L’information n’est pas confirmée, en tout cas elle n’étonne pas vraiment.

Dans une déclaration faite jeudi et révélée par le site de l’International Business Times, le ministère iranien de l’Information et des technologies de communication aurait affirmé que son pays allait se couper complètement d’Internet dans les cinq mois à venir. L’annonce a été contredite depuis par les autorités iraniennes. Citées par l’AFP, elles dénoncent une «propagande occidentale».

Pourtant, comme le souligne TheNextWeb, une information similaire avait déjà circulé en juillet dernier, si bien que les intentions du régime continuent d’inquiéter.

«Internet Halal»

Même si le gouvernement iranien n’avoue pas vouloir fermer entièrement les portes d’accès à Internet, il continue néanmoins d’afficher clairement ses intentions de contrôle sur le réseau.

Téhéran est en effet en train de mettre sur pied un «réseau national d’information», prévu pour mars 2013.

Une forme d’intranet comme pour une entreprise, mais étendu à l’échelle d’un pays et totalement hermétique.

Comme le note PC Inpact, on ne sait néanmoins pas s’il remplacera ou cohabitera avec le réseau tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Selon le site Fast Company, cette infrastructure ressemblerait à la «Grande muraille pare-feu» mise en place par la Chine et faisait déjà parler d’elle en 2011.

L’objectif de cet «Internet Halal»: empêcher par tous les moyens aux Iraniens de communiquer avec le reste du monde.

Un Etat «ennemi d’Internet»

Rupture avec Internet ou pas, l’Iran est déjà passé maître dans l’art de la surveillance et de la censure sur le web, des cyber-cafés aux réseaux privés virtuels (VPN), en passant par les adresses en https.

Pendant trois jours, en février dernier, plus de 30 millions d’Iraniens se sont retrouvés dans l’impossibilité d’accéder à leur boîte email, rappelle le site Internet du Monde.

Des millions de pages sont également toujours censurées par la République islamiste, répertoriée par Reporters Sans Frontières parmi les pays «ennemis d’Internet».

Premier pays musulman à avoir investi le web, l’Iran cherche aujourd’hui à se détacher d’une invention qui reste à ses yeux américaine, particulièrement depuis l’apparition du vers informatique Stuxnet visant les installations du pays.

Slate.fr Article original

Iran Internet Censure Firewall Proxy VPN Surveillance CyberTerrorisme

Bassidji

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mardoche

cela aurais du être fait depuis longtemps , cela m’étonne même
dommage , ils faut leur donné aucune chance , de ce baladé sur le web qu’il reste dans leurs prison a jamais