. Il mentionnait aussi les Pairs juifs et leurs noms d’origine. Il y avait, de plus, une liste de dix pages de texte, que le journal prétendait de sources juives, promouvant la haine et le meurtre des non-Juifs.
“Le vocabulaire employé à l’égard d’Israël et des Juifs, dans plusieurs médias britanniques, ne serait pas admis pour faire référence à toute autre minorité au Royaume-Uni. Cela renforce les tendances à adopter un comportement antisémite. Cela conduit à déduire que, si des Européens qu’on présume respectables, se livrent ouvertement à la diffamation d’Israël, pourquoi donc les Arabes voudraient-ils faire la paix avec Israël ? D’autant plus, si des Européens s’abreuvent de mensonges, sur les sites internet arabes, qui prétendent que les Israéliens empoisonnent l’eau des puits et propagent le SIDA.
“La BBC est un problème en soi. Au fils des années, j’ai entretenu des conversations sans fin avec ses membres. Tout téléspectateur qui regarde, durant une période importante, les informations à la BBC, ne peut avoir qu’une image déformée d’Israël. Cela ne résulte pas d’une émission isolée ici ou là. Cela découle directement de la méthode de programmation de la BBC. Lorsqu’on fait un reportage sur Israël, il montre, d’habitude, en arrière-fond, la Mosquée sur le Mont du Temple, ce qui donne l’impression aux spectateurs que Jérusalem est, d’abord et avant tout, une ville à prédominance musulmane.
“Quand Sharon a été élu Premier Ministre, il était frappant de constater que la BBC ne parlait de lui que comme “l’Homme fort de l’appareil militaire”. Au départ, je croyais que cette expression ne serait mentionnée qu’au début de son mandat. Je les ai alors contactés pour leur demander s’ils désignait Musharraf, le Président du Pakistan, « comme l’homme fort de l’armée »,
“C’est devenu une mission quasi-quotidienne de devoir réagir aux distorsions de la BBC contre Israël. Ils mettaient toujours un point d’honneur à appeler Saddam Hussein « Le Président ». A l’inverse, parlant du Premier Ministre Ariel Sharon, cela dit, ils ne pouvaient le désigner que comme « Sharon ».
“Plusieurs positions-clés à la BBC étaient détenues par des extrémistes de gauche. La BBC a publié ses publicités d’offres d’emploi dans le
“Dans ces medias, la bêtise à laquelle on est confronté est sans limite. De nombreux jeunes journalistes n’écoutent même pas ce qu’on leur dit. Les reportages qu’ils préparent manquent souvent du professionnalisme le plus élémentaire. Mais le problème ne dépend pas seulement que de gens inexpérimentés. Peu de temps après mon arrivée à Londres, une délégation du bureau d’une association de journalistes est venue me rendre visite. L’un de ces cinq visiteurs respectables, un journaliste très réputé, m’a alors demandé : « Nous voulons obtenir votre assurance, Monsieur l’Ambassadeur, que tirer sur les journalistes ne fait pas partie des directives de la politique officielle du gouvernement d’Israël ». Je l’ai regardé éberlué, et je ne savais vraiment pas ce qu’il aurait fallu répondre à une telle ineptie ».
Adaptation : Marc Brzustowski.
-1- Extrait et résumé de : Manfred Gerstenfeld,
Merci M Brzustowski pour vos traductions, en vous souhaitant bonne continuation
C’est très bien que des Israéliens soient nommés à l’étranger comme cela ils constatent le racisme anti-israélien en Europe surtout et partout ailleurs.
Souvent ces personnalités israéliennes sont de gauche et elles restent muettes devant une telle injustice, alors je dis à mes frères Israéliens anti-sionistes que pour l’Europe quand on est anti-sioniste on est anti-Juif, ils le découvrent petit à petit, sans doute cela leur permettra de réfléchir à 2 fois lorsqu’ils parlent mal d’Israël.
Cessez de cracher sur Israël, laissez ce sale boulot aux antisémites !
Bientôt quand ils présenteront un pays à la télé la première des image que l’on verra sera une mosquée