La Fondation France-Israël, présidée par Nicole Guedj, vient de lancer « Isralink », le premier réseau social des entreprises françaises et israéliennes.

Christine Lagarde, Ministre de l’Economie en a profité pour lancer aussi le chantier du partenariat économique franco-israélien.

La perspective est d’autant plus enthousiasmante que visiblement beaucoup de chemin reste encore à parcourir…

www.isralink.frLa ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a appelé lundi les entreprises françaises et israéliennes à se « rapprocher », regrettant des échanges commerciaux qui ne sont pas « au niveau » des relations entre les deux pays.

Mme Lagarde participait au lancement d’Isralink, « premier réseau social des entreprises françaises et israéliennes », à l’initiative de la Fondation France-Israël présidée par l’ancienne ministre Nicole Guedj.

Les échanges commerciaux entre la France et Israël « ne sont pas au niveau » de leurs relations, la France n’étant que le 10ème fournisseur et son 9ème client : c’est trop peu ! », a lancé la ministre des Finances.

En 2010, a-t-elle rappelé, les exportations françaises vers Israël, d’un montant d’un milliard d’euros, « ont connu une reprise de 15% après la chute de 2009 » tandis que la présence française « s’est accrue » ces trois dernières années.

Mme Lagarde a relevé l’installation en Israël d’entreprises françaises comme JC Decaux, L’Oreal ou Agis Rail ainsi que les investissements réalisés par France Télécom, Thales ou Patrick Drahi « dans des sociétés israéliennes de pointe ».

« Il nous reste à prolonger cet élan par le développement de projets concrets », a insisté Mme Lagarde lors de cette manifestation accueillie par l’OCDE, organisation rejointe par Israël en juin.

Selon Mme Lagarde, la France « a beaucoup à apprendre » de ce pays, « Silicon Valley du Moyen-Orient », sur des questions comme le capital-risque. Paris met en oeuvre « un certain nombre de recettes » israéliennes comme un « fonds national d’amorçage » doté de 400 millions d’euros, a-t-elle relevé.

Bercy, a ajouté Mme Lagarde, accueillera à l’automne prochain des « journées de l’innovation franco-israéliennes ».

PARIS, (AFP) –

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Israël : nouvelle terre promise… de business !

« Israël est le produit d’un état d’esprit pionnier », a déclaré Shimon Peres, président de l’Etat d’Israël, à la tribune des Nations unies. A cinq heures de Paris, le jeune Etat hébreu compte le plus grand nombre de start-up par habitant. Avec une superficie à peine supérieure à celle de la Bretagne, il jouit également de la plus forte densité d’ingénieurs au monde. Grâce à un investissement de 6% de son PIB dans la R&D, les industries technologiques de pointe représentent 40% de l’économie israélienne. En 2010, alors que la crise financière ravageait les pays du G8, son taux de croissance a atteint 4,5%, portant son PIB à 218 milliards de dollars. En soixante ans, Israël s’est imposé comme le leader mondial de l’innovation et comme un partenaire incontournable des plus grandes puissances de la planète.

Au temps des kibboutz déjà, les premiers immigrants redoublaient d’inventivité pour faire face à un manque cruel de ressources naturelles. Nous parlions alors d’entreprises coopératives qui ont notamment donné naissance au célèbre goutte-à-goutte. Cette technique de micro-irrigation a non seulement permis aux Israéliens de subvenir à leurs besoins en eau mais elle a également favorisé l’émergence d’une économie agricole durable. Quelques décennies plus tard, les agrumes ont laissé place aux cartes à puce. Le secteur des NTIC emploie aujourd’hui près de 200.000 Israéliens. La clé USB, la boîte vocale, la messagerie instantanée ou encore la caméra à ingérer ont été inventées en Israël. 80 % des produits high-tech sont exportés. Dans le domaine de la santé, les Israéliens ont mis sur pied un exosquelette permettant aux paraplégiques de retrouver l’usage de leurs jambes. Les jeunes chercheurs du Technion, Israel Institute of Technology, ont quant à eux annoncé la sortie imminente d’un nez électronique, capable de flairer les cancers à un stade précoce.

En Israël, désormais est venu le temps du développement durable. Selon le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, « la protection de l’environnement est d’importance supérieure. Nous sommes aujourd’hui en mesure de résoudre certaines contradictions entre nos besoins existentiels et nos préoccupations environnementales ». Ce sera ainsi sur des routes israéliennes que les premières voitures électriques conçues par Renault-Nissan et Better Place circuleront dans les prochains mois. La révolution verte est en marche en Israël ! Les géants américains ont rapidement saisi l’opportunité israélienne. IBM, Intel, Microsoft, HP ou encore Google, chacun d’entre eux disposent de plusieurs centres de R&D dans les pépinières de Haïfa et Tel-Aviv. Si les entreprises françaises ont été plus hésitantes, avant de tenter l’aventure de la « Silicon Waddy », Alcatel-Lucent et Orange-France Télécom misent aujourd’hui sur les compétences des Israéliens. Et L’Oréal a installé son siège moyen-oriental en Israël. Avec plus de mille salariés et un chiffre d’affaires annuel de 110 millions de dollars, il y est le numéro un des cosmétiques.

Plusieurs firmes françaises ont compris l’intérêt d’une coopération bilatérale avec Israël et nombreux sont les entrepreneurs qui ambitionnent de pénétrer le marché israélien. Ce sont même deux Français qui se disputent actuellement la cinquième licence mobile israélienne. En 2010, les échanges économiques entre la France et Israël ont atteint 10 milliards de dollars et le gouvernement français s’est d’ores et déjà engagé à les doubler d’ici à 2015. C’est ce nouvel espoir de business retrouvé que la Fondation France-Israël a à coeur d’accompagner, en lançant Isralink, un réseau social destiné à faciliter la mise en relation entre les entreprises françaises et israéliennes, à l’OCDE qu’Israël a intégrée en juin 2010.

Créée en 2005, la Fondation France-Israël est l’expression d’une longue histoire d’amour entre la France et Israël. Parce que Français et Israéliens partagent les mêmes valeurs de démocratie, les mêmes rêves sur les champs culturel et de mémoire, scientifique, technologique et économique. Après avoir organisé le premier voyage à Yad Vashem de vingt jeunes Français, petits-enfants de Justes parmi les nations, pour rendre hommage à ces héros qui se sont levés pour s’opposer à la barbarie nazie. Après avoir initié le lancement d’Europe-Israël : la maison commune baptisée par Simone Veil, Nicolas Sarkozy et Shimon Peres. Après avoir récompensé l’excellence partagée de nos chercheurs, c’est par la voie de l’économie qu’il s’agit de créer un lien fructueux et attractif entre les entrepreneurs de France et d’Israël. Et quoi de mieux que l’hospitalité de l’OCDE, qui compte l’Etat d’Israël parmi ses membres depuis mai 2010 et 300 chefs d’entreprise français et israéliens, pour encourager Christine Lagarde à donner aujourd’hui le coup d’envoi symbolique d’une nouvelle saga sur le thème de France-Israël : le business en partage.

Nicole Guedj, ancien ministre et présidente de la Fondation France-Israël

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