L’incendiaire présumé d’une mosquée lundi soir à Bruxelles, dans lequel un imam a trouvé la mort, a avoué mardi avoir »voulu faire peur » à la communauté chiite, qu’il estime responsable de la répression en Syrie, a indiqué mardi le parquet de la capitale belge. Lors de son interrogatoire, cet homme d’une trentaine d’années a « affirmé
avoir été fortement impressionné par les images des événements en Syrie et
avoir voulu faire quelque chose pour faire peur aux membres de la communauté
qu’il juge responsable » de ces violences,
a déclaré à la presse le substitut
du procureur et porte-parole du parquet, Jean-Marc Meilleur.

« Il a dit qu’il était musulman sunnite », a-t-il ajouté.

Le suspect, « qui a avoué », a été inculpé pour « incendie volontaire ayant
entraîné la mort », avec le « motif aggravant » que cet acte est « basé sur la
religion », a précisé M. Meilleur.

Il a été placé en détention préventive par un juge d’instruction.

L’homme a indiqué avoir agi seul et expliqué qu’il avait « envisagé de
commettre un tel acte il y a une quinzaine de jours ».

Il a aussi dit qu’il « ne voulait pas tuer » et que s’il n’avait pas été directement arrêté, il se serait rendu à la police, selon le magistrat.

Depuis son interpellation lundi, le suspect a donné trois noms différents
aux enquêteurs, qui cherchaient toujours mardi soir à l’identifier
formellement, selon la même source.

« Il affirme avoir un passeport marocain et un lieu de résidence quelque
part en Belgique, mais il n’a pas voulu dire où », a encore expliqué Jean-Marc
Meilleur.

Il est « possible » que son chef d’inculpation soit « considéré comme un acte
de terrorisme », après concertation avec le Parquet fédéral, compétent en
matière de terrorisme, a ajouté le porte-parole du parquet de Bruxelles.

Lundi vers 18H45 (17H45 GMT), cet homme avait pénétré dans la maison de
briques rouges, de deux étages, qui sert de mosquée à Anderlecht, un quartier
populaire proche de la gare du Midi, armé d’une hache, de couteaux, et
d’essence.

Après avoir accusé les chiites d’être « responsables de ce qui se passe en
Syrie », l’homme avait mis le feu au bâtiment, selon le récit des témoins.

L’imam, un homme d’origine marocaine de 46 ans, père de quatre enfants,
avait péri par asphyxie, n’ayant pu s’échapper après avoir tenté d’éteindre
l’incendie.

BRUXELLES, 13 mars 2012 (AFP)

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