A l’occasion d’une rencontre avec la ministre des affaires étrangères française, Michèle Alliot-Marie, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé jeudi 20 janvier son intention de se retirer des secteurs de l’eau et de l’électricité dans la bande de Gaza.

Mme Alliot-Marie a commencé jeudi en Israël une tournée régionale pour plaider en faveur de la reprise de négociations de paix israélo-palestiniennes, aujourd’hui dans l’impasse. Elle doit se rendre vendredi matin dans la bande de Gaza. Israël a retiré ses troupes et ses colons de la bande de Gaza en 2005, mais l’Etat juif fournit toujours environ 70 % de l’électricité consommée dans le territoire palestinien, le reste étant assuré par l’Egypte et des centrales électriques locales.

DÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE

Le communiqué diffusé à la fin de la rencontre n’a pas précisé d’où viendrait l’électricité de Gaza si Israël cessait d’en fournir. Par le passé, l’Etat juif a essayé d’utiliser cette dépendance en coupant volontairement le courant pour faire pression sur les islamistes du Hamas. Outre cette dépendance énergétique, le territoire palestinien est sous le coup d’un blocus maritime décrété par Israël en 2006 après l’enlèvement d’un soldat à la frontière, et renforcé lors de la prise de pouvoir du Hamas l’année suivante. Ce blocus a été cependant allégé ces derniers mois, après l’assaut mortel de la marine israélienne le 31 mai 2010 contre une flottille humanitaire qui tentait de le briser.

La chef de la diplomatie française a demandé, jeudi, que l’allègement du blocus israélien contre la bande de Gaza soit appliqué « complètement » et que les Palestiniens du territoire soient autorisés à exporter davantage de produits. « Il semble qu’il y ait encore des difficultés de mise en œuvre pratique, au-delà de la décision qui a été prise », a ajouté sans autre précision Michèle Alliot-Marie.

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Divergences sur une résolution mise au vote à l’ONU

La France a souligné, jeudi, la nécessité d’une reprise du processus de paix au Proche-Orient, réaffirmant l’importance pour Israël de voir sa sécurité garantie, tout en promettant sous conditions de voter à l’ONU une résolution condamnant la colonisation israélienne.

« Si cette résolution est modérée et si elle n’empêche pas la reprise des négociations, nous la voterons certainement », a déclaré à la presse à Tel-Aviv Michèle Alliot-Marie.

Ce projet de résolution devrait être mis au vote après une réunion le 5 février du Quartet pour le Proche-Orient (Etats-Unis, UE, Russie et ONU). La Russie devrait le voter, alors que les Etats-Unis ont fait valoir leur hostilité à cette initiative, jugeant qu’un accord négocié restait le seul chemin viable vers la paix.

Le Monde.fr

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Armand Maruani

Tout à fait d’accord avec vous Uilenspiegel. Il conviendrait aussi d’aller visiter le site : « Gaza un camp de concentration à ciel ouvert ».

Uilenspiegel

« Par le passé, l’Etat hébreu a essayé d’utiliser cette dépendance coupant volontairement le courant pour faire pression sur les islamistes du Hamas. » Je conseille vivement l’auteur de cet article de vérifier ses sources. Le Hamas a régulièrement coupé l’électricité lui-même, surtout pour faire sa propagande et lors de visites de journalistes. La chose a été vérifiée. De plus, les Palestiniens mobilisent à eux seuls près de 80 % de l’aide Humanitaire internationale (les chiffres sont là) alors qu’il n’y a aucune pénurie dans leurs territoires, il suffit déjà d’aller voir sur leur site http://paltoday.ps/arabic/News-64161.html. Un Palestinien recoit 27 fois plus d’aide humanitaire qu’un Congolais, et l’Europe a versé plus de subsides pour Gaza que pour Haïti, c’est dire… Que font-ils de toutes ces aides ? Jusqu’ici ils ont construit des hôtels 5 étoiles (Grand Palace Hotel, Aldeira, Commodore, etc), des restos de luxe (Roots Club), des fast-food (Big Bite), un parc d’attraction (Crazy Water Park), une piscine olympique, mais rien pour les infrastructues publiques et donc ils n’ont toujours pas de centrale électrique suffisante, ni d’usine de désalinisation pour de l’eau potable, ni même une centrale d’épuration des égouts. Ils vivent comment ? Israël, le méchant ennemi cruel et villipendé, leur a toujours livré gratuitement l’eau (par camions) et l’électricité (centrale d’Ashkélon), sans parler des soins de santé et des vivres, même quand les roquettes du Hamas s’abattaient sur le sud d’Israël. Et l’eau n’est pas comptée, car Gaza exporte des fraises et des oeillets vers l’Europe (transportés par El-Al !). Pour un peuple qui veut son auto-détermination et son indépendance, le bilan n’est pas brillant, mais Israël pourrait un jour les prendre au mot et arrêter toutes ses livraisons. Le Fatah aimerait bien, car ça mettrait le Hamas en sérieuse difficulté. Quant au manque d’information flagrant de la plupart des intervenants sur certains sites, à l’ère de l’internet et de Google, c’est affligeant. Allez sur Google (images) et tapez « Gaza market, ou Gaza hotels, ou Gaza restaurants » vous verrez pourquoi Gaza fait l’envie de ses voisins Egyptiens et ne ressemble en rien à un camp de concentration. Aux dernières nouvelles: l’Organisation Mondiale de la Santé vient de prévenir les autorités gazaouies que le taux d’obésité enfantine y est trop élevé, au-delà même de la moyenne européenne. Désolé de détruire ainsi un mythe, mais les faits vérifiables sont plus forts que la propagande, vive la vérité !