Ivan Rioufol : Israël, un exemple à suivre pour la France renaissante ?

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Ivan Rioufol est éditorialiste au Figaro. Retrouvez ses chroniques sur son blog.
Le déclin de la France exacerbe, chez ses fossoyeurs, la détestation d’Israël. Cette nation renaissante est également honnie des désabusés. La gauche xénophile est en première ligne pour accabler l’État hébreu. Il est vrai qu’il défend tout ce qu’elle-même a renié: la préservation des racines, la transmission de la mémoire, le culte du héros, la fierté nationale, la protection des frontières. Face au pacifisme des «humanistes» – naguère, ils furent nombreux à rejoindre Vichy et la collaboration -, la démocratie israélienne ne craint pas de recourir à la guerre s’il le faut. Là où l’État, culpabilisé par les minorités militantes, recule devant les intimidations du totalitarisme islamiste importé dans les soutes de l’immigration musulmane, ce petit pays assiégé se bat pour préserver son identité retrouvée. Il ose dire: non. Un mot que la France dépressive va devoir s’approprier pour renaître à son tour.

Conjurer la décadence, conduite par quarante ans d’endormissements politiques, invite à s’inspirer du modèle israélien. Sa diabolisation, portée par ceux qui poussent la France à céder la place aux nouveaux venus, est proportionnelle à sa résistance au politiquement correct et à son relativisme. Passer quelques jours au cœur de cet Occident enchâssé dans le Moyen-Orient inflammable suffit pour se convaincre du dynamisme de ce peuple et de son apparente sérénité. Ceci en dépit de la troisième intifada qui se prépare, attisée par les extrêmes des deux camps. «La nation juive renouvelée appelle au courage une France où la bien-pensance impose l’indifférence», remarque Michaël Bar-Zvi (1). En l’occurrence, une lâcheté française ressort de la comparaison.

L’alerte devant cette pusillanimité est lancée par les Français juifs qui rejoignent Israël. Ils quittent un pays désarmé au profit d’une nation appliquant «la tolérance zéro pour les fauteurs de trouble» (Luba Samri, porte-parole de la police, mardi). Ils étaient 1 800, en 2012, à faire leur aliya, le plus souvent par idéal ; ils seront 7 000, fin 2014, à fuir aussi la nouvelle insécurité causée par la montée de l’antisémitisme musulman (voir mon blog). La France est devenue le premier pays d’émigration vers Israël, avant la Russie et les États-Unis (2). Les assassinats d’Ilan Halimi, des enfants juifs de l’école Ozar Hatorah de Toulouse et du Musée juif de Bruxelles, ajoutés aux manifestations antisémites parisiennes de cet été et aux attaques de synagogues, sont parmi les faits qui font craindre le pire pour une partie de ceux qui ont gardé la mémoire de ces réveils haineux.

Ces actes devraient indigner les antiracistes. Or ils rampent, déjà soumis, devant les islamistes qui en sont les indirects responsables… (à suivre)

Par Ivan Rioufol Publié le 13/11/2014 à 18:32

[lefigaro.fr/vox/Article original

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madeleine

Les Français antisémites, c’est-à-dire beaucoup de catholiques, musulmans et ultra-gauchistes vont avoir une attaque cardiaque. Comme toujours Ivan Rioufol écrit de très bons articles d’où il ressort aussi de la sympathie pour Israël. Il convient de le souligner, car c’est une denrée qui se fait très rare de nos jours.